Le Real roi d'Espagne

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Michael BALCAEN , modifié à
Les Madrilènes ne seront pas bredouilles cette saison ! Les coéquipiers d'Iker Casillas ont en effet remporté la finale de la Coupe du Roi, mercredi à Valence (1-0, a.p.). Dominateurs au sein d'une première période particulièrement tendue, les Merengue ont ensuite baissé physiquement pour s'appuyer sur leur arme favorite : le contre. Un choix qui s'est finalement avéré payant avec un but signé Ronaldo durant la prolongation.

Les Madrilènes ne seront pas bredouilles cette saison ! Les coéquipiers d'Iker Casillas ont en effet remporté la finale de la Coupe du Roi, mercredi à Valence (1-0, a.p.). Dominateurs au sein d'une première période particulièrement tendue, les Merengue ont ensuite baissé physiquement pour s'appuyer sur leur arme favorite : le contre. Un choix qui s'est finalement avéré payant avec un but signé Ronaldo durant la prolongation. On ne joue pas une finale, on la gagne. Un principe qui prend tout son sens avec le succès du Real Madrid en finale de la Coupe du Roi au Mestalla. Les Merengue, punis en championnat à l'automne au Camp Nou (5-0) et qui ont parfaitement retenu la leçon. A l'image du jeu déployé au Bernabeu la semaine dernière (1-1), ils ont misé sur un 4-3-3 avec Pepe au milieu, à la différence notable qu'ils ont cette fois effectué un pressing particulièrement efficace tout au long du premier acte. Une première période néanmoins marquée par une énorme nervosité, peu de bons choix et surtout des coups. Une semelle de Busquets sur Xabi Alonso, de Pepe sur Messi, de Khedira sur Messi, voilà ce qui a principalement rythmé le début de cette finale de la Coupe du Roi. Mais au moins, la débauche d'énergie du Real aura été payante puisque le Barça a balbutié son football. Mis à part une frappe lointaine de Xavi (7e), les Blaugrana n'ont rien eu à se mettre sous la dent, manquant même des passes faciles. En face, Ronaldo a manqué une première frappe croisée (12e), Özil n'a pas cadré (21e), Ronaldo a manqué son duel avec Pinto (36e), avant de délivrer une passe du dos à Özil qui centre vers Pepe dont la tête heurte le cadre de Pinto (44e). Une occasion énorme pour des Madrilènes qui ne vont cependant pas tenir physiquement ce rythme infernal. Car pour bloquer les Catalans, les Merengue ont été contraints de courir énormément. La fatigue aidant, le pressing s'est petit à petit relâché et le Barça a ainsi pu reprendre le contrôle des opérations. Une possession de la balle et quelques opportunités avec pour débuter un festival de Pedro qui crochète mais frappe à côté (51e), une belle combinaison Messi-Alves (55e) ou encore une tentative puissante de Messi (65e). Le Mestalla croit ensuite à l'ouverture du score avec une ouverture de Messi pour Pedro qui trompe Casillas (69e). Un but logiquement refusé pour une position de hors-jeu. Le Barça fait le jeu... Mais c'est Ronaldo qui marque Face à ce changement de physionomie, José Mourinho décide de lancer Adebayor à la place d'Özil (70e). Cela ne change rien à la physionomie de la rencontre. Le Barça domine toujours et manque de marquer sur cette reprise de Messi, Casillas détourne sur un Villa qui tente de reprendre mais ne peut qu'effleurer le ballon (75e). Dans la continuité, le jeu rebondit à gauche avec Pedro qui enroule son ballon mais Casillas effectue une parade énorme pour sauver le Real (75e). Le Barça ne relâche pas la pression mais le coup franc d'Alves passe au-dessus (77e) comme la frappe de Xavi (79e). Ce n'est pas fini puisqu'Iniesta croise parfaitement mais Casillas détourne encore du bout des doigts (81e) avant que Marcelo ne reprenne Messi mais manque de tromper son propre gardien (84e)... Le Real joue en deuxième période comme on l'imaginait, c'est-à-dire en contre. Et cela manque de marcher avec cette frappe de Di Maria pour un hold up que Pinto évite d'une belle parade (90e). Le Barça tient le ballon en ce début de prolongation mais ce sont les Madrilènes, solidement campés sur leur choix de contrer, qui se montrent clairement les plus dangereux. Cristiano Ronaldo servi en profondeur par Xabi Alonso place un missile croisé qui passe de très peu à côté (98e). Un avertissement suivi par la sentence lorsque Di Maria s'échappe à gauche, l'Argentin centre pour Cristiano Ronaldo qui prend le meilleur de la tête (1-0, 103e). Pep Guardiola lance alors Affelay (106e) et Keita (108e) dans le bain pour tenter d'inverser la tendance. Le Barça part plus que jamais à l'assaut du but de Casillas mais l'énergie du désespoir n'est pas suffisante face à un Real solide en défense et rapide en contre avec une double opportunité Adebayor-Ronaldo (119e). Si le Barça pouvait jubiler la semaine dernière avec le titre (quasiment en poche), les Madrilènes ne seront pas bredouilles cette saison. Le Real et le Barça n'ont cependant pas fini de se croiser. S'ils s'affronteront en Super Coupe d'Espagne, ils vont surtout se livrer un duel brûlant en demi-finales de la Ligue des champions. Avec le premier acte dans tout juste une semaine.