L'OM se complique la vie

  • Copié
Par ALEXANDRE SARKISSIAN , modifié à
Un revers qui fait mal. Marseille a manqué une belle opportunité de valider son billet pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions en s'inclinant face à l'Olympiakos au Vélodrome lors de cette 5e journée de la Ligue des champions (0-1). Une défaite qui complique sensiblement les choses dans un groupe F désormais très ouvert. Le succès d'Arsenal face au Borussia Dortmund (2-1) permet tout de même à l'OM de rester maître de son destin.

Un revers qui fait mal. Marseille a manqué une belle opportunité de valider son billet pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions en s'inclinant face à l'Olympiakos au Vélodrome lors de cette 5e journée de la Ligue des champions (0-1). Une défaite qui complique sensiblement les choses dans un groupe F désormais très ouvert. Le succès d'Arsenal face au Borussia Dortmund (2-0) permet tout de même à l'OM de rester maître de son destin. L'OM attendra. Les Marseillais avaient une occasion superbe, mercredi, pour se qualifier pour la deuxième fois consécutive pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions. Ce qui ne lui est jamais arrivé. Mais pour se hisser au tour suivant les hommes de Didier Deschamps patienteront jusqu'à la dernière journée et ce voyage désormais de tous les dangers à Dortmund battu dans le même temps sur le terrain d'Arsenal (2-1). Les Olympiens devront attendre car ils ont encore gâché, défaits logiquement par une équipe du Pirée qui avait perdu ses sept derniers matches contre des clubs français et privée de Makoun et Orbaiz, forfaits. Quatre jours après une défaite évitable à Montpellier (1-0), l'OM ne sort pas de la galère et ne prépare pas au mieux le duel attendu avec le PSG dimanche. Un drôle de sentiment anime le début du match. Les premiers échanges laissent clairement penser que l'OM joue dans le bon tempo et que son adversaire s'apprête peut-être à vivre une soirée délicate. Comme il y a 17 ans lors de leur dernier et seul affrontement sur la scène continentale (3-0). Une grosse minute est passée quand Diarra des 20 mètres dévisse un peu sa reprise (2e). Dans le dispositif choisi par Deschamps, Valbuena colle quasiment Jordan Ayew en position d'avant-centre alors que son frère André occupe le couloir gauche et Remy le droit. Un schéma séduisant sur le papier, bien moins sur le terrain. Les Grecs répondent par un coup franc pour une main de Diarra suivi par un centre vicieux de Fuster (6e). Et ce même Diarra qui dégage de la tête un ballon chaud dans la surface (9e) avant une faute de Cheyrou. Le ballon atterrit sur la tête de Melberg qui trompe Mandanda. Monsieur Rizzoli refroidit la joie grecque en signalant hors-jeu (10e). Les Olympiens ne sont pas au mieux et ont même du mal à faire plus de deux passes. Il y a bien ces frappes contrées d'André Ayew (16e) et de Rémy (20e) ou ce petit enchaînement de corners et de centres devant la cage de Megyeri mais sans résultat probant. Le temps fort des hommes de Valverde sera en revanche plus saignant. Alors que Fuster est repris par Nkoulou, encore excellent mercredi soir, à l'entrée de la surface (28e), l'Olympiakos manque de très peu d'ouvrir le score, la faute à un Mandanda encore magique. D'abord sur un tir de Holebas dévié par un Marseillais. Pris dans le replacement, le capitaine olympien étire sa main droite pour concéder le corner (36e). Il sauve ensuite les siens sur une tentative de Maniatis, main gauche cette fois-ci (38e). Le partage des points à la pause est presque flatteur pour les Provençaux. Fetfatzidis éteint le Vélodrome L'OM repart du bon pied dans le second acte en particulier avec l'extérieur du droit de Valbuena, sur un centre de l'aîné des Ayew, le ballon est repoussé du cadre par Megyeri. Le Vélodrome donne de la voix malgré une tribune entière totalement nue (travaux obligent) à l'exception des quelques centaines supporters grecs qui peuvent croire sérieusement à la victoire de leurs protégés toujours vivaces. Le réveil d'André Ayew et les crochets de Valbuena perturbent toutefois un peu plus les joueurs de l'Olympiakos par rapport à la première période. Mais pas Mirralas dont le contre laisse sur place Diawara. Le Belge se présente devant Mandanda qui gagne son duel ! (59e) Merci qui ? Dans la foulée « Dédé » Gignac et Stéphane Mbia entrent à la place de Jordan Ayew et Benoît Cheyrou (60e). Depuis 10 minutes, Arsenal mène à Londres devant Dortmund (1-0). Ce résultat envoie l'OM en 8e de finale mais les Marseillais ne doivent pas, évidemment, se contenter du nul. Mais le jeu olympien redevient très brouillon même si le centre de Remy trouve un Diarra lancé, obligeant Megyeri à jouer les Mandanda (72e). Et Lucho de remplacer Valbuena (73e). Un changement accueilli par les sifflets du Vélodrome. L'ex-Libournais semblait pourtant avoir encore du jus mais préserver « Le petit » avant la réception de Paris dimanche se justifie d'un autre côté. Le coaching de Deschamps ne change pas grand-chose. L'Olympiakos multiplie les situations dangereuses et le ballon revient sans cesse dans les pieds des Grecs. Ça sent le mauvais coup. On n'est pas surpris alors de voir Fetfatzidis, sorti du banc dans le dernier quart d'heure, tromper Mandanda d'une demi-volée du gauche (0-1, 82e). Megyeri joue tout de même encore les pompiers de service devant Remy (85e). Un dernier arrêt salvateur suffisant pour permettre à son équipe de rêver encore un peu aux 8e de finale. L'OM y sera s'il ne prend pas l'eau à Dortmund le 6 décembre et qu'Arsenal tient son rang contre l'Olympiakos. Après ce que l'on a vu mercredi, on peut s'attendre à tout.