La 25e journée au banc d'essai

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Olivier CHAUVET , modifié à
Alors que le Top 14 touche à sa fin, le suspense n'en est pas moins toujours aussi intense. Si lors de la 25e journée disputée le week-end dernier, La Rochelle et Perpignan ont respectivement perdu leurs derniers espoirs de maintien et de qualification pour les phases finales, ils sont encore huit à pouvoir jouer les barrages. Battu à Brive (21-23), Montpellier est toutefois dans une position assez délicate.

Alors que le Top 14 touche à sa fin, le suspense n'en est pas moins toujours aussi intense. Si lors de la 25e journée disputée le week-end dernier, La Rochelle et Perpignan ont respectivement perdu leurs derniers espoirs de maintien et de qualification pour les phases finales, ils sont encore huit à pouvoir jouer les barrages. Battu à Brive (21-23), Montpellier est toutefois dans une position assez délicate. DANS LE VESTIAIRE DE... : Montpellier Occupant le haut du tableau depuis le début de la saison, Montpellier est dans le dur au plus mauvais moment. Les Héraultais viennent en effet de subir deux défaites consécutives qui pourraient leur valoir leur place en barrages, eux qui ont ainsi été éjectés des six premières places pour la première fois depuis la toute première levée du championnat, soit 23 journées au total dans le top 6. Battus par Bayonne le week-end dernier (17-22), un concurrent direct pour les phases finales, les hommes de Fabien Galthié se sont cette fois inclinés sur le fil à Brive (21-23). Le MHR pourra longtemps regretter le scénario d'un match qui semblait à sa portée et notamment cette pénalité de Bélie en toute fin de match (76e) qui donne la victoire au CAB. Désormais septième à un petit point du sixième, Biarritz, Montpellier devra battre le RCT avec le point de bonus offensif dans deux semaines pour être sûr de se qualifier. "Nous jouerons un véritable huitième de finale contre Toulon. Nous avons notre destin en mains. On avait dit aux joueurs qu'on jouerait notre peau contre les Varois. C'est ce qui va se passer", a confié l'entraîneur des avants héraultais Eric Béchu à Var-Matin. Un match qui sent assurément la poudre. LE JOUEUR : Pierre Mignoni (RC Toulon) C'est un monument du rugby toulonnais et probablement du rugby français qui a peut-être joué son dernier match au Stade Mayol samedi. Pierre Mignoni, l'enfant de la Rade, né tout près de la mythique enceinte toulonnaise il y a 34 ans a décidé de prendre sa retraite à l'issue de la saison. Et pour la dernière de leur demi de mêlée à Mayol, face à l'Usap, ses coéquipiers n'ont pas manqué de lui rendre hommage. Outre la large victoire obtenue face aux Catalans (43-12) qui permet aux hommes de Philippe Saint-André de se replacer idéalement dans la course aux phases finales avant leur dernier match de la saison régulière à Montpellier, les Varois ont tenu à fêter dignement "Pierrot", en arborant un t-shirt à son effigie lors de l'échauffement puis en le portant en triomphe à l'issue de la rencontre. "C'est beaucoup d'émotions, c'est le club de mes débuts et finir ici, c'est fabuleux avec un public extraordinaire", a déclaré, devant les caméras de Canal +, celui qui va intégrer le staff technique du RCT la saison prochaine. En attendant, Mignoni sait aussi qu'il a peut-être l'occasion de disputer un quart de finale au Stade Mayol si Toulon finit troisième ou quatrième. Mais il faudra pour cela battre Montpellier et espérer une contre-performance de Castres ou Clermont, qui se déplacent respectivement à Perpignan et Toulouse. LA PHRASE : "Je suis né à Bayonne, je serai toujours Bayonnais." D'Arnaud Héguy, le talonneur de l'Aviron Bayonnais qui rejoindra le Biarritz Olympique la saison prochaine (sur le site de Bayonne). Vainqueur à Montpellier lors de la journée précédente (17-22), Bayonne a confirmé ce résultat en surclassant samedi le Stade Français (54-20), inscrivant la bagatelle de sept essais. Un nouveau succès qui permet à l'Aviron, huitième à une longueur de la sixième place détenue par le BO, d'espérer encore se qualifier pour les phases finales. D'autant plus que les Basques se déplaceront à La Rochelle, déjà assurée de redescendre en Pro D2 la saison prochaine. Forcément ému pour son dernier match à Jean-Dauger sous le maillot Ciel et Blanc, Arnaud Héguy, qui rejoindra le rival biarrot la saison prochaine, espère finir la saison en beauté. "Dans la difficulté j'ai l'impression qu'on s'est resserré, on est entré dans une sorte de symbiose, on avance tous dans le même sens, personne ne triche ou ne critique l'autre. Ça donne ça: du bonheur, du plaisir. Avec au bout un petit rêve, ce match de barrage qu'on attend tous depuis longtemps ici. Je suis né à Bayonne, je serai toujours Bayonnais. Biarritz fait aussi un beau parcours, les deux clubs du Pays Basque affichent de belles valeurs. Et que ça continue...", a ainsi confié le talonneur de l'Aviron. LA STATISTIQUE : 11 Comme le nombre d'essais marqués lors de Racing-Agen (51-34), sept pour les Franciliens et quatre pour les Agenais, dont des doublés de Sébastien Chabal et Sylvère Tian. Bien décidé à ne pas se faire chiper la qualification directe pour les demi-finales, les hommes de Pierre Berbizier ont mis un point d'honneur à s'imposer avec le point de bonus offensif ce qui leur permet d'être quasiment assurés de finir deuxième avant leur dernier match sur la pelouse du Stade Français. Et si la défense a commis beaucoup d'erreurs qui ont permis au SUA, libéré depuis qu'il a assuré son maintien, de marquer beaucoup de points, les Racingmen ont su faire preuve d'une force collective impressionnante pour inscrire plus de cinquante points et se préparer à une fin de saison exaltante.