Le feu aux Lakers !

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François KULAWIK , modifié à
C'est la crise à Los Angeles: les champions en titre ont touché le fond. Pour leur troisième défaite de la semaine, les Lakers ont cette fois perdu chez les cancres de Cleveland, l'équipe aux 26 défaites de rang profitant en effet de l'apathie californienne pour l'emporter 104-99. A Dallas, retour réussi pour Rodrigue Beaubois.

C'est la crise à Los Angeles: les champions en titre ont touché le fond. Pour leur troisième défaite de la semaine, les Lakers ont cette fois perdu chez les cancres de Cleveland, l'équipe aux 26 défaites de rang profitant en effet de l'apathie californienne pour l'emporter 104-99. A Dallas, retour réussi pour Rodrigue Beaubois. Le match de la nuit Andrew Bynum ne pensait pas si bien dire. A ceux qui avançaient, lundi, après la défaite concédée chez les Bobcats, que les Lakers allaient pouvoir se rassurer à Cleveland, l'intérieur californien avait en effet répliqué «Aujourd'hui, on est capable de perdre et de gagner chez n'importe qui.» Bynum avait donc vu juste: une semaine après un succès convaincant chez les Celtics, les champions en titre en sont donc à trois défaites de rang. Et après avoir signé, dimanche, leur plus petit total de points à Orlando, puis, lundi, enregistré leur plus large défaite à Charlotte, les Lakers ont donc touché le fond en s'inclinant chez la pire équipe de la Ligue. Autre symptôme du régime sinusoïdal qui marque la saison des Californiens, les hommes de Phil Jackson avait pourtant humilié les Cavs il y a un mois, l'emportant 112-57 pour ce qui constitue la plus lourde défaite dans la franchise de l'Ohio. Les Cavaliers n'en étaient alors qu'à leur onzième revers consécutif. Quinze autres allaient suivre avant qu'un corps arbitral plein de mansuétude permette à Cleveland de mettre fin à cette série noire record de 26 défaites de rang, les hommes de Byron Scott venant en effet à bout, samedi, de l'autre franchise de L.A. en prolongation. Et cette fois, face aux champions en titre, les Cavs n'ont même pas eu besoin d'une prolongation pour l'emporter. Une grande première depuis le 27 novembre et un succès face aux Grizzlies ! Les Cavaliers n'ont effet eu qu'à profiter des largesses de leurs visiteurs. Car Pau Gasol pouvait bien s'employer sous les panneaux pour compiler 30 points et 20 rebonds et Derek Fisher profiter de la soirée pour retrouver un peu d'adresse avec 19 points à 8 sur 12, il en aurait fallu encore plus pour faire oublier les 19 pertes de balle, le 2 sur 12 aux tirs d'Andrew Bynum ou, surtout, l'apathie générale en défense. Cinq joueurs des Cavs en ont d'ailleurs profité pour dépasser la barre des dix points, la palme revenant à Ramon Sessions, auteur de son meilleur match de l'année avec 32 points et 8 passes. C'en était trop pour Kobe Bryant qui se refusait à tout commentaire après ses 17 points à 8 sur 24 aux tirs. Phil Jackson ne se montrait guère plus prolixe. Tout juste concédait-il une boutade à l'endroit de ses joueurs au sujet de la coupure du All-Star Game "Je crois qu'ils étaient en vacances avant même le début du match." Pau Gasol accusait le coup en revanche. "Ça fait mal. C'est vraiment une défaite douloureuse. C'est très décevant et je ne comprends pas comment on est tombé si bas ce soir. Il va falloir changer d'attitude." Voire de joueurs ? Les Français de la nuit Si, avec douze matches au programme de ce mercredi, les Français étaient en nombre sur les parquets de la Ligue, la nuit bleue a évidemment été dominée par le grand retour de Rodrigue Beaubois. Après six mois d'absence, la faute à une fracture du pied gauche, le meneur des Mavs a en effet retrouvé le chemin des parquets à l'occasion de la réception des Kings. Et force est de constater que l'ancien Choletais a été prompt à se mettre en évidence, Beaubois participant pleinement à la démonstration collective offerte par Dallas, facile vainqueur 116-100. Car si les Texans ont notamment fait la différence sur un 24-4 passé au cours du troisième quart, ils le doivent en partie au Français, finalement auteur de 13 points à 6 sur 13 aux tirs, 6 passes, 1 rebond et 3 interceptions en 21 minutes. La soirée a en revanche été plus difficile pour la plupart de ses compatriotes. Il n'y a bien que Nicolas Batum à l'avoir terminé avec le sourire. Ses Blazers ont en effet signé un succès des plus précieux dans la course aux playoffs, l'emportant 94-89 sur les Hornets, et le Français n'a pas démérité avec 14 points à 5 sur 12 aux tirs, 5 rebonds, 2 passes, 2 interceptions et 1 contre en 41 minutes. Pour le reste, les Tricolores doivent au mieux se contenter de la victoire. Ainsi, dans le sillage de Beaubois, Ian Mahinmi n'a fait que passer à Dallas, l'ancien Palois devant se contenter de 7 minutes de jeu pour 1 point et... 6 fautes ! A New York, Ronny Turiaf l'a également emporté, ses Knicks dominant les Hawks 102-90, mais le Martiniquais n'a pas plus brillé avec 4 points à 1 sur 2 aux tirs, 6 rebonds, 1 passe et 1 contre en 15 minutes. Enfin, double peine pour les deux derniers représentants de sortie. Côté Wizards, Kevin Seraphin a participé au naufrage collectif à Orlando. L'intérieur tricolore a en effet été bien incapable de contester la domination de Dwight Howard, le jeune rookie rendant 4 points à 2 sur 3 aux tirs, 2 rebonds et 3 contres tandis que Washington était étrillé 101-76 par le Magic. Même punition pour Johan Petro avec les Nets puisque New Jersey a finalement cédé dans le dernier quart pour s'incliner 94-80 et l'ancien Palois n'a joué que 11 minutes pour 2 points à 1 sur 5 aux tirs, 1 passe et 1 rebond. Les chiffres de la nuit 0. Ty Corbin devra attendre avant de goûter à une première victoire sur le banc des Jazz. Après deux premiers revers concédés face aux Suns, le successeur de Jerry Sloan à la tête de la franchise mormone en a été quitte pour une troisième défaite en trois matches, cette fois face aux Warriors 100-107, Utah en étant à cinq défaites consécutives à domicile et à 13 revers sur leurs 17 derniers matches. Cette fois, c'est Monta Ellis qui a été le bourreau des Jazz, le meneur californien terminant meilleur marqueur de la rencontre avec 35 points à 16 sur 25 aux tirs. 5. Et un qui fait cinq. Auteur de 13 points, 12 rebonds et 10 passes, Andre Iguodala a en effet signé son cinquième triple-double en carrière. Il a surtout permis aux Sixers de l'emporter 105-114 à Houston après avoir compté jusqu'à 12 points de débours, Philadelphie enregistrant ainsi sa 27e victoire de la saison (contre 29 défaites), soit autant que la saison passée. 38. A Carmelo Anthony le carton de la soirée. Malgré une épaule douloureuse et de nouvelles rumeurs de transfert, la star des Nuggets a en effet signé 38 points à 16 sur 30 aux tirs et 12 rebonds, permettant ainsi à Denver de renouer avec la victoire après deux défaites de rang et de rester ainsi parmi les huit premières équipes de la Conférence Ouest. Vainqueurs 94-87, les Nuggets ont également profité du 3 sur 23 rendu par les Bucks à trois points. 12/15. Dwight Howard tient la grande forme. Récemment élu joueur de la Conférence Est, le pivot du Magic écrase tout sur son passage. Après avoir broyé Pau Gasol et Andrew Bynum avec 31 points à 13 sur 16 aux tirs et 13 rebonds, Superman a remis ça face aux Wizards ! Cette fois, l'intérieur floridien a signé 32 points et 10 rebonds et fait à nouveau preuve d'une adresse insolente avec un 12 sur 15 aux tirs ! «Il fallait juste donner la balle à Dwight ce soi. Le plan de jeu était très simple.» pouvait souffler son entraîneur Stan Van Gundy à l'issue de la rencontre 42. A Kevin Love le double-double. A Blake Griffin la victoire. Si l'intérieur des Wolves a enchaîné un 42e double-double consécutif, une performance jamais vue depuis Moses Malone en 1982-83, ses 18 points-18 rebonds n'ont pas suffi face aux Clippers. La faute notamment à Blake Griffin, le rookie phénomène de Los Angeles signant 29 points, 8 rebonds et 5 passes pour permettre aux Clippers de l'emporter 90-98 à Minneapolis.