Le PSG joue-t-il mieux sans "Ibra" ?

© REUTERS
  • Copié
, modifié à
LIGUE DES CHAMPIONS - Mercredi, le PSG va affronter Valence sans son attaquant, suspendu.

Mercredi soir, lors de son huitième de finale retour face à Valence, le PSG va devoir faire sans Zlatan Ibrahimovic, suspendu après son carton rouge reçu lors du match aller (victoire parisienne 2-1). Depuis son arrivée en fanfare l'été dernier, "Ibra", c'est 26 buts en 32 matches toutes compétitions confondues et 10 passes décisives, dont 5 pour la seule Ligue des champions. Et pourtant, après plusieurs performances individuelles et collectives décevantes, une question légèrement incongrue vient à l'esprit : le PSG joue-t-il mieux sans lui ?

Cinq matches sans "Ibra", deux victoires seulement

Gameiro avec le PSG (930x1240)

© REUTERS

Cette saison, le PSG a débuté six fois sans son géant suédois : à Ajaccio (0-0), à Montpellier (1-1), contre Rennes (1-2), face à Arras (4-3), contre Toulouse en Coupe de France (3-1) et, enfin, contre Bastia (3-1) où "Zlatan" est entré en jeu à la 66e minute avant de marquer sur penalty six minutes plus tard. Que disent ces matches ? D'abord qu'en cinq rencontres sans "Ibra", le PSG a perdu deux fois, fait un match nul et gagné deux fois, contre Toulouse, le match le plus significatif des cinq. Car ce que ne disent pas les chiffres, c'est que le PSG a livré à cette occasion l'un de ses meilleurs matches de l'année.  "Ibra" absent, Carlo Ancelotti avait opté pour un dispositif en 4-3-3, avec trois milieux à vocation défensive (Verratti, Chantôme et Matuidi), deux ailiers (Lavezzi et Pastore) et un attaquant de pointe (Gameiro). Contre le TFC, le PSG s'était créé de nombreuses occasions, par Gameiro puis par Ménez, qui l'avait suppléé en deuxième période. Seul le premier nommé sera disponible mardi.

"Sans lui, le PSG gagne en activité"

Pastore et Lavezzi (930x620)

© REUTERS

Deux semaines après Toulouse, contre Bastia, bis repetita, le club de la capitale avait signé une mi-temps intéressante (11 tirs à 1), cette fois dans un dispositif en 4-4-2, avec deux attaquants, dispositif qui est aujourd'hui la tactique privilégiée par Ancelotti. Quel que soit le choix du coach italien, le PSG joue différemment avec ou sans "Ibra". Lorsqu'il est sur le terrain, le Suédois a tendance à aimanter les ballons. Fort de son n°10 dans le dos (en Ligue 1), il décroche très souvent pour participer au jeu, dans un rôle de pivot.  De fait, l'attaque parisienne (ici Pastore et Lavezzi à l'entraînement) devient davantage dépendante de sa justesse technique et... de sa bonne volonté. "Quand Ibrahimovic ne joue pas, le PSG perd une chance de marquer à n'importe quel moment, mais gagne en activité car le Suédois ne multiplie ni les efforts ni les courses", souligne Guy Roux. S'ils sont injustes compte-tenu de son rendement, les sifflets entendus à l'encontre d'"Ibra" au Parc des princes lors du "classique" face à l'OM en championnat, s'expliquent par une attitude désinvolte qui peut parfois passer pour un manque d'implication.

Des prestations décevantes mais toujours des buts

Les contre-exemples existent et montrent qu'Ibrahimovic peut aussi faire les efforts quand il le faut. Ses quatre passes décisives face au Dynamo Kiev lors de la phase de poules de la Ligue des champions en sont un parfait exemple. La démonstration collective de Toulouse, en championnat (4-0), le 1er février, en est une autre illustration. Mais, en dehors de ce match au Stadium et du match aller à Valence, gâché par son carton rouge, "Ibra" ne s'est guère montré à son avantage depuis début 2013, y compris lors des deux classiques face à l'OM, où il a néanmoins réussi à marquer trois fois... "Même quand il est catastrophique, il marque quand même", souligne Guy Roux. Et quand on demande à l'ancien coach de l'AJA si l'absence de "Zlatan" peut "libérer" ses partenaires d'une quelconque pression, il tranche sans hésiter : "ce sont surtout ses adversaires qui vont être libérés".