La Serie A brandit la menace

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A.S (Avec Reuters) , modifié à
La ligue italienne se retrouve sous la menace de ses footballeurs. La convention collective est au coeur du débat que vient de raviver Damiano Tommasi, l'ancien milieu de l'AS Roma. Aujourd'hui président de l'Association des footballeurs italiens (AIC), il prévoit une grève pour la reprise du championnat. Et il n'a pas l'air de plaisanter.

La ligue italienne se retrouve sous la menace de ses footballeurs. La convention collective est au coeur du débat que vient de raviver Damiano Tommasi, l'ancien milieu de l'AS Roma. Aujourd'hui président de l'Association des footballeurs italiens (AIC), il prévoit une grève pour la reprise du championnat. Et il n'a pas l'air de plaisanter. S'il est aussi coriace en négociation qu'il l'était sur le terrain, la Ligue italienne de football doit le prendre au sérieux. Damiano Tommasi, le nouveau président de l'Association des footballeurs italiens (AIC), n'a pas tardé à trouver sa première grosse mission. Le but ? Faire entériner au plus vite la convention collective en obligeant la Lega calcio à apposer sa signature, comme l'AIC l'a déjà fait. "Elle doit être signée et cela doit être fait avant la reprise du championnat (...) Si nous n'arrivons pas à une conclusion cette fois, nous ne reprendrons pas", a dit Tommasi. "L'idée de ne pas se rendre sur le terrain est difficile pour les joueurs, mais nous avons besoin que ces droits soient écrits noir sur blanc", a ajouté l'ex-membre de la Squadra Azzurra. Contrairement à la saison dernière, où les menaces n'avaient pas été mises à exécution, le risque de boycotter le début du championnat le 28 août, semble réel. "Je me suis rendu dans les camps d'entraînement de 90% des clubs et je peux vous dire qu'il y a une certaine unité parmi les joueurs", renchérit Damiano Tommasi. Contre la marginalisation Le malentendu entre l'AIC et les clubs transalpins a pris forme en fin de saison 2009-10, quand une ancienne convention a expiré. Les négociations entamées pour son renouvellement ont traîné en longueur et le sujet a empoisonné la Serie A tout au long de l'année dernière. L'AIC protestait notamment à propos du problème posé par la situation des joueurs en fin de contrat qui, selon le syndicat italien, sont systématiquement poussés vers la sortie et marginalisés. Cet accord portait notamment sur le fait que les joueurs sous contrat avec l'équipe première, même placés sur la liste des transferts, ne devaient pas s'entraîner à part du groupe professionnel, au nom du respect de la non-discrimination.