L'Inter n'a plus que ça

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Thomas SINIECKI , modifié à
Pour sauver ce qui peut encore l'être, l'Inter Milan doit tout miser sur la Coupe d'Italie, le seul titre encore à sa portée. Les hommes de Leonardo se déplacent mardi sur la pelouse de la Roma, en demi-finales aller, et chercheront avant tout à ne pas hypothéquer leurs chances de qualification. Dans la tourmente actuelle, une nouvelle contre-performance ne serait pas forcément bien acceptée du côté de Giuseppe-Meazza.

Pour sauver ce qui peut encore l'être, l'Inter Milan doit tout miser sur la Coupe d'Italie, le seul titre encore à sa portée. Les hommes de Leonardo se déplacent mardi sur la pelouse de la Roma, en demi-finales aller, et chercheront avant tout à ne pas hypothéquer leurs chances de qualification. Dans la tourmente actuelle, une nouvelle contre-performance ne serait pas forcément bien acceptée du côté de Giuseppe-Meazza. Quand on tombe de haut, mieux vaut prévoir un matelas pour se faire le moins mal possible. Pour l'Inter Milan, auteur du triplé la saison passée et qui ne conservera ni la Ligue des champions, ni la Serie A - à moins d'un très improbable cataclysme du côté de l'AC Milan - ce matelas s'appelle la Coupe d'Italie. Tenant du titre suite à sa victoire face à la Roma en 2010, les hommes de Leonardo retrouvent les Romains en demi-finales. L'obstacle est de taille, avec une première manche au stadio Olimpico qui pourrait déjà réduire à néant les chances des Nerazzuri. Depuis la défaite à Parme samedi (0-2), l'Inter compte huit points de retard sur son ennemi historique au classement de la Serie A. Naples est encore devant pour deux unités et la qualification directe pour la Ligue des champions n'est donc absolument pas assurée. Surtout que la Lazio et l'Udinese ne pointent respectivement qu'à quatre et cinq points. "On doit penser à retrouver la condition, expliquait Leonardo à Sky Sports après le revers à Ennio-Tardini. On doit chercher à gagner les cinq derniers matches, à aller le plus haut possible et atteindre encore des buts. Il faut gagner ces cinq rencontres et la Coupe d'Italie." Moratti: "Pas évident de se sortir de ce genre de situation" L'objectif est lancé: gagner la Coupe d'Italie. Pour un club aussi immense que l'Inter, la perspective d'une fin de saison sans aucun enjeu est évidemment impensable. Alors, même si cette Coupe d'Italie représente aujourd'hui à peu près autant que la Coupe de France auprès des grands clubs, c'est-à-dire plus grand-chose, les Intéristes sont bien heureux de pouvoir encore aller chercher un titre. Avec l'AC Milan et Palerme au rendez-vous de l'autre demi-finale, le tableau final a de l'allure et la carotte est alléchante. Depuis quelques jours, voire quelques semaines, le quintuple champion d'Italie en titre vit aussi au rythme de rumeurs en vue du prochain mercato, comme celle qui ramènerait José Mourinho sur le banc. Massimo Moratti a démenti, mais Leonardo sait pertinemment que cette double confrontation face à la Roma peut jouer un rôle crucial auprès de son président, assez glouton en terme de licenciements d'entraîneurs. Une lourde défaite dès ce match aller, par exemple, ferait sacrément tache après les deux défaites de Schalke et de Parme. "D'après moi, il fait ce qu'il faut, pense Moratti, interrogé par Calcio Mercato, mais ce n'est pas évident de se sortir de ce genre de situation." Esteban Cambiasso, sur la chaîne officielle du club, a promis une réaction. "Nous relèverons la tête pour continuer avec un peu plus de lucidité." Ce genre de discours avait déjà été tenu par l'ensemble des acteurs du club, avant le quart de finale retour de Ligue des champions à Gelsenkirchen. Tout le monde a vu le résultat et les supporters ne sont sûrement plus très dupes. Seule solution: amortir le choc du mieux possible, par exemple avec une 2e place en Serie A et donc une victoire en Coupe d'Italie. Au choix, contre l'AC Milan en finale. Et le matelas en deviendrait presque moelleux.