La Serie A se met aussi en grève

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Salim DIB , modifié à
Après la Liga il y a une semaine, c'est au tour de la Serie A de se mettre en grève. La Gazzetta dello Sport a en effet annoncé jeudi que la première journée du championnat d'Italie, qui devait initialement débuter samedi avec un déplacement de l'AC Milan à Cagliari, a été repoussée. La Serie A n'avait jusqu'à présent connu qu'une seule grève, en 1996.

Après la Liga il y a une semaine, c'est au tour de la Serie A de se mettre en grève. La Gazzetta dello Sport a en effet annoncé jeudi que la première journée du championnat d'Italie, qui devait initialement débuter samedi avec un déplacement de l'AC Milan à Cagliari, a été repoussée. La Serie A n'avait jusqu'à présent connu qu'une seule grève, en 1996. Il fallait sûrement s'y attendre. Les joueurs de Serie A menaçaient depuis maintenant plusieurs semaines de faire grève lors de la première journée de championnat, prévue ce week-end, si la nouvelle convention collective qui lie les présidents et les joueurs n'était pas signée. Cette dernière aurait dû être renouvelée depuis plusieurs mois, mais ni la Lega et ses présidents, ni le syndicat des joueurs, présidé par l'ancien joueur de l'AS Roma, Damiano Tommasi, ne se sont mis d'accord. La faute à des divergences sur deux points cruciaux: l'entraînement à part des joueurs dits "indésirables" par leurs clubs, et la taxe de solidarité. Concernant le premier point, il s'agirait pour les entraîneurs de pouvoir décider que certains joueurs, sur lesquels ils ne comptent pas, puissent s'entraîner à part. Ce sont les fuorirosa, ou joueurs mis de côté. Il s'agit généralement d'éléments qui veulent quitter le club, mais l'inverse existe également. La saison dernière, la Juventus avait trouvé un accord avec l'AC Milan pour la vente de Fabio Grosso, mais ce dernier avait décidé de rester à Turin (où il jouit d'un salaire très correct) en dépit d'une place de réserviste. Or, pour le syndicat des joueurs, tous les footballeurs d'un effectif doivent s'entraîner ensemble. Un technicien ne peut donc exclure quiconque d'un entraînement collectif. Le second point concerne la taxe de solidarité. Crise financière oblige, le gouvernement italien a mis en place une nouvelle taxe sur les hauts revenus (5 à 10% sur le montant annuel des salaires, selon les tranches de revenus). Seulement, les joueurs professionnels estiment que ce n'est pas à eux de payer cette taxe, mais bien aux clubs. Problème, les dirigeants de ces formations pensent le contraire... Le directeur général de Parme, Pietro Leonardi, a ainsi expliqué à La Gazzetta dello Sport que les joueurs "ne peuvent pas se moquer de nous. Au lieu d'acheter un bateau de deux millions d'euros, ils n'ont qu'à en prendre un de 950 000 euros. Ou alors ils prennent un canot pneumatique, comme moi". La prochaine journée de Serie A ne devrait donc pas avoir lieu avant le 10 septembre, trêve internationale oblige. Bien qu'il n'y ait officiellement aucune date de prévue.