La réponse d'Arsenal

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ALEXANDRE SARKISSIAN , modifié à
Qualifiée d'impuissante face aux autres ténors anglais, et en particulier les Blues de Drogba, la formation de Wenger a fait taire les critiques lundi soir à domicile. Vainqueur de Chelsea (3-1), lors de la dernière rencontre de la 19e journée, Arsenal se replace en deuxième position, à égalité de points avec Manchester City, et à deux longueurs de MU qui compte toutefois un match en retard.

Qualifiée d'impuissante face aux autres ténors anglais, et en particulier les Blues de Drogba, la formation de Wenger a fait taire les critiques lundi soir à domicile. Vainqueur de Chelsea (3-1), lors de la dernière rencontre de la 19e journée, Arsenal se replace en deuxième position, à égalité de points avec Manchester City, et à deux longueurs de MU qui compte toutefois un match en retard. On ne l'embêtera plus avec ça. Souvent questionné sur les statistiques défavorables de son équipe face aux autres membres du « Big Four », et notamment Manchester United et Chelsea, Arsène Wenger a désormais du répondant. Lundi soir, ses joueurs ont mis fin à cinq défaites de rang devant les Blues, toutes compétitions confondues, en clôture de la 19e journée de Premier League. Et cette fois-ci, Didier Drogba a laissé son statut de bourreau au vestiaire, lui qui avait inscrit jusque-là 13 buts en autant de rencontres face aux Gunners. Il fallait remonter à plus de deux ans, pour trouver trace d'un succès des préférés de l'Emirates Stadium. Le 30 novembre 2008, le doublé de Van Persie terrassait ainsi les Blues à Stamford Bridge (2-1). Tandis que Nicolas Anelka devait déclarer forfait en dernière minute pour un genou douloureux, Arsène Wenger, misait justement sur le Néerlandais en attaque, plaçant Chamakh, Arshavin et Rosicky sur le banc, tous titulaires lors de la défaite contre Manchester United lors du dernier match des Gunners deux semaines auparavant. Mais ce lundi soir, le finaliste de la Coupe du monde eut du mal à se créer des opportunités pour battre une nouvelle fois Cech. En première période, le gaucher loupa d'abord le ballon en tentant une reprise de volée sur une ouverture de Song (6e), avant de l'envoyer, version fusée du 14 juillet, dans les tribunes de l'Emirates gâchant le une deux orchestré avec Nasri (35e). La leçon de Tottenham La domination des coéquipiers de Fabregas, bien qu'exclusivement en terme de possession, commença après la première demi-heure à s'intensifier. Le lob de Nasri, déclenché à l'entrée de la surface, était parfait avant l'intervention de Cech, autant remarquable que l'ex-Olympien dans son geste (41e). Si le corner suivant permit au Tchèque de s'imposer encore dans les airs au milieu de la mêlée, il mit genou à terre sur un tir croisé de Song (1-0, 44e). Marquer juste avant la pause confère toujours un avantage psychologique certain, récidiver juste après peut faire très mal à l'adversaire. Le but de Fabregas, servi par Walcott qui avait négocié au mieux une passe involontaire d'Essien, eut justement cet effet (2-0, 51e). Deux minutes après le break signé du capitaine espagnol, les Gunners assommaient les Blues sur une nouvelle perte de balle. Malouda était surpris par le jaillissement du jeune Anglais qui battait Cech d'un tir croisé (3-0, 53e). Le KO était seulement technique car la tête d'Ivanovic, reprenant un coup franc fouetté de Drogba, laissait encore en vie le suspense (3-1, 57e). C'est ce que l'on croyait mais Chelsea n'avait pas les armes pour renverser une situation délicate et Arsenal avait certainement retenu la leçon donnée par Tottenham, dans cet autre derby londonien disputé à l'Emirates. Menant 2-0 le 20 novembre dernier, les hommes de Wenger avaient finalement craqué (2-3). Pas cette-fois-ci. Cette victoire, outre le plein de confiance qu'elle occasionne avant le déplacement mercredi à Wigan, ramène Arsenal à deux points de Manchester United qui compte toujours un match en moins. Les joueurs de Chelsea, eux, restent dans un tunnel plutôt sombre que cette série de cinq rencontres sans victoire, et à six longueurs de MU. Ancelotti possède-t-il les solutions ? Et si le tenant était déjà hors-course à mi-saison ?