Le "but fantôme" de l'OM

© Capture d'écran Youtube/Eurosport
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avec AFP , modifié à
VIDEO - L'OM s'est imposé (2-1) à Rouen, mercredi, en Coupe, grâce à un "but fantôme".
Modou Sougou (930x620)

Comme attendu, l'Olympique de Marseille a rejoint mercredi soir le PSG en huitièmes de finale de la Coupe de France grâce à sa victoire (2-1) sur la pelouse de Rouen, pensionnaire de National. Mais cette courte victoire a été acquise dans la polémique. Alors que l'OM menait 1-0 grâce à Mathieu Valbuena (43e), les Phocéens ont inscrit un deuxième but entaché d'une énorme erreur d'arbitrage. En effet, à aucun moment, le centre-tir de Modou Sougu, la nouvelle recrue sénégalaise de l'OM, n'a franchi la ligne de but. Légèrement avancé, le gardien de Rouen, Théo Dufourny, a eu le bon réflexe en retombant. Mais l'arbitre assistant Johann Perruaux en a décidé autrement en agitant son drapeau pour signifier le but.

L'OM inscrit un but non valable (à 1'31") :

Saïd Ennjimi (930x620)

A l'issue de la rencontre, l'arbitre du centre, Saïd Ennjimi, a reconnu l'erreur d'arbitrage auprès de l'entraîneur du FC Rouen, Didier Ollé-Nicolle. "Je remercie M. Ennjimi qui m'a convoqué après le match dans son vestiaire pour s'excuser et reconnaître l'erreur d'arbitrage, ce n'est pas fréquent", a expliqué l'ancien coach de Nice en conférence de presse. "Il peut y avoir des erreurs d'arbitrage, comme les joueurs et les entraîneurs font des erreurs. Mais quand on tranche, qu'on prend une telle décision, il faut être sûr à 200%. Là, aucun joueur marseillais ne demande le but, tout le monde trouve ça bizarre, et le mec (l'arbitre assistant, ici à droite de M. Ennjimi sur la photo) lève son drapeau alors qu'il est à 15 mètres de l'impact. Il a voulu exister à ce moment-là." Il y a un peu plus d'un an, Johann Perruaux avait déjà été au cœur d'une grosse polémique après une altercation avec le joueur de l'AJ Auxerre, Kamel Chafni, qui l'avait accusé d'insulte raciste lors d'un match à Brest.

Il y a 20 ans, un penalty contesté

Pour le FC Rouen, qui a réussi à réduire le score dans la foulée de ce but fantôme (68e), la pilule est difficile à avaler d'autant qu'il y a vingt ans, en 1993, le club s'était déjà incliné au même stade de la compétition face à l'OM sur un penalty contesté de l'Allemand Rudi Völler. En tout état de cause, cet épisode rouennais apporte de l'eau au moulin de la Fifa et de son président, Sepp Blatter, qui plaide pour la généralisation d'une technologie sur la ligne de but.

Lors de la dernière Coupe du monde des clubs, deux technologies ont été testées : le "Goalref", qui repose sur un champ magnétique installé dans le but, et le Hawk-Eye, dispositif déjà utilisé dans le tennis. Mais ces deux recours technologiques ont un coût prohibitif et seront, de toute façon, réservés aux grandes compétitions. A Rouen comme dans de nombreux autres endroits, il faudra encore compter pendant longtemps sur la bonne vision des arbitres assistants...