Le Barça ne changera rien !

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Michael BALCAEN , modifié à
Barcelone ne va pas changer pour une défaite. Même en finale de la Coupe du Roi face au Real Madrid (0-1 a.p.). Pep Guardiola n'entend pas déroger à sa philosophie de jeu. Le Barça a tout gagné et s'appuie sur une idée forte: la possession de balle. C'est grâce à ça qu'il possède toujours huit longueurs d'avance sur les Madrilènes en Liga, et c'est ainsi qu'il compte jouer en demi-finales de la Ligue des champions.

Barcelone ne va pas changer pour une défaite. Même en finale de la Coupe du Roi face au Real Madrid (0-1 a.p.). Pep Guardiola n'entend pas déroger à sa philosophie de jeu. Le Barça a tout gagné et s'appuie sur une idée forte: la possession de balle. C'est grâce à ça qu'il possède toujours huit longueurs d'avance sur les Madrilènes en Liga, et c'est ainsi qu'il compte jouer en demi-finales de la Ligue des champions. "On doit les battre en jouant." Le propos de Pep Guardiola pourra rassurer les puristes, il n'est pas tombé dans la marmite "mourinhesque" du résultat avant tout. Après tout, le Real Madrid a effectivement réussi à tenir tête au Barça à Bernabeu (1-1) avant de l'emporter en prolongation lors de la finale de la Coupe du Roi, une rencontre notamment marquée par une grande prestation d'Iker Casillas, le portier merengue (1-0, a.p.). "En première période (ndlr, de la finale de la Coupe du Roi), on n'a pas été très bon alors qu'en deuxième période on a retrouvé notre jeu, insiste Andres Iniesta, incertain pour la demi-finale aller de la Ligue des champions de mercredi à Santiago Bernabeu. On a été plus offensif et on les a mis en danger. C'est ce qu'on doit faire mercredi pour réaliser un bon match à Madrid." Loin de la polémique autour du choix de Wolfgang Stark pour arbitrer cette demi-finale aller, Pep Guardiola a beaucoup parlé à ses joueurs en ce lundi de Pâques. Une communion pour plaider la religion du Barça: le jeu ! Il a une nouvelle fois vanté les mérites de ce style offensif avec lequel la plupart ont été élevés, et rappelé tous les succès acquis de cette manière ces dernières années. Si une certaine remise à plat a vu le jour par rapport au déséquilibre total d'automne dernier (5-0 au Camp Nou), ça ne peut suffire pour que le Barça décide de tout changer, c'est une évidence. Piqué adore le Bernabeu "Nous évoluons toujours avec l'idée d'attaquer et de marquer, et ce match aller ne fera pas exception, confirme ainsi le directeur sportif du Barça Andoni Zubizarreta dans les colonnes du quotidien Sport. On jouera comme nous savons le faire." De fait, Bernabeu n'a pas toujours été une terre hostile en termes de résultats, comme en témoigne le succès 6-2 de la saison dernière. Certes, après la déculottée du Camp Nou, Mourinho ne s'y fera pas prendre à deux fois et les Blaugrana peuvent effectivement s'attendre à trouver face à eux le 4-3-3 vu lors des deux derniers clasicos, avec pour première qualité un bloc défensif. L'idée des Catalans reste la possession du ballon pour marquer des buts. Et qu'importe si le Real campe sur ses positions, en espérant ne pas rompre avant de porter des contre-attaques. Pour le reste, le folklore ou l'ambiance, la meilleure réponse vient de Gerard Piqué: "Je ne sais pas pourquoi mais je préfère quand les gens sont contre nous, explique-t-il au quotidien El Pais. Il y a des joueurs qui, quand ils se font siffler, se cachent mais pas moi, ça me motive. Gagner à Madrid est une sensation unique." Avant de songer au résultat brut, le Barça pensera d'abord et avant tout à marquer. A force de domination et d'occasions, ils pourraient bien parvenir à leurs fins...