Les Blacks à l'usure

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A.S , modifié à
Contrariés et menés par les Argentins en première période, les Néo-Zélandais ont dû se montrer patients pour dominer dimanche de valeureux Pumas, 33-10, lors du dernier quart de finale disputé à Auckland. Les All Blacks ont désormais rendez-vous avec les Australiens, miraculés de leur duel contre les Springboks, pour viser une deuxième finale de Coupe du monde à domicile.

Contrariés et menés par les Argentins en première période, les Néo-Zélandais ont dû se montrer patients pour dominer dimanche de valeureux Pumas, 33-10, lors du dernier quart de finale disputé à Auckland. Les All Blacks ont désormais rendez-vous avec les Australiens, miraculés de leur duel contre les Springboks, pour viser une deuxième finale de Coupe du monde à domicile. Ils ont tenu leurs promesses. Les Argentins ont donné, comme prévu, mal au crâne aux Néo-Zélandais ce dimanche à Auckland. De toute façon, les Pumas n'allaient pas regarder les Blacks parader devant leur public à l'occasion du quart de finale le moins équilibré de la Coupe du monde. Sur le papier, évidemment. Le début de rencontre confirme la difficulté de la Nouvelle-Zélande à franchir le rideau sud-américain. Le sens du sacrifice argentin n'est plus à présenter. Smith doit même intervenir à la rescousse pour empêcher Bosch de marquer le premier essai du match (8e) avant un drop avorté de Fernandez (10e). Weepu, en charge des coups de pieds arrêtés en l'absence de Carter, assure l'intérim correctement (6-0, 24e). Le public attend un essai de ses préférés mais il viendra des Ciel et Blanc peu après une pénalité manquée de Contepomi des 40 mètres (28e). Suite à un rush de Senatore stoppé aux 22 mètres, le cuir vit encore dans les mains de Rodriguez arrêté à son tour à deux mètres de la ligne d'en-but. Farias Cabello s'empare alors du ballon et marque au plus grand désarroi des supporters néo-zélandais. Contepomi transforme et les Blacks sont menés pour la première fois depuis le début de la compétition (6-7, 31e). Une mauvaise nouvelle ne venant jamais seule, Slade, le remplaçant du maître à jouer Carter à l'ouverture, est contraint de quitter le pré sur blessure. Heureusement pour la formation de Henry, Weepu maintient sa moyenne au pied et l'écart grimpe à nouveau avant la pause (12-7, 39e). La revanche des Tri-Nations Un passage à vide néo-zélandais offre à Marcelo Bosch la réduction du score au retour des vestiaires (12-10, 46e). Weepu rétorque à nouveau : 15-10 (50e) puis 18-10 (59e) alors que l'Argentine joue à 14 après le carton jaune reçu par Vergallo (57e). Ce fait de jeu, combiné à la fatigue qui commence à produire son effet dans les organismes des Pumas, libèrent les All Blacks, auteurs de deux essais dans l edernier quart d'heure : Read (67e) et Thorn (77e). Un 21 à 0 qui donne au tableau d'affichage un score plus conforme aux pronostics mais sévère pour les Argentins (33-10). Les Néo-Zélandais ne doivent pourtant pas être totalement rassurés pour la suite du combat. Condamnés à remporter « leur » coupe du monde, comme Kirwan et ses camarades 24 ans plus tôt, les All Blacks doivent supporter une pression particulière alors que leur niveau de jeu actuel ne leur garantie pas de soulever sans la coupe Webb-Ellis. En échec lors de toutes les éditions suivantes, à cause notamment du french flair, les rugbymen de l'hémisphère sud atteignent toutefois le dernier carré d'un Mondial pour la sixième fois. Le duel contre l'Australie tombe peut-être à pic pour prendre la revanche des derniers Tri-Nations.