Les Bleues cueillies à froid

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Olivier CHAUVET , modifié à
Opposée à la Norvège, triple tenante du titre et pays hôte de la compétition avec le Danemark, l'équipe de France a débuté l'Euro 2010, mardi à Lillehammer, par une lourde défaite (22-33). Un revers attendu, mais tout de même inquiétant pour les filles d'Olivier Krumbholz, qui affrontent la Hongrie dès mercredi avec pour ambition de s'imposer afin de ne pas compromettre leurs chances de qualification.

Opposée à la Norvège, triple tenante du titre et pays hôte de la compétition avec le Danemark, l'équipe de France a débuté l'Euro 2010, mardi à Lillehammer, par une lourde défaite (22-33). Un revers attendu, mais tout de même inquiétant pour les filles d'Olivier Krumbholz, qui affrontent la Hongrie dès mercredi avec pour ambition de s'imposer afin de ne pas compromettre leurs chances de qualification. Médaillée d'argent des championnats du monde disputés en Chine il y a un an, l'équipe de France a connu une entrée en matière bien difficile à l'Euro, mardi à Lillehammer. Opposées d'entrée à la Norvège, co-organisatrice de l'épreuve avec le Danemark, mais aussi triple championne d'Europe en titre, les Tricolores se sont lourdement inclinées. Une défaite logique face aux grandes favorites de l'épreuve, d'autant plus que la préparation des Bleues a été loin d'être idyllique avec deux défaites lors du Tournoi de Paris face à la Suède (22-25) et la Croatie (19-20), puis un revers face à la Russie, il est vrai championne du monde en titre, la semaine dernière à Dijon (26-31). Mais la manière avec laquelle les Françaises se sont inclinées face aux Norvégiennes interpelle quelque peu. Car, jamais, lors des 60 minutes de jeu, les filles d'Olivier Krumbholz n'ont été en mesure d'entrevoir la victoire. Si Mariama Signate avait ouvert le score pour les Tricolores, les championnes olympiques ont rapidement pris l'ascendant pour ne jamais le lâcher. Inefficaces en défense et en manque de solutions offensives, les Françaises sont rapidement distancées (5-12) et atteignent le repos avec déjà neuf longueurs de retard (10-19). Emmenées par Linn Kristin Riegelhuth, qui a inscrit sept buts sur l'ensemble du match en neuf tentatives, les filles de Thorir Hergeirsson se montrent toujours aussi réalistes et déterminées après la pause. Pas le droit à l'erreur face à la Hongrie Peu aidées par leur défense, Amandine Leynaud (13 arrêts sur 35 tirs) et Cléopatre Darleux (3/14) ne parviennent pas à stopper l'hémorragie (13-24), alors que les gâchettes françaises ne réussissent toujours pas à trouver l'ouverture, 2/9 aux tirs pour Signate, 2/7 pour Alexandra Lacrabère, 2/6 pour Sophie Herbrecht, de retour en équipe de France après une longue pause. Seules Audrey Deroin, quatre buts en cinq tentatives, et Katty Piejos (3/3) ont su quelque peu tirer leur épingle du jeu. Mais la défaite est tout de même lourde pour les Bleues avec onze buts de retard à l'arrivée (22-33). Pas le temps de gamberger pour les Françaises qui devront réagir dès mercredi face aux Hongroises, leurs principales rivales dans ce groupe B, qui ont étrillées les Slovènes (18-29) pour leur entrée en lice. "En quarante-huit heures, on joue notre avenir sur cette compétition ", avait confié Olivier Krumbholz avant d'entamer la compétition. Les Bleues n'ont désormais quasiment plus le droit à l'erreur. Mais elles ont déjà prouvé par le passé qu'elles savaient réagir lorsqu'elles étaient au pied du mur.