Larrouquis: "On m'a oublié..."

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Propos recueillis par Thomas PISSELET , modifié à
Révélation de la saison dernière à Vichy, Thomas Larrouquis espère franchir un cap du côté de Roanne, où il a signé cet été. Un moyen pour l'ailier, champion avec Cholet en 2010, de prouver qu'il a sa place dans un club aux ambitions élevées. "Je pense y trouver mon compte", dit-il, avant le déplacement de la Chorale à Gravelines, samedi lors de la 2e journée de Pro A.

Révélation de la saison dernière à Vichy, Thomas Larrouquis espère franchir un cap du côté de Roanne, où il a signé cet été. Un moyen pour l'ailier, champion avec Cholet en 2010, de prouver qu'il a sa place dans un club aux ambitions élevées. "Je pense y trouver mon compte", dit-il, avant le déplacement de la Chorale à Gravelines, samedi lors de la 2e journée de Pro A. Thomas, démarrer la saison par une victoire dans le derby contre Villeurbanne (79-76), c'est l'idéal ? C'est toujours bien de débuter par un succès, surtout contre une équipe qui risque d'être l'un de nos concurrents. Ils font partie des six meilleurs du championnat, selon moi. En plus, ils vont intégrer Tony Parker cette semaine donc c'était le bon moment pour les prendre. Maintenant, ils vont être beaucoup plus difficiles à jouer... Que faut-il retenir de ce match contre l'Asvel ? On avait fait une rencontre correcte, sans plus. On s'est fait peur tout seul, je trouve. Maintenant, avec Gravelines ce week-end, ça nous fait un deuxième gros rendez-vous pour commencer cette saison. L'Asvel, c'était un bon petit test avant d'aller dans le Nord. On peut aussi s'imposer là-bas, il n'y a pas de raison. Cette équipe de Gravelines-Dunkerque, qui a fait un bon recrutement à l'intersaison, est annoncée parmi les favoris au titre. A quel genre de match vous attendez-vous ? On sait que les Gravelinois défendent vraiment bien, qu'ils courent beaucoup. Cette année, ils ont l'air particulièrement solides à l'intérieur et puis, chez eux, c'est toujours difficile de gagner. Donc si on s'impose là-bas, ça va commencer à faire parler... Mais avec la Semaine des As chez nous et notre nouvelle salle, on a des objectifs élevés, on doit assumer. On est chaque année parmi les prétendants au titre et je ne vois pas pourquoi on n'y serait pas encore. C'est pour cette raison que vous avez rejoint la Chorale à l'intersaison ? J'avais eu d'autres sollicitations mais Roanne représentait pour moi le meilleur challenge. C'est une bonne équipe et moi, je veux gagner quelque chose. J'ai senti que j'aurai cette possibilité avec la Chorale, qui était l'équipe la plus adaptée à mon style. En plus, on n'est que cinq extérieurs sur les trois postes alors que dans beaucoup d'équipes, tous les postes sont doublés. C'était important pour moi de savoir que j'allais avoir un peu de temps de jeu. A Vichy, vous en aviez eu la saison dernière et vous aviez brillé malgré la relégation. Qu'avez-vous appris à la JAV ? Déjà que je peux évoluer à ce niveau-là. La saison dernière, j'ai joué entre 26 et 30 minutes contre les meilleurs arrières et ailiers du championnat, les yeux dans les yeux. Je ne vois pas pourquoi ça ne marcherait pas aujourd'hui à Roanne. J'aurai peut-être moins de temps de jeu, je ne serai pas non plus la première option, mais je pense y trouver mon compte. "On a notre place dans le top 4" Passer de Vichy à Roanne n'est pas qu'un changement d'équipe, c'est aussi un changement radical de philosophie de jeu. Comment vous adaptez-vous au style plus offensif de la Chorale ? Pour l'instant, ça va. Mon premier match a été assez timide (2 points à 1/5 aux tirs, 3 rebonds en 20 minutes), je n'ai pas tenté trop de choses. On va dire que c'était un round d'observation pour moi. Mais je m'adapte bien au jeu, aux joueurs qui sont autour de moi. Vous avez débuté en tant que doublure de John Holland, qui sera forfait samedi. Que pouvez-vous nous dire sur ce joueur, qui débarque en Pro A ? Il est très athlétique, il apporte toute son énergie. Comme il sort tout juste de l'université, ça n'a pas été facile pour lui au début, d'apprendre tous les systèmes, de s'adapter au style de jeu à l'européenne. Mais c'est un bon joueur, ça se voit, et je pense qu'il fera une bonne saison avec nous. On vous sent revanchard maintenant que vous retrouvez un club aux grandes ambitions. Est-ce par rapport à votre expérience à Cholet, l'année du titre, qui s'était mal terminée ? Cette année-là, ce n'était pas prévu du tout qu'on soit champion. On sortait d'une saison où on n'avait même pas été en playoffs... Sur les dix premiers matches de la saison, on était premiers et ça se passait plutôt bien pour moi. Mais après, je me suis blessé. Ça a coupé ma saison, d'autres joueurs sont arrivés et je n'ai jamais été relancé. On m'a un peu mis de côté, on m'a oublié. Sans raison. On m'a fait comprendre que j'étais dans une équipe forte et que ça devenait compliqué pour moi d'y jouer alors que quand j'y étais au début de la saison, on était quand même premiers et je jouais 20 minutes... Après, je ne peux pas dire grand-chose. On a été champions. Le principal pour le club, ce n'était pas moi mais de remporter le titre. Cette saison au CB vous a-t-elle fait mûrir ? Je n'ai pas trop appris de cette expérience-là. On apprend plus quand on est sur le terrain et en une saison à Vichy, j'ai plus appris que lors de mes cinq premières années. Il faut jouer pour comprendre certaines choses. Rester sur le banc à regarder les autres, c'est sympa un moment. C'est toujours mieux quand on gagne les matches que l'inverse. Mais après, il faut aller sur le terrain et se confronter aux autres. Disons que j'aurais quand même aimé participer un peu plus à la fête sur la fin. Peut-être cette année... Roanne vise au minimum les playoffs cette saison. Le club peut-il aller plus haut ? Si on est sérieux et si on n'a pas de blessés, on a notre place dans le top 4. Après, il y a toujours une ou deux surprises, le championnat est très dense. Ça dépend de pas mal de choses. C'est encore un peu tôt pour se situer.