La Fifa gangrénée de toute part ?

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Yannick SAGORIN , modifié à
Brésil 2014 et... Pour connaître les prochains heureux élus appelés à organiser la Coupe du monde 2018 et le Mondial 2022, il faudra sans doute patienter encore un peu. Programmé ce jeudi, le grand vote a toutes les chances d'être reporté, alors que la Fifa va probablement autoriser une enquête indépendante sur les accusations de corruption qui visent aujourd'hui directement des membres de son comité exécutif.

Brésil 2014 et... Pour connaître les prochains heureux élus appelés à organiser la Coupe du monde 2018 et le Mondial 2022, il faudra sans doute patienter encore un peu. Programmé ce jeudi, le grand vote a toutes les chances d'être reporté, alors que la Fifa va probablement autoriser une enquête indépendante sur les accusations de corruption qui visent aujourd'hui directement des membres de son comité exécutif. Initialement prévu jeudi, le vote destiné à désigner les pays organisateurs des Coupes du monde de football 2018 et 2022 va sans doute être ajourné. Selon l'organisation Transparency International (TI), la Fédération internationale de football (Fifa) devrait accorder son feu vert à une enquête indépendante sur les accusations de corruption dont certains membres de son comité exécutif font l'objet. "L'intégrité et la crédibilité de la Fifa, déjà ébranlées par le passé, ont été gravement ternies ces dernières semaines et des coups considérables ont été portés à sa réputation", peut-on lire ce lundi dans un communiqué du groupe anti-corruption de l'instance internationale. La commission d'éthique de la Fifa a déjà eu l'occasion de sanctionner ce mois-ci deux des membres de son organe exécutif: le Nigérian Amos Adamu et le Tahitien Reynald Temarii, coupables d'avoir monnayé leur voix pour la désignation des pays hôtes des Coupes du monde 2018 et 2022. Le premier a alors été condamné à trois ans d'interdiction de toute activité liée au football et à 7 300 euros d'amende pour violation de cinq articles du code de la Fifa, quand le second, président de la Confédération d'Océanie, a été suspendu un an et sommé de régler une amende de 3 600 euros. Quatre autres dirigeants de la Fifa ont par ailleurs été épinglés, parmi lesquels le Tunisien Slim Aloulou, président de la commission chargée des relations entres clubs, joueurs et entraîneurs, et le Botswanais Ismael Bhamjee. Et selon un reportage diffusé ce lundi soir sur la BBC, trois hauts responsables de plus se trouveraient aujourd'hui dans l'oeil du cyclone. Le Brésilien Ricardo Teixeira, président de la CBF, Issa Hayatou, incontournable patron de la Confédération africaine de football (CAF) et le chef de la confédération sud-américaine (Conmebol), Nicolas Leoz auraient touché des pots-de-vin entre 1989 et 1999 à en croire le documentaire de la chaîne britannique, dans le cadre d'un contrat octroyé à la société International Sports and Leisure (ISL), qui a déposé le bilan en 2001. On comprend mieux que l'identité des futurs hôtes de la Coupe du monde ne soit pas décidée hâtivement. Pas dans un contexte aussi tourmenté en tout cas.