La NBA dans une impasse

  • Copié
Yannick SAGORIN , modifié à
Faute d'accord lundi entre les joueurs et les propriétaires, les deux premières semaines de la saison régulière de NBA ont été annulées, remettant au mieux l'ouverture de l'exercice 2011-2012 au 15 novembre prochain. Alors que le syndicat des joueurs, présidé par Derek Fisher, campe sur ses positions, David Stern, le patron de la NBA, déplore le gouffre qui sépare les deux parties et craint un durcissement des négociations.

Faute d'accord lundi entre les joueurs et les propriétaires, les deux premières semaines de la saison régulière de NBA ont été annulées, remettant au mieux l'ouverture de l'exercice 2011-2012 au 15 novembre prochain. Alors que le syndicat des joueurs, présidé par Derek Fisher, campe sur ses positions, David Stern, le patron de la NBA, déplore le gouffre qui sépare les deux parties et craint un durcissement des négociations. C'est désormais officiel, la saison NBA 2011-2012 ne se jouera pas dans son intégralité. "La NBA annonce que les deux premières semaines de la saison régulière 2011-2012 sont annulées, car aucun accord n'a été trouvé avec le syndicat des joueurs, peut-on lire dans un communiqué daté de lundi. Cette annulation concerne tous les matches programmés jusqu'au 14 novembre." Comme en 1998, le lock-out, qui court depuis le 1er juillet dernier (date de l'expiration des précédents accords de travail), n'a pu être désamorcé en temps et en heure. La réunion de la dernière chance, tenue en début de semaine à New York, n'y a rien fait. Au terme des sept heures de pourparlers, David Stern est apparu plus pessimiste que jamais. "Nous avons fait concession après concession, mais il y a toujours un gouffre entre nous (ndlr, les joueurs et les propriétaires de franchise). Les deux camps restent très éloignés sur chacun des points étudiés. On ne peut pas aller au-delà des obstacles dus au système." Et le grand manitou de la NBA d'ajouter: "Il n'y a plus aucune chance désormais d'avoir une saison en entier, et chaque jour qui passe sera synonyme d'autres complications. Avec les pertes qui vont découler de l'annulation de ces deux premières semaines, la position des propriétaires va forcément se durcir." Président du syndicat des joueurs (NBAPA), Derek Fisher n'est pas plus optimiste. "A ce jour, il n'y a aucune possibilité de trouver un accord juste, estime le meneur des Lakers. On n'a pas choisi d'en arriver là. Désormais, les problèmes liés au système sont plus vastes que ceux liés au partage des revenus." Sur les salaires comme sur la durée des contrats, propriétaires et joueurs peinent à s'entendre, les premiers souhaitant revoir les deux à la baisse, quand les seconds exigent des compensations. "Si nous touchons moins d'argent, soyons clairs, ça ne fera pas baisser le prix des tickets, ça ira dans la poche des propriétaires, s'indigne Steve Nash sur son compte Twitter. Les fans savent que nous voulons retrouver les terrains, et ils savent que les propriétaires font de la désinformation et de la propagande.""C'est un lock-out, pas une grève", poursuit Dwyane Wade sur le réseau social. "Si les propriétaires pensent que les joueurs vont céder à partir du moment où ils ne toucheront plus leur salaire, ils se trompent, renchérit Billy Hunter, directeur exécutif de la NBAPA. Il avait fallu beaucoup de temps pour se remettre du lock-out de 1998, et cette fois ce sera pire." Il y a 13 ans, la NBA était restée paralysée plus de 200 jours, et la saison régulière n'avait compté que 50 matches par équipe, au lieu de 82. D'aucuns envisagent déjà l'hypothèse d'une saison entièrement annulée outre-Atlantique.