L'équipe de France féminine s'est imposée avec maîtrise face à l'Autriche (35-20) pour s'offrir une place en demi-finales du Mondial 2009 en Chine. Trois ans après la demi-finale de l'Euro 2006, perdue face à la Norvège (28-24) , voilà l'équipe de France féminine de retour parmi le gratin du handball mondial. Pour ce dernier match de poule face à un adversaire forcément démobilisé après que la défaite de l'Angola un peu plus tôt face à l'Allemagne l'avait privé d'un éventuel match de classement pour la septième place, l'équipe de France n'a non seulement pas tremblé. Mais elle a surtout assumé son statut de favori avec une autorité qui fait plaisir à voir. Surtout, la jeunesse tricolore a eu le bon goût avant de tenter vendredi, à Nanjing, de franchir une marche de plus et d'accéder à la finale, d'ajouter à son habituel arsenal défensif une réussite en attaque inédite, ou presque, dans un tournoi majeur. Une efficacité qu'il convient bien sûr de relativiser eu égard au contexte et à la valeur de l'adversaire, mais qui a permis d'entrevoir l'étendue du potentiel de ce groupe. Un formidable appétit offensifAprès un round d'observation de cinq minutes, les Bleues sont lancées et, comme le symbole d'une équipe transfigurée, Camille Ayglon mène l'équipe de France en début de match. Les arrières tricolores sont à la fête face à cette défense 6-0 sans solution puisque Mariama Signate s'y met à son tour pour offrir le premier break aux joueuses d'Olivier Krumbholz (8-4, 10e). Et comme à l'autre bout du terrain, Amandine Leynaud fait déjà des merveilles dans sa cage, tout va pour le mieux pour ces Tricolores, qui peuvent tout autant compter sur Marion Limal, qui offrir six buts d'avance à la France (14-8, 20e). A la pause, c'est un confortable avantage de sept longueurs qui sanctionne cette première période maîtrisée de Tervel et ses coéquipières tant en défense qu'en attaque (19-12).Et la reprise ne fait que confirmer cet appétit offensif des jeunes Bleues. Le tableau serait parfait si une Autrichienne ne jouait pas les irréductibles. Katrin Hengel, l'une des meilleures artificières du Mondial, se déchaîne et inscrit 4 buts pour garder sa formation en vie (24-16, 38e). Mais la jeune Mendy, puis Alison Pineau redonnent dix buts d'avance (28-18, 48e) et c'est tout l'équipe de France qui s'envole vers le dernier carré du tournoi tandis que Paule Baudouin s'en va terminer la rencontre avec un total de dix buts. L'écart final (35-20) parle de lui-même: cette qualification, les Bleues la voulaient trop !