La NHL sous le choc

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S. L. , modifié à
C'est une bien triste image que de "pseudo" supporters de Vancouver ont donné de leur ville et du hockey lors des émeutes qui ont suivi mercredi la défaite des Canucks dans le match décisif des Finales de la Stanley Cup. Des scènes de guerre civile, qui laissent toute une ville et avec le pays du hockey hébétés, même si certains précédents auraient dû permettre de prévenir de tels dérapages.

C'est une bien triste image que de "pseudo" supporters de Vancouver ont donné de leur ville et du hockey lors des émeutes qui ont suivi mercredi la défaite des Canucks dans le match décisif des Finales de la Stanley Cup. Des scènes de guerre civile, qui laissent toute une ville et avec le pays du hockey hébétés, même si certains précédents auraient dû permettre de prévenir de tels dérapages. Le Canada s'est réveillé incrédule jeudi matin. A la déception de la nouvelle défaite de l'une de ses franchises en finales de la Stanley Cup - les Montréal Canadiens restent la dernière équipe sacrée en 1993 - a succédé la stupéfaction face aux débordements qui ont ébranlé la plus grande ville de Colombie britannique. Le centre de Vancouver avait des airs de champ de bataille jeudi après les violences qui ont suivi la défaite de l'équipe locale la veille en finale de la NHL. Les Vancouver Canucks, qui espéraient décrocher le premier titre de leur histoire, ont été battus à domicile par les Boston Bruins lors du septième et dernier match de la Stanley Cup (0-4) (lire Boston désespère le Canada). "Ceci n'est pas Vancouver", dixit le maire de la ville Une quinzaine de voitures incendiées, des vitrines brisées: les autorités avancent un bilan de 150 civils et neuf policiers blessés. Une cinquantaine de magasins ont été vandalisés ou pillés. La police, qui a dû intervenir à coups de gaz lacrymogènes pour tenter de reprendre le contrôle de la situation, a procédé à une centaine d'interpellations. D'autres arrestations pourraient suivre après examen d'images fournies à la police par des vidéastes amateurs qui les ont filmées sur leurs téléphones portables. Pour les responsables de la police, les violences sont le fait d'"anarchistes criminels et de voyous", dont certains avaient déjà tenté, en vain, de perturber le déroulement des J.O. d'hiver organisés en 2010. Des témoins ont rapporté avoir vu des émeutiers brandir des poignards et d'autres armes. Certains étaient munis de cocktail Molotov. "Il est tout à fait malheureux que les actes d'un petit groupe de gens venus dans la seule intention de commettre des délits et de semer le chaos définissent la nature de Vancouver", a déploré le maire de la ville, Gregor Robertson. "Ceci n'est pas Vancouver", a-t-il ajouté.