La Liga paralysée

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Rémy DE SOUZA , modifié à
Les footballeurs espagnols en grève ! La 1ère journée de Liga n'aura pas lieu ce week-end alors que le conflit qui oppose le syndicat des joueurs professionnels à la Ligue espagnole de football, portant sur des garanties financières dans un pays durement touché par la crise économique, n'est toujours pas résolu.

Les footballeurs espagnols en grève ! La 1ère journée de Liga n'aura pas lieu ce week-end alors que le conflit qui oppose le syndicat des joueurs professionnels à la Ligue espagnole de football, portant sur des garanties financières dans un pays durement touché par la crise économique, n'est toujours pas résolu. La menace de grève brandie le 11 août par le syndicat des joueurs de football professionnels en Espagne (AFE) a définitivement pris forme ce vendredi: la saison 2011-12 de Liga ne débutera pas ce week-end comme c'était pourtant prévu. La faute au conflit qui oppose les joueurs à la Ligue espagnole de football professionnel (LFP) portant sur la nouvelle convention collective des acteurs du ballon rond de l'autre côté des Pyrénées alors qu'une réunion entre les deux parties, vendredi matin à Madrid, n'a donné lieu à aucun accord. Luis Rubiales, président de l'AFE, et José Luis Astiazaran, président de la LFP, ont une nouvelle fois défendu leurs intérêts sans réussir à s'entendre, malgré la formulation de propositions, rapporte Marca. "Les deux parties ont exposé leur position et ont convenu de poursuivre leurs conversations lors des réunions déjà prévues samedi et lundi à la même heure", a fait savoir la LFP dans un communiqué diffusé sur son site Internet alors qu'une première réunion, organisée mercredi, n'avait pas permis de débloquer la situation. Une grève à durée indéterminée ? Pour rappel, le différend porte sur la convention collective dont bénéficient les acteurs du ballon rond en Espagne, qui n'apporte pas suffisamment de garanties de paiement pour les joueurs selon l'AFE. Le syndicat des footballeurs exige l'élaboration d'une nouvelle convention dans laquelle les règles établies primeraient sur la loi de faillite actuellement en vigueur en Espagne, qui permet aux clubs de ne pas s'acquitter des dettes accumulées et gèle le paiement des arriérés. Un mal largement répandu en Espagne où 200 joueurs réclament près de 50 millions d'euros d'impayés et qui concernent de nombreux clubs, parmi lesquels Valence, le Racing Santander, Saragosse, le Betis Séville, Grenade ou le Rayo Vallecano, à la gestion hasardeuse. Déterminés à obtenir un fonds de garantie pour les salaires, pour les protéger en cas de faillite d'un club, les joueurs n'ont aucune intention de cesser leur grève tant qu'ils n'auront pas vu leurs revendications satisfaites. "S'il le faut, il n'y aura pas de football en Espagne toute l'année", a assuré dans les médias espagnols Toté, joueur d'Hercules Alicante, alors que l'AFE avait initialement appelé à la grève pour les deux premières journées de première et deuxième divisions. Espérons que les négociations portent rapidement leurs fruits, ne serait-ce que pour voir Lionel Messi, Cristiano Ronaldo et consorts à l'oeuvre...