Le Racing se tourne vers l'avenir

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Mathieu JAHAN , modifié à
Dévoilé lundi, le projet retenu, oeuvre de l'Atelier Christian de Portzamparc associé au groupe Vinci, pour la construction du nouveau stade du Racing-Metro 92, ne laisse forcément pas indifférent. Espace multimodal de haute technologie, le futur ensemble, situé à La Défense, se veut dédié à la fois au rugby, mais aussi convertible en salle de spectacle. Un outil unique à l'échelle du rugby.

Dévoilé lundi, le projet retenu, oeuvre de l'Atelier Christian de Portzamparc associé au groupe Vinci, pour la construction du nouveau stade du Racing-Metro 92, ne laisse forcément pas indifférent. Espace multimodal de haute technologie, le futur ensemble, situé à La Défense, se veut dédié à la fois au rugby, mais aussi convertible en salle de spectacle. Un outil unique à l'échelle du rugby. Jacky Lorenzetti souhaite redonner à son club son lustre d'antan. Le moins que l'on puisse dire, après la présentation de la future "maison" du Racing-Métro, c'est qu'à l'image de sa politique de recrutement, il ne fait pas dans la demi-mesure. Né de sa propre volonté, le projet, situé à La Défense, derrière la Grande Arche, sur le territoire de Nanterre, se veut ambitieux et novateur. "Pour cette aventure, ma priorité n'était pas centrée autour du rugby, mais plutôt de créer une arène multimodale", rappelle-t-il. En découvrant le travail de l'architecte Christian de Portzamparc, on comprend que les envies du président des Ciel et Blanc ont été exaucées. L'enceinte se veut autant à vocation sportive, avec l'accueil des matches du RM 92 à domicile, que culturelle en se transformant en salle de spectacle. Des bureaux professionnels en gestion locative prendront aussi place au sein du complexe sur une surface de 30 000m², qui rappellent que l'ancien patron de Foncia sait de quoi il retourne en matière d'immobilier. A la pointe de la technologie Outre son design et sa modularité, le concept se montre également moderne par les conditions de jeu qu'il apporte. Renforcée par une proximité joueur-spectateur particulièrement étudiée (4,50m entre la ligne de touche et les premiers supporters, ndlr), la pelouse synthétique et le toit amovible devraient conférer une ambience "indoor" aux rencontres du Racing. Présenté sous son nom de code actuel, ARENA 92, l'appellation du futur stade, d'une capacité de 32 000 places assises, dépendra au final de l'accord partenarial portant sur l'attribution du nom. La pratique du "naming" va passer par là... De quoi assurer, un peu plus encore, le financement d'un projet essentiellement assuré par des fonds privés et évalué à 320 millions d'euros. Si l'on entend déjà les voix s'élever contre cette dérive commerciale, cette révolution n'est pas pour déplaire à Pierre Berbizier, l'entraîneur des Ciel et Blanc: "Il faut évoluer avec son temps. On va être doté d'une infrastructure tournée vers la modernité, en phase avec les règles du professionnalisme. C'est une chance de renouer avec la légende". Encore soumise au vote de la révision simplifiée du Plan Local d'urbanisme par le conseil municipal de Nanterre, la livraison du nouveau stade, programmée au deuxième semestre 2014, devrait permettre au RM 92 de renouer plus encore avec son glorieux passé, loin du myhtique, mais vêtuste Stade Yves-du-Manoir de Colombes, dans des proportions plus spectaculaires que jamais.