La commission clémente avec le PSG

Sirigu a été suspendu deux rencontres pour son implication dans la bagarre contre Evian-TG.
Sirigu a été suspendu deux rencontres pour son implication dans la bagarre contre Evian-TG. © MAXPPP
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LIGUE 1 - Sirigu n'écope que de deux matches de suspension après les incidents face à Evian.

En dehors des incidents de Lorient-OM, jugés par ailleurs, le commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) tenait jeudi soir une séance presque "100% PSG", après la bagarre générale qui a suivi la rencontre, dimanche dernier, face à Evian Thonon-Gaillard. Le Père Fouettard de la LFP devait en effet juger du cas de cinq joueurs et de deux dirigeants du PSG. Et la commission s'est montrée plutôt clémente à l'égard des accusés. Passage en revue.

Salvatore Sirigu (930x620)

Salvatore Sirigu. Exclu a posteriori pour son implication dans la bagarre générale de fin de match, le portier italien du PSG risquait jusqu'à huit matches de suspension pour "conduite violente en dehors de la rencontre". Finalement, la commission a décidé de ne lui en infliger que deux, sanction équivalente à celle infligée au joueur de l'ETG Saber Khlifa, exclu lui aussi après le coup de sifflet final. A titre de comparaison, Fabien Audard, le gardien de Lorient, qui avait giflé Mathieu Valbuena, a été suspendu pour quatre rencontres dont une avec sursis. Deux poids, deux mesures ? Le président de la commission s'en est défendu. "Les deux joueurs impliqués dans les échauffourées (Sirigu et Khlifa) ont été sanctionnés pour des tentatives de coups", a expliqué Pascal Garibian. "La commission doit déterminer s'il y a eu des coups portés ou des tentatives de coups. M. Audard a ainsi été sanctionné de quatre matches dont un avec sursis car il y a eu des coups portés. Pour les autres, la commission a considéré que c'était des tentatives de coups." Pour Sirigu, ce raisonnement se défend. Pour Khlifa, qui a mis sa main au visage de Blaise Matuidi, un peu moins.

Le directeur sportif adjoint suspendu un mois

Mais, dans le cas de Sirigu, c'est surtout la réaction de la commission vis-à-vis de son comportement post-bagarre qui était guettée. En effet, rappelé sur la pelouse par l'arbitre Olivier Thual pour recevoir son carton rouge en bonne et due forme, Sirigu était resté aux vestiaires. "Salvatore Sirigu a été informé qu'il était exclu par l'arbitre, le carton rouge ne lui a pas été notifié sur le terrain, néanmoins le club du Paris Saint-Germain a été informé que Sirigu a été exclu", a précisé Pascal Garibian. C'est donc le dirigeant qui lui a déconseillé de revenir sur la pelouse, le directeur sportif adjoint, Olivier Létang, qui a été sanctionné pour cette faute. Il a ainsi été suspendu un mois de toutes fonctions officielles pour "obstruction à la démarche de Sirigu". Autre dirigeant qui devrait être sanctionné, l'entraîneur adjoint du club, Giovanni Mauri, exclu lui aussi à Annecy. Il a été convoqué le 23 mai prochain.

Beckham (930x620)

David Beckham. La star anglaise du PSG avait reçu un carton rouge direct moins de dix minutes après son entrée en jeu, dimanche, pour un jeu dangereux sur Youssef Adnane. Pour ce geste, qui rappelait celui qui avait valu une exclusion à Zlatan Ibrahimovic à Valence en Ligue des champions, le "Spice Boy" n'a été suspendu qu'un seul match. Il pourra donc être du déplacement au stade Gerland, à Lyon, pour le compte de la 26e journée de Ligue 1, le dimanche 12 mai prochain.

Verratti à la commission de discipline (930x620)

Marco Verratti. Exclu après avoir reçu deux cartons jaunes (ses 11e et 12e de la saison), l'Italien Marco Verratti a lui été suspendu pour deux rencontres. Comme Sirigu, la sanction est à effet immédiat et l'ancien joueur de Pescara purgera sa suspension lors des deux rencontres à venir du PSG, dimanche soir, contre Valenciennes, et le 12 mai, à Lyon. Ils pourront être de retour dans le groupe pour la réception de Brest, le 18 mai, lors de la dernière rencontre de la saison au Parc des Princes.

Blaise Matuidi et Mamadou Sakho. A l'origine de la bagarre générale, Blaise Matuidi, qui avait célébré sa joie avec ostentation devant le banc savoyard, n'a pas reçu la moindre sanction, tout comme Mamadou Sakho. Le défenseur parisien, qui n'était pas entré en jeu, avait été l'un des plus remontés lors de l'échauffourée. Leurs noms ne figuraient pas sur les rapports des arbitres et des délégués de la rencontre. "La commission de discipline s'en tient au rapport des officiels", a souligné Pascal Garibian. "Elle n'a pas souhaité s'inscrire dans une étude vidéo, qui est du ressort de la commission de visionnage, qui peut nous saisir d'autres faits." Ça n'a visiblement pas été le cas...