Le shakedown devient qualifs

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Par Yannick SAGORIN , modifié à
Simple prise de repères jusqu'alors avant le week-end de compétition, le shakedown va devenir l'exercice favori des fins stratèges. A compter de 2012 en effet, le traditionnel rendez-vous du jeudi décidera de l'ordre de départ des rallyes terre WRC. Le plus rapides choisiront alors leur position d'attaque. Le remède attendu aux manigances de fin d'étapes.

Simple prise de repères jusqu'alors avant le week-end de compétition, le shakedown va devenir l'exercice favori des fins stratèges. A compter de 2012 en effet, le traditionnel rendez-vous du jeudi décidera de l'ordre de départ des rallyes terre WRC. Le plus rapides choisiront alors leur position d'attaque. Le remède attendu aux manigances de fin d'étapes. La parodie du rallye de Jordanie 2010 et autres petits arrangements entre coéquipiers ou gros coups de frein en fin d'étape, c'est a priori terminé en WRC. Sommée d'étudier la question de la hiérarchie des départs depuis plusieurs années, la Fédération internationale de l'automobile (FIA) a enfin pris le problème à bras-le-corps. A partir de janvier 2012 (mars si l'on considère le premier rallye terre de la saison, au Mexique), le règlement en la matière va changer. Le premier ouvreur ne sera plus systématiquement le leader du championnat du monde. "Le shakedown sera utilisé comme qualifications pour permettre aux pilotes de Priorité 1 et 2 de choisir leur ordre de départ pour les rallyes sur terre, peut-on lire dans un communiqué diffusé cette semaine par la FIA. En prenant en compte leur nombre total, les pilotes P1 et P2 pourront choisir, du plus rapide au moins rapide du shakedown, leur ordre de départ. Les jours suivants, les pilotes P1 et P2 partiront en ordre inversé. Toutes les autres positions de départ seront déterminées par la réglementation actuelle." Cette prime au shakedown, garante de rallyes plus fluides et plus lisibles, assurance surtout d'un esprit de compétition retrouvé, les principaux acteurs s'accordent à la saluer. "Nous y sommes favorables. Nous n'apprécions pas de devoir utiliser des tactiques pendant deux jours, nous voulions trouver une solution. Ce sera très bien pour les fans car les pilotes essaieront toujours d'aller le plus vite possible", s'enthousiasme Sven Smeets, le manager de Citroën Racing. Même son de cloche dans le camp fordiste, où Malcolm Wilson souffle: "Une chose pour laquelle nous étions opposés à l'ancienne règle est que le dernier jour était le seul jour à suspense. C'est la meilleure solution pour garantir que les pilotes rouleront sans retenue tout au long des trois jours." Une décision de la FIA qui fait l'unanimité, c'est effectivement un bon signe...