Le Débat: Encore un 4-4-2 ?

  • Copié
Europe1 Sport , modifié à
Alors que Laurent Blanc pourrait à nouveau recourir à un système à une seule pointe mardi pour affronter la Bosnie, le sélectionneur de l'équipe de France ne devrait-il pas conserver le schéma qui a permis de battre l'Albanie (3-0), avec deux attaquants de formation ? Puisque le point du nul suffirait aux Bleus pour se qualifier directement pour l'Euro 2012, il serait compréhensible que son coeur balance...

Alors que Laurent Blanc pourrait à nouveau recourir à un système à une seule pointe mardi pour affronter la Bosnie, le sélectionneur de l'équipe de France ne devrait-il pas conserver le schéma qui a permis de battre l'Albanie (3-0), avec deux attaquants de formation ? Puisque le point du nul suffirait aux Bleus pour se qualifier directement pour l'Euro 2012, il serait compréhensible que son coeur balance... OUI - Eliott Pereire, journaliste Sports.fr La frilosité est tentante, puisqu'un nul suffit. Le 4-4-2 mis en place contre l'Albanie devrait donc être abandonné au profit d'un 4-2-3-1 plus classique. Le décalage entre les desseins formulés pour ce choc et l'option tactique privilégiée est pourtant criant. Le discours des Bleus est clair: il faudra proposer du jeu face aux Bosniens pour ne pas revivre un cauchemar, celui de perdre un match à domicile en octobre pour la première fois depuis 18 ans, et la venue victorieuse d'Israël. "On ne pense pas au match nul, on veut la victoire", assure Yann M'Vila. Un souhait partagé par Laurent Blanc: "Notre stratégie sera celle de la victoire mardi. On ne va pas préparer cette rencontre pour faire match nul, je vous le garantis. Ce serait le meilleur moyen de la perdre !" Pourquoi alors ne pas conserver deux attaquants de formation au coup d'envoi, afin d'optimiser ses chances de porter le danger devant la cage adverse ? Si l'absence de Karim Benzema pose problème, ses suppléants sont nombreux et pas dénués de talent. L'animation est certes primordiale, mais ne dit-on pas que la meilleure des défenses, c'est l'attaque ? Un principe souvent étranger à des Bleus qui, rappelons-le, ont décroché le titre de champions du monde en 1998 sans attaquant ou presque. Difficile alors pour un protagoniste de cette formidable aventure de ne pas s'appuyer sur les ingrédients qui ont fait sa gloire: une défense de fer et un maître à jouer hors pair. Problème, l'équipe de France n'a ni l'un ni l'autre... NON - Thomas Siniecki, journaliste Sports.fr Il y a des moments charnière dans une saison. Des moments où le pragmatisme doit savoir l'emporter sur l'élan du coeur et de la passion. Surtout que France-Bosnie ne devrait pas être le match de l'année pour les Bleus. Cette rencontre doit être un moyen, et non une fin en soi, avec en point de mire une simple qualification pour l'Euro 2012. Simple, mais ô combien déterminante. Alors, autant mettre toutes les chances de son côté, sans chercher à jouer l'offensive à tout prix au risque de se découvrir inutilement: en effet, un nul composterait le billet des hommes de Laurent Blanc en Pologne et en Ukraine. Dans cette optique, le retour au 4-2-3-1 avec un milieu renforcé semble être la solution adaptée pour mardi. Le sélectionneur des Bleus l'a d'ailleurs avoué à demi-mot dès la fin du match remporté face à l'Albanie (3-0) vendredi: "J'ai dit que le 4-4-2 n'existait presque plus au plus haut niveau, car c'est un système très exigeant. Ça nécessite une grande cohésion du bloc équipe et c'est très éprouvant. Mais contre certaines équipes, sans manquer de respect à l'Albanie, on peut se le permettre." Sous-entendu, face à la Bosnie, ce serait peut-être un peu plus compliqué... Reste à savoir quel attaquant doit être aligné en pointe, lui qui devra combiner pressing et finition afin de soulager la France entière dès que l'occasion se présentera. Bafétimbi Gomis n'a pas convaincu vendredi, ce qui pourrait laisser le champ libre à Loïc Remy, Djibril Cissé ou Kévin Gameiro, si ce dernier est rétabli.