L'OM repousse la crise

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A.S. de Sports.fr , modifié à
En s'imposant samedi au Stade Vélodrome face à l'AC Ajaccio (2-0), la formation de Didier Deschamps s'est quelque peu rassurée, trois jours après avoir chuté devant Arsenal (0-1) en Ligue des champions. Le public marseillais, qui a manifesté sa colère à l'occasion de cette 11e journée, attend maintenant de voir la confirmation de ce léger mieux. A Dijon, dans une semaine.

En s'imposant samedi au Stade Vélodrome face à l'AC Ajaccio (2-0), la formation de Didier Deschamps s'est quelque peu rassurée, trois jours après avoir chuté devant Arsenal (0-1) en Ligue des champions. Le public marseillais, qui a manifesté sa colère à l'occasion de cette 11e journée, attend maintenant de voir la confirmation de ce léger mieux. A Dijon, dans une semaine. "Silence, on coule". La banderole déployée au Stade Vélodrome avait planté le décor, samedi soir, de cet OM-Ajaccio. Le public olympien, refroidi une fois de plus cette saison trois jours plus tôt par le final sanglant d'Arsenal (0-1) en Ligue des champions, avait choisi de boycotter ses favoris. Et cela s'est bien senti à l'entrée des deux équipes, le traditionnel "Jump" ne pouvant couvrir les sifflets venus d'une enceinte provençale bien loin de faire le plein. L'ambiance était proche de celle d'un match amical. Le promu corse constituait en tout cas le sparring-partner idéal pour une formation de Deschamps à l'agonie en championnat, restant sur trois nuls consécutifs et ne comptant qu'une maigre victoire après 10 matches. Le début de rencontre rassure le coach marseillais, du moins dans les intentions de ses joueurs et leur volonté de mettre du rythme. Et ils y parviennent plutôt bien. Les absences de Diarra et Lucho, relégués sur le banc, peuvent-elles expliquer cette accélération du jeu, eux dont les prestations passées avaient tendance à le ralentir ? Probablement. Toujours est-il que les occasions affluent au cours de ce premier acte, avec pas moins de 19 tirs en faveur des Olympiens dont 11 cadrés. André Ayew, l'Olympien le plus actif des 45 premières minutes, met Ochoa à contribution dans la foulée du coup de sifflet de M. Lannoy (2e). Le gardien de l'AC Ajaccio jouera l'autre premier rôle du match. 2 victoires après 11 journées Le Mexicain met en échec les tentatives de Remy (7e, 12e) et devient le cauchemar de l'ainé des Ayew. Le Ghanéen, qui voit son penalty repoussé à la 21e, a bien suivi mais sa reprise de la tête est renvoyée par Ochoa. Après cette double parade, le portier du "Tri" se trouve sur la trajectoire de la frappe violente déclenchée par le membre des Black Stars (25e). Le fils d'Abedi Pelé a quand même le dernier mot à la demi-heure, reprenant une aile de pigeon de son frère qui avait prolongé une longue touche d'Azpilicueta (1-0, 30e). Ochoa s'incline une deuxième fois, en début de seconde période, toujours face à André Ayew. Cette fois-ci, le centre de la droite vient de Valbuena, très actif samedi soir, et Ayew, oublié au marquage, signe le break d'une tête piquée (2-0, 49e). Le match semble plié tant les Ajacciens ont dû mal à contenir la vague blanche. Surtout, ils souffrent pour apporter du danger dans le camp adverse. Ils y réussissent toutefois par Ilan, sorti du banc un peu avant l'heure de jeu. Le Brésilien récupère le ballon dans les pieds de Nkoulou avant de rater son duel face à Mandanda (71e). Le capitaine marseillais effectuera ici son seul arrêt d'importance mais il valait très cher. Qu'aurait engendré la réduction du score à 20 minutes de la fin ? Dans cette période si fébrile traversée par les Olympiens, rien n'est garanti. Amalfitano (72e), Gignac 79e) et Remy (89e) auraient pu en tout cas faire bouger le tableau d'affichage sans un Ochoa encore déterminant. Le Vélodrome se contentera de ces deux buts pour ce qui constitue seulement la deuxième victoire de l'OM après 11 journées. Trop peu évidemment pour que le public marseillais efface sa rancoeur. Deschamps, pour la première fois contesté depuis le match d'Arsenal, sait que seuls les résultats pourront aider son équipe à sortir du tunnel. Le déplacement à Dijon, dans une semaine, s'annonce là aussi capital.