Le Portugal ne la ramène pas

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Par A.S. de Sports.fr , modifié à
Ce n'est pas de la langue de bois. Les Portugais ont raison de se méfier de la Bosnie avant le barrage aller de l'Euro 2012, vendredi soir à Zenica. Adversaire coriace de la France durant les qualifications, la formation de Safet Susic a gagné en maturité depuis 2009, année de la dernière confrontation entre les deux équipes. La revanche s'annonce passionnante.

Ce n'est pas de la langue de bois. Les Portugais ont raison de se méfier de la Bosnie avant le barrage aller de l'Euro 2012, vendredi soir à Zenica. Adversaire coriace de la France durant les qualifications, la formation de Safet Susic a gagné en maturité depuis 2009, année de la dernière confrontation entre les deux équipes. La revanche s'annonce passionnante. "Messi, Messi !" C'est en scandant le nom de son concurrent barcelonais, mêlé à quelques sifflets, qu'une cinquantaine de supporters bosniens ont accompagné mercredi à Sarajevo l'arrivée de Cristiano Ronaldo et de la délégation portugaise. Un accueil plutôt bon enfant par rapport à ce que sera celui de vendredi soir à Zenica pour ce barrage aller de l'Euro 2012. "On s'attend à un dur combat", admet volontiers Helder Postiga. L'ancien attaquant de Saint-Etienne, de retour en sélection, souligne surtout les changements opérés par la formation de Safet Susic depuis leur dernier affrontement. Il y a deux ans, Bosnie et Portugal s'étaient déjà croisées en barrages, afin d'obtenir cette fois-là un ticket pour le mondial sud-africain. La Seleçcao s'en était sortie en s'imposant deux fois 1-0. "Ils ont démontré beaucoup depuis, ils sont plus forts maintenant", estime Helder Postiga. Paulo Bento ajoute qu'ils sont "plus matures qu'en 2009, avec des joueurs comme Dzeko, Misimovic et Pjanic. Ils utilisent deux systèmes : 4-2-3-1 et 4-4-2". La mission apparaît donc plus délicate à mener pour le sélectionneur et son équipe même si cette dernière disputera le match retour à Lisbonne, mardi prochain. Un champ de patates ? La bonne passe traversée par la bande de Spahic, invaincue depuis six matches (le dernier au Stade de France devant les Bleus - 1-1), ne constitue pas la seule source d'inquiétude dans le camp portugais. "La sélection n'a jamais joué sur une pelouse aussi mauvaise que celle-là", s'est plaint Carlos Godinho, le directeur de la Fédération portugaise de football. Les qualités des techniciens que sont Ronaldo ou Nani pourraient être en effet mises à mal. Paulo Bento sait toutefois que son homologue sera privé vendredi de trois de ses quatre défenseurs alignés contre les Bleus: Sasa Papac et Boris Pandza (suspendus) ainsi que Mensur Mujdza (blessure). "On serait contents même avec 1-0, peu importe le buteur", juge de son côté Edin Dzeko. L'attaquant de Manchester City, deuxième réalisateur de Premier League (10 buts), a raison de ne pas être trop gourmand. Un score dont se contenterait également Ronaldo. S'il n'est pas trop agacé par les "Messi, Messi !"