Le Métro est à l'heure

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Régis AUMONT , modifié à
Opposé vendredi à Montpellier dès la première journée de Top 14, le Racing-Métro a pris sa revanche sur la dernière demi-finale du championnat de France remportée par les Héraultais. Si le spectacle n'a pas toujours été extraordinaire entre deux équipes privées de leurs internationaux, les Parisiens ont raflé la mise en terminant plus fort (30-22). Les vice-champions de France pourront regretter leurs trop nombreuses fautes.

Opposé vendredi à Montpellier dès la première journée de Top 14, le Racing-Métro a pris sa revanche sur la dernière demi-finale du championnat de France remportée par les Héraultais. Si le spectacle n'a pas toujours été extraordinaire entre deux équipes privées de leurs internationaux, les Parisiens ont raflé la mise en terminant plus fort (30-22). Les vice-champions de France pourront regretter leurs trop nombreuses fautes. A défaut d'effacer l'indélébile souvenir de la défaite concédée la saison dernière aux portes de la finale du Top 14, le Racing-Métro a pris vendredi soir sa revanche sur Montpellier, son bourreau du mois de mai, à l'occasion de la première journée du championnat de France. Dans un match qui sentait bien la reprise, avec des approximations de part et d'autre, les Parisiens ont su rester maîtres à domicile grâce à un meilleur finish (30-22). Bien aidés en ça par les trop nombreuses fautes du MHR, qui a donné de quoi siffler à monsieur Gaüzere. Privé de huit internationaux pour cette première de la saison, le Racing ne pouvait même pas se plaindre avant le coup d'envoi, puisque son adversaire paie un tribut plus lourd encore à la Coupe du monde qui arrive, avec pas moins de 11 joueurs sélectionnés. Troisième équipe la plus handicapée par ces doublons derrière Clermont et Toulouse, Montpellier devait aussi se passer de titulaires habituels comme Tomas (genou), Nagusa et Bustos Moyano (de retour de sélection). Si bien que sur le pré vendredi soir, seuls trois des 15 titulaires de la finale face à Toulouse débutaient la partie (Jgenti, Fakaté et Thiery). Malgré ça, les hommes du duo Galthié-Béchu ont longtemps donné du fil à retordre aux partenaires de Sébastien Chabal, annoncé remplaçant et pourtant bien titulaire. Le premier acte a le plus souvent donné lieu à un duel entre deux des plus belles bottes de notre championnat, avec d'un côté Jonathan Wisniewski - dont la réputation de buteur n'est plus à faire - et de l'autre Raphaël Lagarde, jeune ouvreur de 22 ans habituellement barré par Trinh-Duc. Si le Parisien dégainait le premier (3-0, puis 6-0, 7e), l'ouvreur de Montpellier ne tardait pas à lui répondre (6-3, 10e). Dans le jeu, les locaux occupaient mieux le terrain dans les premiers instants, mais ce sont pourtant les Héraultais qui allaient inscrire le premier essai par le puissant troisième-ligne Tulou, qui transperçait le dernier rideau du Racing avant d'aplatir entre les poteaux. Lagarde, toujours aussi précis, se chargeait de transformer et dans la stupeur de Du-Manoir, les visiteurs prenaient l'avantage au quart d'heure de jeu (6-10, 15e). Et comme le n°10 du MHR enquillait une nouvelle pénalité, c'est avec sept longueurs d'avance que Montpellier pointait devant à la moitié de la première période (6-13, 20e). Galthié: "Ce n'était pas le Tri-Nations..." Grâce à deux nouvelles pénalités de Wisniewski contre une autre de Lagarde, la troupe de Pierre Berbizier se rapprochait à la demi-heure (12-16, 30e). Et alors qu'ils étaient plutôt dominateurs dans l'occupation du terrain, c'est sur un contre qu'ils allaient réussir - pour la première fois de la soirée - à prendre à défaut la défense héraultaise. A l'origine de l'action, Fall engageait une relance de son camp avant de transmettre à Chabal qui parvenait (avant de se faire cueillir par Audrin) à transmettre à son ailier Vakatawa. Le Fidjien mettait le turbo le long de la ligne de touche, avant de servir sur un plateau Chavancy, qui permettait aux siens de reprendre les commandes. D'autant plus que Wisniewski passait la transformation (19-16, 36e). C'est néanmoins sur un score de parité que les 30 acteurs rejoignaient les vestiaires, puisque sur un drop lointain Lagarde faisait encore admirer sa qualité de frappe (19-19, 40e). Le deuxième acte, globalement dominé par les Parisiens, allait se révéler plus avare en points marqués. Les deux buteurs, Wisniewski d'abord puis Lagarde, en rajoutaient d'abord trois pour leurs équipes respectives (22-19, puis 22-22, 51e). Mais à force de harceler les Montpelliérains - qui auront pourtant bien résisté dans le combat, point fort des Racingmen - le club de la capitale allait être récompensé de ses efforts. Le véloce Qovu se jouait de la défense visiteuse pour terminer en terre promise (27-22, 57e). Et dix minutes plus tard Wisniewski privait, grâce à sa botte, les Montpelliérains du point de bonus défensif (30-22, 67e). La dernière tentative de Lagarde, d'une pénalité de plus de 40 mètres, échouait d'un rien à côté des poteaux. Un dénouement qui rappellera sans doute des souvenirs aux vice-champions de France qui, l'an dernier, avaient attaqué la saison par une défaite à Biarritz sur le même score avec une pénalité manquée par Fernandez dans les ultimes minutes. Un présage peut-être... En attendant Fabien Galthié, malheureux de voir son équipe quitter Paris sans point, préférait sourire en lâchant que ce "n'était pas le Tri-Nations". On n'en attendait pas tant d'un premier match officiel, même avec deux des plus belles équipes de la saison dernière.