La Barcelona chamboulée

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A.C. , modifié à
La possibilité offerte par le règlement de la Barcelona World Race d'effectuer un "pit-stop" à Wellington (avec arrêt obligatoire de 48 heures) a contribué à relancer l'intérêt de la course, avec désormais un duel en tête entre Virbac-Paprec 3 (Dick-Peyron) et Mapfre (Martinez-Fernandez). Derrière, la bataille fait rage entre Renault (Rivero-Piris), Neutrogena (Herrmann-Breymaier), Mirabaud (Wavre-Paret), Groupe Bel (de Pavant-Audigane) et Estrella Damm (Pella-Ribes), ces deux derniers étant repartis de Wellington mercredi soir.

La possibilité offerte par le règlement de la Barcelona World Race d'effectuer un "pit-stop" à Wellington (avec arrêt obligatoire de 48 heures) a contribué à relancer l'intérêt de la course, avec désormais un duel en tête entre Virbac-Paprec 3 (Dick-Peyron) et Mapfre (Martinez-Fernandez). Derrière, la bataille fait rage entre Renault (Rivero-Piris), Neutrogena (Herrmann-Breymaier), Mirabaud (Wavre-Paret), Groupe Bel (de Pavant-Audigane) et Estrella Damm (Pella-Ribes), ces deux derniers étant repartis de Wellington mercredi soir. Si certains y voient une règle avant tout dictée par des impératifs "commerciaux" car destinée à limiter le nombre d'abandons (et donc les risques pour un sponsor de voir son retour sur investissement trop vite réduit à néant), la possibilité pour les participants de la Barcelona World Race de s'arrêter en route pour des escales techniques aura eu un grand mérite sur cette deuxième édition, celui d'en relancer l'intérêt. Car depuis l'abandon dans l'Atlantique Sud de Michel Desjoyeaux et François Gabart, alors les seuls en mesure de rivaliser avec Jean-Pierre Dick et Loïck Peyron (les deux bateaux s'étaient pourtant arrêtés au Brésil), ce n'est pas qu'on s'ennuyait ferme, mais force était de constater que le cavalier seul de Virbac-Paprec 3 n'était pas vraiment gage de suspense. Depuis, la donne a changé, puisque Jean-Pierre Dick, tenant de ce tour du monde en double (il faisait équipe il y a trois ans avec Damian Foxall), a pris la décision d'effectuer un "pit-stop" à Wellington, ville située sur le détroit de Cook, séparant les îles du nord et du sud de la Nouvelle-Zélande, et passage obligé des participants. En cause, des chariots de lattes de grand-voile cassés que le Niçois, en accord avec son co-skipper Loïck Peyron (les deux hommes ont gagné ensemble la Transat Jacques-Vabre 2003), souhaitaient remplacer avant d'attaquer le Pacifique. Un duel Virbac-Mapfre Du coup, les deux hommes en ont été quittes pour une pénalité synonyme de neutralisation de 48 heures, obligatoire à partir du méridien 140° Est (à peu près au sud-est de l'Australie), ce qui n'était pas le cas auparavant. Un arrêt rendu possible par leur large avance au classement sur la concurrence, mais qui a permis à leurs poursuivants immédiats, les Espagnols Iker Martinez et Xabi Fernandez de revenir sur leurs talons, à moins de 40 milles ce mercredi. Un retour inéluctable à en croire Loïck Peyron, joint à la vacation en début de semaine: "Depuis le départ de la Nouvelle-Zélande, on savait très bien que nos petits amis de Mapfre allaient être mieux lotis que nous pendant pas mal de temps d'ailleurs, au moins pendant 24 heures. Ils auront toujours deux ou trois jours meilleurs à chaque fois, car nous sommes un peu plus en avance sur un système anticyclonique devant nous, et plus on s'en rapproche, moins on a de vent. L'écart se réduit, c'est déjà le cas et ça va continuer." L'écart a en effet fondu de plus de 120 milles en quatre-cinq jours, mais le Baulois estimait lundi que l'élastique allait ensuite se retendre en faveur de Virbac-Parec 3: "Ensuite, dès qu'on passera l'anticyclone ça va s'inverser. Nous serons les premiers à sortir du système et à retoucher un plus de vent avant eux." Pas évident au vu des dernières positions, mais on ne s'en plaindra pas puisque ce resserrement en tête permet de relancer l'intérêt sportif en tête de la course. Et derrière, c'est la même chose, les arrêts quasi simultanés de Groupe Bel (de Pavant-Audigane) et Estrella Damm (Pella-Ribes), repartis mercredi soir après 48 heures d'escale technique à Wellington, ayant resdistribué les cartes. Renault (Rivero-Piris), Neutrogena (Herrmann-Breymaier) et Mirabaud (Wavre-Paret) en ont effectivement profité pour passer devant les deux tandems de terriens provisoires au moment de basculer dans le Pacifique. Bref, à tous les stades de la course, cette Barcelona revit et c'est tant mieux...