Les Bleues face à leur destin

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Régis AUMONT , modifié à
FED CUP - Les Françaises jouent leur survie dans le groupe mondial en Allemagne.

FED CUP - Les Françaises jouent leur survie dans le groupe mondial en Allemagne. C'est une habitude que les Françaises aimeraient ne pas prendre. Comme l'année dernière, les filles de Nicolas Escudé doivent passer par la case barrage pour sauver leur tête au sein du groupe mondial de la Fed Cup. Eliminée au premier tour début février par les Etats-Unis pourtant privés des soeurs Williams, l'équipe de France se rend en Allemagne ce week-end avec la mission d'éviter une relégation en deuxième division, ce qui serait une grande première depuis 1963 et la création de la compétition par équipe. Contre les Allemandes, qui ont choisi de recevoir sur un court en terre battue, les Françaises partiront avec l'étiquette de favorites. Ce qui n'aurait pas été le cas si le tirage au sort leur avait réservé la Belgique d'Henin et Clijsters ou la Serbie de Jankovic et Ivanovic. "Toutes les équipes font peur. Mais on peut dire qu'on ne s'en sort pas trop mal, voire même plutôt bien, au vu des trois autres équipes que l'on était susceptibles d'affronter, explique Nicolas Escudé, capitaine de l'équipe de France depuis bientôt un an et demi. A nous de démontrer que l'on a encore notre place dans le groupe mondial et que l'on est plus forts que l'équipe allemande." Privée d'Anna-Lena Groenefeld et Sabine Lisicki, l'Allemagne présentera à partir de samedi une équipe composée d'Andrea Petkovic (49e mondiale), Julia Georges (73e), Kristina Barrois (87e) et Tatjana Malek (88e). Un challenge plus que surmontable pour les Françaises qui pourront compter pour la première fois sur Aravane Rezaï. Escudé: "Forcément compliqué" La Stéphanoise, jadis en froid avec le staff de l'équipe de France, à l'instar de Marion Bartoli, a accepté de pouvoir venir avec son entraîneur Patrick Mouratoglou sans que celui-ci ne puisse pour autant intervenir directement sur les entraînements menés par Nicolas Escudé et Alexia Dechaume-Balleret. Numéro 2 française, classée 21e mondiale cette semaine, Rezaï est un renfort de poids pour les Bleues. Pour ne rien gâcher, elle apprécie la terre battue, surface sur laquelle elle a remporté son seul titre sur le grand circuit, à Strasbourg l'année dernière. Alors que de nombreux voyants sont au vert, Nicolas Escudé reste toutefois très prudent au moment d'aborder cette rencontre. "Le match en lui-même sera forcément compliqué en raison du contexte. En effet, un match de barrage est toujours un peu plus complexe que les autres à aborder." Le fait d'avoir déjà dû en passer par là la saison dernière pourrait néanmoins se révéler être un plus aux yeux du capitaine. "Elles ont pu sentir l'atmosphère un peu particulière d'une rencontre de barrage et voir comment ça se passait. C'est forcément de l'expérience emmagasinée et c'est une bonne chose." En espérant pour elles que le dénouement soit le même qu'à Limoges il y a un an.