Lens au bord du gouffre

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Olivier CHAUVET , modifié à
Avant-dernier de Ligue 1 avec sept points de retard sur le premier non relégable, le RC Lens est bien parti pour goûter à nouveau aux affres de la descente, trois ans après le traumatisme de la fin de saison 2008. Désormais le moindre faux pas est interdit aux Sang et Or s'ils veulent se maintenir dans l'élite. Une mission quasi-impossible qui passe par une victoire samedi à Bollaert face à Brest.

Avant-dernier de Ligue 1 avec sept points de retard sur le premier non relégable, le RC Lens est bien parti pour goûter à nouveau aux affres de la descente, trois ans après le traumatisme de la fin de saison 2008. Désormais le moindre faux pas est interdit aux Sang et Or s'ils veulent se maintenir dans l'élite. Une mission quasi-impossible qui passe par une victoire samedi à Bollaert face à Brest. Journée après journée, Lens se rapproche de plus en plus de la Ligue 2. Deux ans seulement après l'avoir quittée, les Sang et Or se rapprochent à grand pas de l'antichambre de l'élite. Onzième à l'issue de la saison dernière avec 48 points, le club nordiste avait su assurer son maintien sans trop de difficulté. Mais cette fois, avec seulement 28 points pris en 30 matches, les Artésiens, qui en comptaient 35 la saison dernière à pareille époque, n'ont quasiment connu que la zone rouge cette saison. Après un sursaut d'orgueil à Montpellier (4-1), les Lensois ne sont pas parvenus à grappiller des points à Marseille (0-1) et Lyon (0-3) lors des deux dernières journées et ont vu leur écart avec le premier non-relégable, Caen, s'agrandir. Ils sont désormais à sept longueurs des Normands, alors qu'ils ne leur restent que huit matches à disputer. "On ne peut plus se permettre le moindre faux-pas face à nos adversaires directs, et notamment lors de nos quatre matchs à Bollaert. Il faudra donc aller de l'avant, ne pas jouer petit bras, et tout lâcher, dès samedi, contre Brest", tente de positiver le président Gervais Martel, marqué par une saison très éprouvante. Un calendrier avantageux ? Même son de cloche de la part de l'entraîneur, Laszlö Bölöni, dont l'arrivée en janvier sur le banc de l'équipe n'a pas eu l'effet escompté: "On rentre dans une dernière ligne droite qui s'annonce difficile mais pas impossible". Seule bonne nouvelle pour les Sang et Or, ils bénéficient d'un calendrier plutôt clément après avoir affronter toutes les grosses écuries. En effet, ils ne seront opposés lors de leurs huit dernières rencontres, qu'à des équipes occupant le ventre mou du classement et n'ayant plus grand-chose à jouer, ou des formations luttant comme eux pour leur survie (Brest, Auxerre, Lorient, Caen, Bordeaux, Monaco, Arles-Avignon, Nancy). Pas sûr toutefois que ce soit un réel avantage, car la lutte pour le maintien s'annonce particulièrement âpre. Les Lensois savent toutefois qu'ils pourront compter sur leur fidèle public pour les pousser à se transcender, même si ça n'a pas été vraiment le cas depuis le début de la saison (4 victoires, 4 nuls, 7 défaites). Et la venue de Brest, qui a mis fin à une série de quatre défaites consécutives, en dominant Rennes (2-0) le week-end dernier ne rassure pas forcément Laszlö Bölöni et ses ouailles. A l'aller, le Racing avait en effet subi une correction au Stade Francis-Le Blé (1-4). Une performance que les Bretons espèrent bien réitérer: "Ils ne sont pas bien en ce moment et c'est à nous de la laisser dans cette zone", confie Benoît Lesoimier sur le site du Stade. Aux Lensois de prouver qu'ils sont capables de prendre leur revanche et conserver l'espoir de se sauver.