Le tour d'Europe en ballon

  • Copié
F.Q et O.Co. , modifié à
Du flop au top, il n'y a qu'un pas, franchi samedi soir par l'AC Milan, large vainqueur du derby face à son ennemi intériste (3-0) et plus que jamais en tête de la Serie A. Naples et Edinson Cavani, auteur d'un triplé contre la Lazio, sont en mesure de contester cette suprématie alors que le Real Madrid a laissé échapper le titre en Espagne après son revers contre Gijon.

Chaque début de semaine, notre rédaction effectue un tour d'horizon des faits marquants observés dans les grands championnats du football européen lors du week-end écoulé. Du flop au top, il n'y a qu'un pas, franchi samedi soir par l'AC Milan, large vainqueur du derby face à son ennemi intériste (3-0) et plus que jamais en tête de la Serie A. Naples et Edinson Cavani, auteur d'un triplé contre la Lazio, sont en mesure de contester cette suprématie alors que le Real Madrid a laissé échapper le titre en Espagne après son revers contre Gijon. LE FLOP : Real Madrid Le Real Madrid a sans doute dit adieu au titre de champion d'Espagne. En s'inclinant à Santiago-Bernabeu contre le Sporting Gijon (0-1), la première défaite à domicile pour José Mourinho depuis 2002, les Merengue ont désormais huit points de retard sur le FC Barcelone, qui s'est imposé à Villarreal (1-0). Un gouffre que le technicien portugais estime difficile à combler. "Même si mathématiquement cela reste possible, c'est désormais mission impossible de revenir sur Barcelone, a-t-il déclaré en conférence de presse. C'est comme cela, nous connaissions nos limites du moment, en raison des différentes blessures. La chance fait partie du football. Ce soir (samedi), elle nous a tourné le dos et a souri à nos adversaires." Le clasico, programmé dans deux semaines à Madrid et annoncé comme décisif il y a peu de temps, a largement perdu de son importance. Distancé en championnat, le Real peut toutefois retrouver le sourire en cas de bon parcours en Ligue des champions. LE TOP : AC Milan La voie pour le Scudetto est grande ouverte pour l'AC Milan. En remportant le derby lombard face à l'Inter samedi (3-0), les hommes de Massimiliano Allegri ont repoussé leur grand rival à cinq longueurs au classement à sept journées de la fin de la saison. Si Naples, deuxième à trois points, n'a pas dit son dernier mot, son calendrier semble beaucoup plus compliqué à négocier, avec notamment l'Inter et la Juve pour terminer. "Nous avons joué contre une équipe très forte, mais tout a bien fonctionné, a estimé Alexandre Pato, auteur d'un doublé, sur le site officiel du club. Je suis satisfait de notre performance. Et je dédie mon doublé aux supporters qui ont toujours été là au stade pour nous soutenir, même ces dernières années, quand ça allait moins bien." Eliminé de la Ligue des champions, Milan est encore en course pour le doublé championnat-Coupe d'Italie, inédit dans l'histoire du club, avec une demi-finale à jouer contre Palerme dans quinze jours. LE JOUEUR : Edinson Cavani C'est la nouvelle star de la Serie A italienne. En plus d'offrir la victoire à Naples contre la Lazio Rome (4-3), au terme d'un match au scénario rocambolesque, Edinson Cavani a inscrit le quatrième triplé de sa saison, toutes compétitions confondues. L'attaquant uruguayen a pris la tête du classement des buteurs avec 25 réalisations au compteur (à égalité avec Antonio Di Natale), soit déjà le meilleur total sur une saison pour un joueur de Naples (le précédent record appartenait à Antonio Vojak avec 22 buts en 1932-33). C'est un "buteur hors norme, un vrai champion", a salué Walter Mazzarri, l'entraîneur napolitain, après la rencontre. Cavani, qui marche sur les traces de Diego Maradona, dernier capocannoniere de l'histoire du club (15 buts en 1987-88), croit aux chances du Napoli de remporter le Scudetto, plus de vingt ans après le deuxième et dernier décroché en 1990. "Nous devons essayer de gagner tous les matches d'ici la fin de saison, avec le même état d'esprit affiché contre la Lazio", a-t-il espéré dans les colonnes de la Gazzetta dello Sport. Toute la ville en frémit d'avance. LA PHRASE : "On a joué comme des champions", Alex Ferguson (Manchester United Et si Manchester United avait conjuré le mauvais sort à Upton Park ce week-end ? Car la pelouse de West Ham a souvent été le théâtre des plus mauvais scénarii pour les Red Devils, débordés dans la course au titre sur le terrain des Hammers en 1992 puis en 1995 au détriment de Leeds et Blackburn. Samedi après-midi, l'histoire s'apprêtait à bégayer quand Wayne Rooney est sorti de sa torpeur pour inscrire un triplé synonyme de retournement de situation et de victoire pour les hommes d'Alex Ferguson (2-4). Un Ferguson qui ne cachait pas sa joie sitôt le coup de sifflet final donné: "Je trouve qu'aujourd'hui, on a joué comme des champions, s'est enthousiasmé le manager de Manchester United au micro de Sky Sports. Nous n'avons pas baissé les bras ni perdu la foi en nos capacités". Ce succès combiné au piètre match nul d'Arsenal face à Blackburn place en effet MU dans les meilleures dispositions pour le titre, avec huit points d'avance sur les Gunners. LA STAT : 331 Comme le nombre de rencontres de Bundesliga disputées par Ze Roberto. A 36 ans, l'inoxydable milieu brésilien d'Hambourg est devenu le joueur étranger à avoir disputé le plus grand nombre de matches dans le championnat allemand. "Avoir établi ce record, pour moi, c'est comme remporter un Oscar", a déclaré le joueur, à la fin de la rencontre contre Hoffenheim. Passé par Leverkusen de 1998 à 2002 et au Bayern Munich de 2002 à 2009, l'ancien international auriverde efface ainsi des tablettes la précédente marque du Bosnien Sergej Barbarez, autre pensionnaire du club d'Hambourg. Une longévité qui pourrait prendre fin en mai prochain, son contrat avec le HSV expirant à la fin de la saison.