Le baroud d'honneur de Jo'Bulani

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D.A. , modifié à
Très critiqué, le ballon de la finale du Mondial 2010 s'est arraché 57 000 euros aux enchères.

Très critiqué, le ballon de la finale du Mondial 2010 s'est arraché 57 000 euros aux enchères. Objet de toutes les critiques durant la Coupe du monde 2010, le ballon officiel confectionné par Adidas s'est offert une petite revanche sur ses détracteurs. Jo'Bulani, la version dorée de Jabulani utilisée à l'occasion de la finale remportée par l'Espagne face aux Pays-Bas (1-0 a.p.), s'est vendu 57 000 euros aux enchères sur ebay, vendredi. 55 "enchérisseurs" se sont ainsi disputés l'un des symboles du Mondial sud-africain, le premier à s'être disputé sur le continent africain. "Ballon de plage" pour le gardien espagnol Casillas, "ballon de supermarché" pour son homologue italien Gianluigi Buffon, Jabulani s'est rapidement retrouvé au coeur de la polémique, comme nombre de ses prédécesseurs auparavant, pour ses trajectoires jugées particulièrement aléatoires. Annoncé comme révolutionnaire car parfaitement rond (moulé et non cousu), le ballon avait même fait l'objet d'une étude de la Nasa ! L'agence spatiale américaine avait ainsi conclu à l'imprévisibilité des trajectoires de Jabulani du fait de sa grande légèreté, un défaut par ailleurs accentué par les conditions atmosphériques en Afrique du Sud. Des fonds reversés pour la lutte contre le Sida Reste que s'il a fait le malheur de certains portiers durant la Coupe du monde, la controverse à son sujet aura finalement participé à augmenter sa valeur et Jabulani - ou plutôt sa version prestige Jo'Bulani - s'offre une sortie honorifique. L'intégralité de la somme de sa vente sera ainsi reversée à l'association "46664", émanation de la Fondation Nelson Mandela, qui lutte contre le Sida. Le fameux ballon devrait en outre connaître une retraite heureuse, un groupe de supporters espagnols ayant décroché l'enchère selon l'édition en ligne du quotidien britannique Daily Telegraph qui cite Adidas. *Il s'agit du numéro de prisonnier de Nelson Mandela lors de ses années de détention de 1964 à sa libération en 1990.