L'un rit, l'autre pas

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Régis AUMONT , modifié à
Si le week-end européen a été riche d'enseignements pour les deux clubs français, Montpellier et Chambéry n'ont pas connu la même fortune. Le club héraultais, vainqueur à Hambourg, est quasiment assuré de terminer à l'une des deux premières places de son groupe à deux journées de la fin de la première phase. Pour les Savoyards, battus à domicile par Kiel après une résistance magnifique, c'est la qualification pour les 8e de finale qui s'est peut-être échappée.

Si le week-end européen a été riche d'enseignements pour les deux clubs français, Montpellier et Chambéry n'ont pas connu la même fortune. Le club héraultais, vainqueur à Hambourg, est quasiment assuré de terminer à l'une des deux premières places de son groupe à deux journées de la fin de la première phase. Pour les Savoyards, battus à domicile par Kiel après une résistance magnifique, c'est la qualification pour les 8e de finale qui s'est peut-être échappée. La double confrontation franco-allemande du week-end dernier en Ligue des Champions a permis de tirer de nouveaux enseignements sur le niveau des deux meilleurs clubs français de handball. Opposés respectivement au champion d'Europe Kiel et au leader de Bundesliga Hambourg, Chambéry et Montpellier ont montré qu'ils étaient tout prêt du gotha européen, voire même revenu à niveau pour le second. Cependant, Savoyards et Héraultais, à deux journées de la fin de la première phase, se retrouvent dans des situations diamétralement opposées. Les Chambériens, leaders invaincus du championnat de France vont devoir réussir un gros résultat pour espérer disputer les huitièmes de finale. Les Montpelliérains, déjà qualifiés, ont désormais les cartes en mains pour terminer premiers de leur groupe et donc bénéficier d'un huitième de finale plus abordable. Samedi au Phare, Chambéry a longtemps fait vaciller Kiel avant de céder dans les dernières minutes sous les coups de patte de Filip Jicha (26-28). Fessés en Allemagne à l'automne dernier (23-35), les coéquipiers de Xavier Barachet ont confirmé, près de trois mois après leur victoire sur Barcelone, qu'ils étaient désormais très difficiles à manoeuvrer dans leur antre. Las, ils n'ont pas été récompensés de tous leurs efforts. "On a un sentiment de déception parce que même si sur le papier, Kiel était bien meilleur que nous, sur ce match là, on a eu l'impression de pouvoir faire quelque chose, regrette Philippe Gardent sur le site officiel du club. On a vu du Chambéry talentueux, du Chambéry imprécis et du Chambéry pas très chanceux aussi. Dans le money time notamment et ensuite, c'est l'expérience qui fait la différence." Omeyer: "Ce qui nous a surpris c'est la qualité de jeu que nous a proposé Chambéry" L'expérience d'un club champion d'Europe en 2007 et 2010, et finaliste en 2008 et 2009. Une formation allemande qui, comme l'indique son gardien de but français Thierry Omeyer, ne s'attendait pas à une telle résistance en Savoie. "Ce qui nous a surpris c'est la qualité de jeu que nous a proposé Chambéry." En net progrès, son parcours dans les joutes hexagonale est là pour le confirmer, Chambéry devra néanmoins réussir un exploit pour accrocher la quatrième place de la « poule de la mort » puisqu'il lui faudra empocher au moins un point à Barcelone ce week-end ou face à Rhein-Neckar le suivant. Pas simple, mais les leaders de la D1 ne doivent aujourd'hui plus nourrir de sentiment d'infériorité. Longtemps intimidés sur la scène européenne lorsqu'il s'agissait de quitter Bougnol, les Montpelliérains ont appris depuis quelques temps à apprivoiser ces grands plongeons dans l'inconnu. Mais sa victoire acquise dimanche à Hambourg (28-27), avec une maitrise certaine, est la plus marquante de son histoire. Capables de vaincre sur le parquet de la meilleure équipe allemande du moment, les partenaires de Nikola Karabatic ont lancé un nouveau signe fort à la concurrence qu'ils étaient plus que jamais candidats au Final Four de Cologne. Mais pour se donner un maximum de chances de retourner jouer en Allemagne fin mai, les champions de France devront confirmer lors de leurs deux rencontres restantes, à chaque fois à l'Arena, face à Presov mais surtout Veszprem avec qui ils se disputent la première place du groupe. Un sésame qui leur ouvrirait en grand les portes des quarts de finale. Au moins.