La Roma refroidit San Siro

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Yannick SAGORIN , modifié à
Invincible en championnat depuis sept journées, l'AC Milan est tombé sur ses terres devant l'AS Roma, samedi, dans le cadre de la 17e journée de Serie A (0-1). Par -3°C, les Giallorossi ont su attendre leur heure face à des Rossoneri brouillons, frappant par Borriello à 20 minutes du terme. Un résultat qui peut permettre à la Juve, à Naples et à la Lazio de revenir à trois longueurs du leader, dimanche.

Invincible en championnat depuis sept journées, l'AC Milan est tombé sur ses terres devant l'AS Roma, samedi, dans le cadre de la 17e journée de Serie A (0-1). Par -3°C, les Giallorossi ont su attendre leur heure face à des Rossoneri brouillons, frappant par Borriello à 20 minutes du terme. Un résultat qui peut permettre à la Juve, à Naples et à la Lazio de revenir à trois longueurs du leader, dimanche. "Je suis certain que mon équipe ne passera pas à côté d'un tel rendez-vous", se rassurait Massimiliano Allegri avant coup, tandis que son homologue romain Claudio Ranieri se risquait à un discours non moins présomptueux: "Ne vous inquiétez pas, nous allons arrêter le Milan." L'histoire a donné raison au second, samedi soir, à San Siro. Oui, l'AC Milan est passé au travers et oui, la Roma a bien coupé le leader de la Serie A dans son élan. Invaincus en championnat depuis le 30 octobre et la visite de la Juventus en Lombardie (1-2), les Rossoneri, qui restaient sur six victoires et un match nul, ont vu leur folle série se heurter à une Louve sans génie mais rigoureuse. Une formation qui cette saison n'avait encore jamais trouvé la clé de la réussite hors de ses bases, si ce n'est symboliquement sur le terrain de la Lazio, le 7 novembre dernier (2-0). C'est dire si la performance pouvait paraître improbable. D'abord malmenés par le redoutable tandem Ibrahimovic-Robinho (15 buts à eux deux cette saison), les Giallorossi ont su courber l'échine et laisser passer l'orage, ne pointant alors leurs crampons dans le camp adverse que par le biais d'un Ménez hyperactif sur son côté droit. Souvent distraits, à l'image d'un Ibrahimovic pris maintes fois dans le piège du hors-jeu, et clairement desservis par la sortie de Pirlo suite à un choc avec Ménez (23e), les Milanais ont ainsi tendu le bâton pour se faire battre. Un bâton dont Borriello n'a pas hésité à se servir. Prêté par le club lombard, l'attaquant romain - auteur d'un match moyen par ailleurs à l'instar d'Adriano, son compagnon d'offensive - s'est montré décisif quand on ne l'attendait plus, à la réception d'un centre à ras de terre de l'intenable Ménez, mal négocié par le malheureux Abate (0-1, 69e). Un but fatal au leader du championnat italien, refroidi dans son antre au-delà de la température glaciale (-3°C) subie ce samedi soir à San Siro. A la Juve, au Napoli et à la Lazio, opposés dimanche à Vérone, Lecce et Udine, d'en profiter. Au terme de cette 17e levée de Serie A, dernier acte de l'année 2010, l'AC Milan ne comptera peut-être plus que trois longueurs d'avance en tête du classement.