La génération Chabal paye la note

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Benoît CONTA , modifié à
Après la déroute de l'équipe de France face à l'Italie, samedi, dans le cadre de la 4e journée du Tournoi des Six Nations, Marc Lièvremont a décidé d'écarter six joueurs du groupe amené à affronter le pays de Galles, samedi prochain, au Stade de France. Ainsi, Chabal, Rougerie, Marconnet, Poitrenaud, Jauzion et Thion sont écartés, tandis que Lapandry, Schuster, Palisson, Estebanez, Marty et Papé sont appelés.

Après la déroute de l'équipe de France face à l'Italie, samedi, dans le cadre de la 4e journée du Tournoi des Six Nations, Marc Lièvremont a décidé d'écarter six joueurs du groupe amené à affronter le pays de Galles, samedi prochain, au Stade de France. Ainsi, Chabal, Rougerie, Marconnet, Poitrenaud, Jauzion et Thion sont écartés, tandis que Lapandry, Schuster, Palisson, Estebanez, Marty et Papé sont appelés. Encore groggy de la défaite des Bleus face à l'Italie (22-21) dans la matinée, Marc Lièvremont a mis en pratique ses promesses de changement pour le groupe amené à affronter le pays de Galles, dimanche soir, avec l'annonce de sa liste des 23. Des promesses certes, mais pas de grande révolution de palais comme ses paroles avaient pu le laisser croire, en conférence de presse. Ainsi, sur les six nouveaux joueurs appelés à rejoindre Marcoussis à partir de lundi, seul Fabrice Estebanez ne figurait pas dans la première liste de 30 joueurs annoncée par le sélectionneur avant le Tournoi. Pour ce qui est des partants, plusieurs grands anciens, tous trentenaires, quittent le navire. Le premier d'entre-eux, le plus médiatique, se nomme Sébastien Chabal. Inexistant face à l'Angleterre, mais reconduit face à l'Italie, le numéro 8 tricolore, toujours aussi transparent à Flaminio, n'a pas plus convaincu, et se retrouve donc à la porte. Même sanction pour Sylvain Marconnet et Yannick Jauzion, dont on peut se demander si Marc Lièvremont ne pensait pas à eux quand il a évoqué des joueurs "qui avaient sans doute porté le maillot bleu pour la dernière fois". Pour le cas Aurélien Rougerie, une convocation du joueur devant la LNR le 16 mars prochain a poussé le comité de sélection à l'écarter. De son côté, Jérôme Thion rentre à Biarritz sans jamais avoir été titulaire dans ce XV de France, tandis que Clément Poitrenaud paye ses performances plus que moyennes à l'arrière depuis le début du Tournoi, sans avoir joué pour autant contre l'Italie... Picamoles et Dupuy oubliés Ces départs appellent donc des arrivées. Ainsi, Alexandre Lapandry vient sûrement pour prendre place sur le banc, tandis que le trio Bonnaire-Dusautoir-Harinordoquy devrait garder la confiance du sélectionneur. Devant, Jérôme Schuster apportera sa pierre à l'édifice, tout comme Pascal Papé derrière la paire Nallet-Pierre, à laquelle Marc Lièvremont semble tenir. Le duo de centre renvoyé à la maison, Fabrice Estebanez et David Marty auront forcément leur mot à dire en compagnie de Damien Traille. Enfin, Alexis Palisson, déjà appelé à la rescousse face à l'Angleterre, fait son retour. Voilà pour ce qu'on peut tout de même appeler du changement dans la continuité. Car sous des airs de coup de balai, Marc Lièvremont continue de faire confiance au même noyau de joueurs, dont, par exemple, Yoann Huget plutôt faiblard à l'aile. Ainsi, alors que l'on évoquait les retours de Julien Dupuy, Romain Millo-Chluski, Louis Picamoles, voire même Bastareaud, ces derniers voient la porte de la Coupe du monde de moins en moins entrouverte. Julien Malzieu et Fulgence Ouedraogo, blessés, comme David Skrela, peuvent encore espérer. Les rescapés de l'Italie sont eux dans leurs petits souliers, avec le devoir de réagir contre le Pays de Galles pour envisager de voir la Nouvelle-Zélande. Les autres peuvent se poser des questions sur leur avenir international...