La 24e journée au banc d'essai

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LAURENT DUYCK , modifié à
C'est l'information de cette 24e journée, les Agenais ont officiellement décroché leur maintien vendredi à La Rochelle, condamnant un peu plus les chances des Maritimes de se sauver. Une journée qui restera dans les annales par son affluence record grâce aux deux affiches délocalisées même si elles ont été éclipsées par la victoire de Bayonne à Montpellier.

C'est l'information de cette 24e journée, les Agenais ont officiellement décroché leur maintien vendredi à La Rochelle, condamnant un peu plus les chances des Maritimes de se sauver. Une journée qui restera dans les annales par son affluence record grâce aux deux affiches délocalisées même si elles ont été éclipsées par la victoire de Bayonne à Montpellier. DANS LE VESTIAIRE DE... : Agen "Nous sommes heureux." D'habitude si discret devant la presse, laissant le plus souvent Christian Lanta, son alter-go chez les avants, s'exprimer, Christophe Deylaud avait vendredi le sourire des hommes satisfaits. Et pour cause, en s'imposant en ouverture de cette 24e journée sur la pelouse de La Rochelle (19-29), son équipe a assuré son maintien dans le Top 14 la saison prochaine. "On s'était bien préparé pour venir l'emporter parce qu'on savait qu'une victoire suffirait à nous mettre à l'abri. Au final, l'équipe qui a le moins dominé a gagné. C'est dommage pour La Rochelle, mais nous n'allons pas faire la fine bouche ! On se maintient en Top 14 et c'est ça qu'on était venus chercher. L'objectif est rempli", se félicite l'entraîneur des arrières agenais sur le site de La Dépêche du Midi. Une issue longtemps incertaine pour le SUA qui ne comptait que sept points à son compteur après dix journées. "A ce moment-là, on savait qu'on était très mal mais on savait aussi qu'il faudrait un certain temps pour s'adapter à ce championnat... Et on a eu raison", rappelle l'ancien ouvreur international, lequel n'a jamais douté, soulignant que son équipe n'a pas toujours été récompensée à sa juste valeur. "L'état d'esprit était déjà là. Il nous manquait simplement des garçons à des postes clé pour amener de la puissance. Le haut niveau en demande, de la puissance, et il a fallu trouver d'autres stratégies pour arriver à gagner des matches." Libérés d'un poids, les Agenais ne sont désormais pas à l'abri d'une décompression naturelle. Un danger auquel Deylaud sera attentif : "Il ne faudrait pas que les garçons pensent que la saison est finie. Il reste deux matchs, il faut les assumer et essayer de gratter des points. Ces deux derniers matches seront peut-être les deux premiers de la saison prochaine. C'est comme ça qu'il faut les envisager." LE JOUEUR : Sébastien Chabal (Racing-Métro 92) Pas sûr que cela serve sa cause avec le XV de France. Et pourtant, Sébastien Chabal semble être revenu un impact player décisif pour son club. Déjà auteur du dernier essai remarqué contre Toulouse (22e journée, 43-21), de nouveau remplaçant à Bayonne (16-26), le barbu le plus célèbre de l'Hexagone s'est encore illustré en inscrivant un nouvel essai quelques minutes après être sorti du banc à Perpignan. "Je vois que l'espace est ouvert et l'ailier qui revient en travers, j'arrive à l'écarter du bras et ensuite ça se joue à la course... Et à l'énergie sur 80 mètres", souriait-il samedi dans Jour de Rugby. Un effort loin d'être vain malgré la défaite puisqu'il permet au Racing de revenir d'Aimé-Giral avec un point de bonus défensif. "Ce point de bonus défensif va être important à la fin du compte. C'est bien d'en ramener un ici", rappelait-il. Quant à savoir si le troisième international retrouvera un statut de titulaire lors des prochaines semaines, Pierre Berbizier, cité par L'Indépendant, donnait un élément de réponse à la veille du déplacement en Catalogne : "Sébastien revient progressivement à son meilleur niveau. Il remonte en intensité dans son travail. Son utilisation est bien sûr adaptée au groupe, mais également à sa progression individuelle. Et les signes sont plutôt encourageants actuellement." LA PHRASE : "Vraiment je n'y suis pas pour grand-chose dans cette victoire." De Michel Cacouault, le nouveau président de l'Aviron Bayonnais (sur Rugby+). Prétendre l'inverse aurait été de mauvais goût. Autant que cette rumeur persistante faisant état de l'arrivée la saison prochaine de Jake White, l'entraîneur qui a mené l'Afrique du Sud au titre mondial en 2007, certes démentie avec force par le nouveau président de l'Aviron Bayonnais mais relayée avec tout autant d'insistance par Canal+. En s'imposant samedi à Montpellier (22-17), les Bayonnais, qui peuvent encore prétendre à une qualification pour la phase finale, se sont fait les meilleurs avocats de leurs entraîneurs, Thomas Lièvremont et Christian Gajan. Ce dernier ne doute d'ailleurs pas de la parole de son nouveau président. "J'ai discuté avec le président Michel Cacouault, c'est lui qui a les clés. Je lui fais confiance. En ce qui me concerne, je suis serein, je travaille", confie-t-il dans les colonnes de Sud Ouest. Reste à savoir quel est le poids de la parole présidentielle face aux exigences d'Alain Afflelou, le principal partenaire économique du club qui suit les recommandations de Bernard Laporte... LA STATISTIQUE : Bien aidée par la délocalisation de deux affiches, Stade Français-Clermont au Stade de France et Toulon-Toulouse au Vélodrome, qui ont réuni respectivement 73 584 spectateurs à Saint-Denis et 51 406 à Marseille, la 24e journée du Top 14 disputée vendredi et samedi a permis d'établir un nouveau record d'affluence de la compétition avec un total de 179 916 spectateurs mobilisés dans sept stades, soit une moyenne de 25 702 spectateurs par rencontre. A noter qu'à l'issue de ce week-end, l'affluence moyenne du Top 14 est de 13 979 spectateurs, soit une augmentation de 6% par rapport à la saison dernière à la même période.