Le GP de Bahreïn en danger ?

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Michael BALCAEN , modifié à
La saison de Formule 1 doit débuter le 13 mars prochain sur le circuit de Sakhir. La première épreuve 2011 paraît menacée en raison des mouvements de mécontentement contre le régime et des affrontements qui y règnent actuellement. Si Bernie Eccestone s'est ouvertement interrogé, les dirigeants bahreïnis se veulent rassurants. Mais dans les faits, il y a des morts et les essais de GP2 ont logiquement été annulés. Inquiétant.

La saison de Formule 1 doit débuter le 13 mars prochain sur le circuit de Sakhir. La première épreuve 2011 paraît menacée en raison des mouvements de mécontentement contre le régime et des affrontements qui y règnent actuellement. Si Bernie Eccestone s'est ouvertement interrogé, les dirigeants bahreïnis se veulent rassurants. Mais dans les faits, il y a des morts et les essais de GP2 ont logiquement été annulés. Inquiétant. La question n'a rien de saugrenue et les réponses restent pour l'heure assez floues. Le Grand Prix de Bahreïn va-t-il pouvoir se dérouler comme prévu le week-end du 13 mars prochain ? Ce n'est pas certain. A tel point que même Bernie Ecclestone, le grand argentier de la F1 et qui dirige le F1 Circus d'une main de fer, a posé très ouvertement la question. De fait, la menace paraît logique puisque des affrontements opposent les manifestants qui veulent des changements politiques et la police. Des heurts qui ont déjà fait au moins trois morts. Les autorités du royaume ont ordonné le démantèlement dans la nuit de mercredi à jeudi d'un campement de manifestants dans le centre de la capitale, Manama. Jusque-là les organisateurs se veulent rassurant. "La sécurité de tous les ressortissants, expatriés et visiteurs d'outre-mer, demeure une priorité du royaume et ce, en tout temps. Nous suivons la situation de très près, en collaboration avec les autorités. Nous réagirons de façon appropriée à l'évolution de la situation", a d'ailleurs exposé le prince Salman bin Isa al-Khalifa, président du Bahreïn international circuit au quotidien L'Equipe. Une situation qui ne s'arrange guère comme le prouve l'annulation des essais de GP 2 prévus jeudi et vendredi. Une décision à prendre dans la semaine "En raison des événements, les équipes médicales normalement en place sur le circuit ont été appelées à titre temporaire dans les hôpitaux de la ville en cas d'urgence", ont annoncé les organisateurs du GP2 dans un communiqué. Des organisateurs qui ont évidemment suspendu toute activité autour du circuit jusqu'à vendredi. Voilà qui contredit les propos rassurants des organisateurs du Grand Prix. Jean Todt, président de la FIA, qui souhaitait attendre la fin du week-end de course du GP 2 Asie avant de modifier sa position est servi. S'il évoquait au Irish Independent avant les derniers événements: "J'essaye toujours de ne pas surréagir. Il convient d'abord de vérifier la réalité - qui ne correspond pas toujours à ce que l'on entend - et réagir sans surcroît d'émotion pour face correctement face aux problèmes." La décision ne devra plus tarder puisque les équipes ont prévu de se déplacer sur le circuit de Sakhir du 3 au 6 mars pour les derniers essais privés d'avant-saison...