Le bon tour de Van Avermaet

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Régis AUMONT , modifié à
Greg Van Avermaet n'avait jamais été à pareille fête. Le véloce coureur belge s'est adjugé, dimanche, sa première grande classique lors de la 105e édition de Paris-Tours. Le coureur de BMC a profité de l'apathie du peloton des favoris pour s'imposer au sprint devant son dernier compagnon d'échappée, l'Italien Marco Marcato. A noter la présence de quatre Français dans le Top 10.

Greg Van Avermaet n'avait jamais été à pareille fête. Le véloce coureur belge s'est adjugé, dimanche, sa première grande classique lors de la 105e édition de Paris-Tours. Le coureur de BMC a profité de l'apathie du peloton des favoris pour s'imposer au sprint devant son dernier compagnon d'échappée, l'Italien Marco Marcato. A noter la présence de quatre Français dans le Top 10. Ce n'est pas encore cette année qu'un champion du monde gagnera Paris-Tours avec le maillot irisé sur les épaules. Mark Cavendish, champion du monde depuis deux semaines et son sacre à Copenhague, avait tout pour devenir le premier à s'adjuger la classique des feuilles mortes habillé de la tunique arc-en-ciel. Le tracé de l'avant-dernier grand rendez-vous de la saison, avant le Tour de Lombardie, samedi prochain, est toujours taillé pour les sprinteurs même si le parcours a été modifié cet automne en raison des travaux liés au futur tramway tourangeau. Du coup la célèbre avenue de Grammont, sur laquelle Richard Virenque avait réussi un numéro incroyable en 2001, n'était empruntée par les coureurs que sur 660 mètres avant d'en finir, loin de l'habituelle interminable ligne droite de 2 600 mètres. Est-ce cela qui a décontenancé le groupe des favoris, parmi lesquels Cavendish, mais aussi Philippe Gilbert, double lauréat (2008, 2009), et Oscar Freire, vainqueur sortant, quand un groupe d'une vingtaine de coureurs s'est retrouvé à l'avant de la course à une petite cinquantaine de kilomètres de l'arrivée ? Sans doute pas. Toujours est-il que l'on a assisté à un véritable enterrement de première classe. Au bonheur des hommes de tête qui ont pu s'expliquer entre eux. A ce jeu-là, les Français se sont bien montrés, notamment Damien Gaudin et Arnaud Gérard, qui ont tour à tour tenté leur chance dans le final. Gérard notamment, lequel a escaladé seul la côte de Beausoleil avant d'être repris, et immédiatement déposé, par le duo gagnant du jour, Van Avermaet-Marcato, dans les rampes de la côte de l'Epan à un peu moins de sept kilomètres du but. Dommage que le Français de la FDJ, champion du monde Espoirs en 2002, n'ait pu prendre les roues puisque le Belge et l'Italien ont été jusqu'au bout. Van Avermaet profitant des relais appuyés de Marcato, trop généreux dans l'effort, avant de le déborder sans forcer lors du sprint. A 26 ans, le robuste coureur de la formation BMC, qui abritera l'an prochain Evans, Gilbert et Hushovd, a signé le plus beau succès de sa carrière. Troisième de la Clasica San Sebastian fin juillet, Van Avermaet a prouvé qu'il était capable de jouer dans la cour des grands. Pas inutile avant de basculer dans une saison au cours de laquelle les places seront chères au sein de la dream team BMC. Côté français, les efforts ont été récompensés par de belles places d'honneur avec le naturalisé Laszlo Bodrogi 5e, Mickael Delage 6e, Geoffroy Lequatre 9e et Gérard 10e.