L'OL reste dans le doute

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ALEXANDRE SARKISSIAN , modifié à
Si le public de Gerland n'a vu aucun but dimanche soir lors du dernier match de la 22e journée de Ligue 1 (0-0), ce Lyon-Bordeaux n'était pas pour autant ennuyeux. Les duels étaient engagés, le rythme parfois dynamique et les occasions présentes. Hélas pour le spectacle et les deux équipes, la maladresse a privé l'une d'entre elles de se rapprocher de Lille, en particulier l'OL.

%Si le public de Gerland n'a vu aucun but dimanche soir lors du dernier match de la 22e journée de Ligue 1 (0-0), ce Lyon-Bordeaux n'était pas pour autant ennuyeux. Les duels étaient engagés, le rythme parfois dynamique et les occasions présentes. Hélas pour le spectacle et les deux équipes, la maladresse a privé l'une d'entre elles de se rapprocher de Lille, en particulier l'OL. Il aura donc fallu une bonne année pour que Bordeaux retrouve de vrais couleurs et digère visiblement le lourd héritage de Laurent Blanc. Jean Tigana a longtemps joué avec l'empreinte laissée au Haillan par le patron des Bleus pour expliquer la relative médiocrité de son équipe depuis le début de la saison. Dimanche soir, après la solide prestation de ses joueurs à Gerland, l'entraîneur girondin pouvait aborder les medias plutôt décontracté. "C'est une grande satisfaction de voir une équipe avec cet état d'esprit, présente dans les duels et qui a fait les efforts pour demander le ballon. C'est bien, on commence à passer un palier", confia « Jeannot » en conférence de presse. C'est vrai. Le mental affiché par les coéquipiers d'Alou Diarra pour cette dernière rencontre de la 22e journée de Ligue 1 a de quoi rassurer le camp bordelais. Quand Chalmé, Trémoulinas, Diarra ou Fernando retrouvent un niveau proche de ce qu'ils ont pu montrer lors du titre 2009, les choses sont plus faciles. Sans oublier un Ciani très imposant en défense. Et malgré un Ben Khalfallah encore un peu brouillon mais un Plasil très actif, la circulation de balle bénéficia parfois d'une fluidité intéressante, suffisante en tout cas à faire courir des Lyonnais, en manque de créativité sur certaines actions. Un derby qui promet Une copie qui aurait pu mériter un 15 sur 20 si Tigana et ses hommes avaient ramené trois points. Modeste n'était pas loin d'offrir la victoire aux Girondins mais il ne put bonifier son duel face à Loris dès la reprise de la seconde période (47e), comme sur ce centre parfaitement travaillé de Trémoulinas, sa reprise frôlant le cadre (53e). Mais que dire de Lyon et des deux coups de tête de Cris ? Le premier, consécutif à un corner de Gourcuff, voit le ballon tutoyer le montant gauche d'un Carrasso battu (17e). Le deuxième soulève l'hypothèse du mystère. Le défenseur brésilien se retrouve à moins de deux mètres de la ligne mais sa tentative de tête plongeante bute sur la poitrine de Trémoulinas (33e). Un « inmanquable » pas loin de qualifier l'occasion de Lisandro, un face à face perdu devant Carrasso dont la parade bien qu'originale se montra efficace (49e). Quand Gomis céda sa place à la 67e minute, l'ex-Stéphanois ne comptait aucun tir au compteur. Certes, son activité fut une nouvelle fois louée par le public de Gerland mais ses efforts vains traduisaient également le fait que le bloc bordelais fut très discipliné ce dimanche, quelques fois héroïque à l'image de Trémoulinas devant Briand (74e) ou Fernando face à Lisandro (80e). Bordeaux est reparti probablement avec des certitudes supplémentaires, au contraire de Lyon. Après deux défaites consécutives, à Nice en Coupe de France (1-0) et en terre valenciennoise (2-1, 21e j.), la formation de Puel, accompagnée par quelques sifflets à la fin de rencontre, ne gagne pas en confiance avec ce nul. L'OL reste à sept longueurs du leader lillois, à égalité avec une équipe de Saint-Etienne qu'il défiera dans une semaine au coeur du Chaudron. Un derby à ne pas manquer assurément.