Le Real y est presque

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LAURENT DUYCK , modifié à
Absent du dernier carré de la Ligue des champions depuis 2003, le Real Madrid devrait, sauf surprise, y faire son retour cette saison, peut-être face au FC Barcelone. En supériorité numérique pendant près d'une heure et quart, le club madrilène ne s'est pas fait prier pour punir Tottenham (4-0) et se mettre à l'abri avant le match retour à White Hart Lane.

Absent du dernier carré de la Ligue des champions depuis 2003, le Real Madrid devrait, sauf surprise, y faire son retour cette saison, peut-être face au FC Barcelone. En supériorité numérique pendant près d'une heure et quart, le club madrilène ne s'est pas fait prier pour punir Tottenham (4-0) et se mettre à l'abri avant le match retour à White Hart Lane. Si un 0-0 à domicile et à l'aller, voire un 1-1, est un bon résultat selon José Mourinho lors de ce genre de double confrontation, un 4-0, c'est encore mieux ! Un score sans appel qui offre au soir de sa première manche contre Tottenham presque 100% de chances au Real Madrid de se qualifier, pour la première fois depuis 2003, pour le dernier carré de la Ligue des champions. Le club madrilène, qui a fait de la compétition européenne sa priorité devant la supériorité affichée par le FC Barcelone en Liga, devra confirmer cette statistique la semaine prochaine à White Hart Lane. Une facture logique après avoir joué près d'une heure et quart en supériorité numérique... Non contente d'ouvrir rapidement la marque par Adebayor (5e, 1-0), aligné en pointe à la place de Benzema contraint de renoncer sur blessure, la Maison Blanche a vu sa tâche doublement facilitée suite à l'expulsion de Crouch (16e), averti à deux reprises en moins de dix minutes pour deux gros tacles qui ne s'imposaient pas. A 11 contre 10, le Real, déjà plus entreprenant lors du premier quart d'heure, à l'image de Cristiano Ronaldo, auteur de deux frappes en moins de trois minutes pour donner raison à son entraîneur de l'aligner contre l'avis médical du club, se voyait dérouler le tapis rouge. Une voie royale que les Merengue ont longtemps hésité à prendre. Face à une équipe anglaise déjà repliée sur elle-même avant la sortie prématurée de Crouch, le club de la capitale espagnole a alors fait preuve de précipitation, s'enferrant au coeur de la défense adverse. Une période de flottement dont aurait pu profiter les Spurs pour revenir au score sur deux éclairs: une touche rapidement jouée par Bale pour Van der Vaart, seul dans la surface mais repris in extremis par Carvalho (28e), suivi d'une frappe de Bale, alerté dans le dos de Sergio Ramos, venu mourir dans le petit filet de Casillas (30e). Adebayor, l'ancien Gunner fossoyeur des Spurs Et s'ils finissent par reprendre le fil pour remettre la pression sur Tottenham, pression qui atteint son sommet avec cette frappe de Di Maria repoussée du bras dans sa surface par Dawson (43e), les hommes de José Mourinho rejoignent les vestiaires sur ce simple avantage. Il faudra presque attendre l'heure de jeu, après une reprise osée d'Assou-Ekotto (53e) en réponse à la frappe du gauche de Cristiano Ronaldo (49e), pour voir le club madrilène se mettre à l'abri, sur une nouvelle tête d'Adebayor, l'ancien Gunner d'Arsenal tout heureux de se faire le fossoyeur des espoirs des Spurs (57e, 2-0). La dernière demi-heure sera un calvaire pour les hommes d'Harry Redknapp, épuisés après tant d'efforts en infériorité numérique, à l'image de Bale et Corluka victimes de crampes au même moment. Et la sanction terrible avec ce troisième but signé Di Maria d'une frappe enroulée du gauche dans la lucarne droite de Gomes (72e, 3-0). Une addition qu'alourdit un peu plus Cristiano Ronaldo, loin de son meilleur niveau mais maintenu jusqu'au bout comme une réponse aux médecins du club, qui plie l'affaire d'une belle reprise du droit au second poteau sur son treizième tir du match (87e, 4-0). Un score sans appel qu'aucune équipe européenne n'a jamais réussi à renverser. Le Real Madrid est déjà en demi-finale. Et n'attend plus que le Barça désormais...