Le PSG sur les rotules

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PAUL ROUGET , modifié à
Après deux mois d'invincibilité, le PSG est tombé à Nancy mercredi soir lors de la 19e journée de L1 (2-0), pour son trentième match officiel de la saison. Et si Sakho a été sévèrement expulsé, la défense parisienne a de nouveau cédé, pour la onzième fois consécutive, ce qui n'empêche pas les hommes d'Antoine Kombouaré de conserver la deuxième place.

Après deux mois d'invincibilité, le PSG est tombé à Nancy mercredi soir lors de la 19e journée de L1 (2-0), pour son trentième match officiel de la saison. Et si Sakho a été sévèrement expulsé, la défense parisienne a de nouveau cédé, pour la onzième fois consécutive, ce qui n'empêche pas les hommes d'Antoine Kombouaré de conserver la deuxième place. Le PSG a donc fini par tomber. Invaincu depuis la 10e journée et même depuis 13 matches toutes compétitions confondues, le club parisien a craqué sur la pelouse synthétique de Nancy (2-0). La rapide et sévère expulsion de Mamadou Sakho (voir ci-dessous) a certes considérablement handicapé les Franciliens, mais elle n'explique pas tout. En marquant à deux reprises, les Nancéiens ont d'abord confirmé la perméabilité d'une formation qui a encaissé au moins un but lors de ses onze dernières sorties. Et puis Nenê, étincelant depuis l'entame de la saison avec déjà treize buts au compteur en championnat, ne peut pas accomplir de miracles à chaque match. Enfin, l'accumulation des rencontres (30 toutes compétitions confondues contre 19 pour son adversaire du soir) a démontré que cet effectif - certes supérieur à celui du dernier exercice et qui reste accroché à la deuxième place - ne pouvait peut-être pas forcément jouer sur tous les tableaux. Un effectif d'ailleurs amputé en Lorraine de Sessegnon, écarté après un clash avec son entraîneur, de Bodmer et Tiéné, blessés, ainsi que d'Armand, suspendu. Antoine Kombouaré réintègre donc Céara, sur la gauche de sa défense, ainsi que Camara, qui épaule Sakho dans l'axe. Mais le néo-Bleu abandonne donc ses partenaires dès le premier quart d'heure de jeu, renvoyé aux vestiaires après avoir accroché involontairement Hadji (14e), ce que reconnaîtra après-coup le Nancéien, alors que Camara était pourtant lui aussi à la lutte. Un coup du sort qui coupe immanquablement les jambes de Parisiens contraints et forcés de se réorganiser, Erding cédant sa place à Clément alors que Makelele recule lui d'un cran (29e). Une expulsion qui constitue le fait majeur d'un premier acte où les Lorrains prennent progressivement le contrôle du ballon et des opérations, une domination qui ne se concrétise toutefois pas à travers des occasions franches, avant le temps additionnel et une belle frappe à ras de terre d'Hadji, qui bute sur un Edel inspiré (45e). Camara: "Dommage de finir l'année comme ça..." Côté parisien, si Giuly se fait reprendre in-extremis (39e), la plus grosse opportunité de ce premier acte est une nouvelle fois à mettre à l'actif de l'indispensable Nenê, dont le corner rentrant ne trouve que la barre transversale d'un Grégorini battu sur ce coup-là (40e). Les joueurs du PSG subissent ensuite les assauts de leurs adversaires, qu'ils parviennent à contenir pendant 20 minutes, mais pas plus. Car après deux nouveaux sauvetages d'Edel, avant un incroyable raté de Féret à bout portant (53e) et après une bonne frappe de Brison sur laquelle il se détend parfaitement (59e), l'Arméno-Camerounais va finir par craquer. Mais il n'a cette fois rien à se reprocher puisque c'est le malheureux Camara, pourtant solide jusque-là, qui lance involontairement Hadji. Le Marocain n'en demandait pas tant et lobe le portier parisien pour l'ouverture du score (1-0, 66e). La fin de match est cauchemardesque pour les visiteurs qui vont d'abord récolter trois cartons supplémentaires, pour Makelele (73e), Hoarau (75e) et Chantôme (81e), et si Hadji manque d'abord le doublé (74e), il se rattrape quelques instants plus tard. Pas franchement attaqué par son homonyme parisien, rentré en jeu quelques instants auparavant, Bakaye Traoré place une lourde frappe qu'Edel repousse dans les pieds d'Hadji, qui conclut tranquillement (2-0, 83e). "C'est dommage de finir l'année comme ça...", soufflera au micro de Sport + un Camara dépité. Pablo Correa peut en revanche exulter et bondir de son banc au coup de sifflet final puisque ses troupes, après quatre défaites à domicile pour entamer la saison, ont bien redressé la barre depuis et restent sur trois victoires et un nul à Picot. Comme quoi, le synthétique a peut-être du bon...