Le moment d'élever le niveau

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Régis AUMONT , modifié à
L'heure du grand rendez-vous a sonné pour Montpellier. Ambitieux sur la scène européenne, le champion de France dispute ce dimanche la première manche de son quart de finale de Ligue des Champions face à Rhein-Neckar Löwen. Chez le puissant club allemand, les partenaires de Nikola Karabatic ont intérêt à sortir le grand jeu pour rester en position favorable avant le match retour programmé six jours plus tard à l'Arena.

L'heure du grand rendez-vous a sonné pour Montpellier. Ambitieux sur la scène européenne, le champion de France dispute ce dimanche la première manche de son quart de finale de Ligue des Champions face à Rhein-Neckar Löwen. Chez le puissant club allemand, les partenaires de Nikola Karabatic ont intérêt à sortir le grand jeu pour rester en position favorable avant le match retour programmé six jours plus tard à l'Arena. Montpellier ne veut pas revivre la désillusion de l'an dernier quand, avec une équipe amoindrie, il s'était incliné de justesse aux portes du Final Four. Sans doute qu'au moment de défier Rhein-Neckar Löwen dimanche pour le compte du premier acte des quarts de finale de la Ligue des Champions, quelques esprits héraultais se souviendront de la déception de Tchekhov. Mais une fois le premier ballon engagé, sur le parquet du n°3 allemand, toutes les forces seront unies pour le même objectif: voir enfin Cologne, ville hôte pour la deuxième année de cette finale à quatre instaurée la saison dernière. Quand on aspire à régner sur l'Europe, ce que le MAHB revendique de plus en plus, la Ligue des Champions débute vraiment avec les quarts de finale même si tout ce qui a été joué avant n'avait rien d'insignifiant. Passés sans fanfaronner au tour précédent face aux Suisses de Schaffhausen, les Montpelliérains le savent bien. Mais désormais entouré de ce qui se fait de mieux sur le vieux continent (à l'exception peut-être de Veszprem éliminé en 8e de finale par Barcelone), le club du président Molines se retrouve à deux matches de remplir son objectif européen de la saison. Ce Final Four de tous les fantasmes languedociens. Les deux pivots sur le carreau... Pour mettre un pied à Cologne, les joueurs de Patrice Canayer vont devoir retrouver leur qualité de jeu du mois de février. A cette époque-là, tournant à plein régime, ils s'étaient imposés à Hambourg, le leader de Bundesliga, avant de finir par une démonstration devant Veszprem pour s'adjuger une première place de groupe qui leur a permis d'éviter Ciudad Real ou Kiel en quarts de finale. Rhein-Neckar Löwen, le riche club de Mannheim, n'en demeure pas moins un sacré client. Du genre capable de ne faire qu'une bouchée du MAHB s'il rend dimanche la même copie médiocre que celle enregistrée à Nîmes dans la semaine (court succès 26-24, ndlr). Parlez-en aux Chambériens qui étaient repartis de la SAP-Arena avec quinze buts dans les valises (22-37) lors de la première phase. Dans cette salle bouillante de 14 200 places, les Héraultais auront tout intérêt à garder leurs nerfs pour préserver leurs chances avant le match retour dans une Arena à guichets fermés puisque tous les billets sont partis en deux heures ! L'engouement du peuple montpelliérain est à la hauteur des attentes. Mais c'est un Montpellier diminué qui se présentera outre-Rhin puisqu'aux forfaits déjà connus des deux Tunisiens Issam Tej et Aymen Hammed est venu s'ajouter vendredi celui de David Juricek. Victime la veille au soir d'une déchirure musculaire à la cuisse lors de l'entraînement, le Tchèque ne laisse que peu de choix à Patrice Canayer qui, privé de ses deux pivots majeurs, lancera Luka Karabatic dans le grand bain en attaque. L'objectif sera avant tout de limiter la casse, sachant qu'une défaite inférieure à cinq buts en Allemagne laisserait intactes les chances de qualification. "On s'attend à un truc de malade là-bas", nous avait confié Michaël Guigou à l'issue du tirage au sort. Aux coéquipiers de l'ailier champion du monde de faire en sorte de ne pas rentrer en France dimanche soir avec un gros mal de tête.