Le Real s'accroche

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ALEXANDRE SARKISSIAN , modifié à
Devant une équipe de Getafe forte de quatre succès de rang en championnat, le Real s'est imposé, 3-2, lundi sur la pelouse des proches banlieusards madrilènes, grâce à un doublé de Ronaldo et un but d'Özil. Au classement, après ce dernier match de la 17e journée de Liga, la formation de Mourinho, qui a enregistré le retour de Kaka, revient à deux points du leader barcelonais.

Devant une équipe de Getafe forte de quatre succès de rang en championnat, le Real s'est imposé, 3-2, lundi sur la pelouse des proches banlieusards madrilènes, grâce à un doublé de Ronaldo et un but d'Özil. Au classement, après ce dernier match de la 17e journée de Liga, la formation de Mourinho, qui a enregistré le retour de Kaka, revient à deux points du leader barcelonais. La peine est peut-être trop lourde mais le Real tentera de se comporter en prisonnier modèle jusqu'au bout. Probablement condamné à s'imposer lors de chaque journée pour espérer briser la domination du Barça sur la Liga 2010-2011, après un Clasico raté et perdu 5-0, la formation de José Mourinho n'a pas failli lundi soir au cours d'un derby madrilène toujours délicat à négocier. Surtout lorsque l'adversaire du soir (Getafe) reste sur quatre succès de rang en championnat. Cette 17e journée aura donc marqué la fin d'une série pour les proches banlieusards de la capitale espagnole qui sont tout simplement tombés contre meilleurs qu'eux bien que la fin de rencontre aurait pu inverser in extremis le scénario dessiné à l'heure de jeu. Au coup d'envoi, le Real alignait Albiol-Ramos en défense centrale, après les absences de Pepe et Ricardo Carvalho, tous les deux suspendus, tandis que Karim Benzema et Lassana Diarra figuraient également dans le onze de départ, comme lors de la difficile victoire obtenue face au FC Séville à l'occasion du dernier match de 2010 (1-0). L'événement se trouvait en fait sur le banc des remplaçants avec la présence de Kaka. Le Brésilien, opéré début août du genou gauche, apparaissait pour la première fois dans le groupe concocté par Mourinho. Le Real ne tarda pas en tout cas à dicter sa loi avec une ouverture du score précoce signée Ronaldo. L'ex-vedette de Manchester United inscrivait sur penalty (0-1, 10e) son 18e but en championnat cette saison, consécutif à une faute sur Di Maria. Le rapide gaucher, quelque peu retenu par le maillot, ne pouvait pas s'empêcher d'amplifier sa chute. On retrouvait encore Di Maria pour le break, l'ancien de Benfica servant Özil dans la course. L'Allemand confirmait sur cette action qu'il n'a pas grand chose à envier aux habituels manieurs de ballon en enchaînant accélération, dribble sur le gardien et ballon redressé (0-2, 19e). Le but de Parejo valait aussi le coup d'oeil. Celui qui est convoité par le Real concluait un petit slalom dans la défense adverse en trompant Casillas d'une frappe sèche (1-2, 29e). Un but finalement sans grande conséquence. Benzema au service du collectif Malgré un début de seconde période prometteur, Getafe s'inclinait une troisième fois par l'inévitable Ronaldo, très bien servi par Benzema (1-3, 57e). Manquant de réussite sur les occasions qu'il eut à exploiter (22e, 54e, 68e), le Français se satisfera au moins d'une nouvelle passe décisive et dans l'ensemble d'une performance utile au service du collectif. Son offrande de la 65e minute pour De Maria sera, hélas pour le Real, gâchée par l'Argentin à la conclusion d'un contre. Benzema laissait sa place à un quart d'heure de la fin à Kaka (76e), l'occasion pour le Brésilien de connaître ses premières minutes de jeu. Il faudra naturellement patienter encore un peu pour apprécier véritablement son apport dans le schéma de Mourinho et savoir notamment si le Ballon d'Or 2007 peut pallier en quelque sorte à l'absence pour six mois de Gonzalo Higuain, alors que le "Special One" réclame du renfort cet hiver. La fin de rencontre fut également marquée par le deuxième carton jaune adressé à Arbeloa (81e), pour une main de protection un peu décollée, qui précéda une autre mauvaise nouvelle pour les Merengue. Profitant d'un mauvais renvoi de Marcelo sur un centre vicieux devant les buts de Casillas, Albin, de près, redonnait espoir à la formation de Michel (2-3, 85e). Le Real pliera dans les ultimes minutes mais sans rompre. Mourinho et sa bande reviennent à deux points du Barça au classement. Les Catalans n'ont toujours pas endossé définitivement le rôle du bourreau.