L'Inter fait profil bas

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François TESSON Br De Sports.fr , modifié à
Jamais finale de Mondial des clubs n'avait paru si déséquilibrée, sur le papier. A priori, tout sépare les Congolais du Tout Puissant Mazembe des Italiens de l'Inter Milan. Mais la situation compliquée dans laquelle se trouve les Nerazzurri, et plus particulièrement leur entraîneur Rafa Benitez, incite les Interistes à la plus grande prudence.

Jamais finale de Mondial des clubs n'avait paru si déséquilibrée, sur le papier. A priori, tout sépare les Congolais du Tout Puissant Mazembe des Italiens de l'Inter Milan. Mais la situation compliquée dans laquelle se trouve les Nerazzurri, et plus particulièrement leur entraîneur Rafa Benitez, incite les Interistes à la plus grande prudence. Pour les tifosi de l'Inter qui ne reconnaîtraient plus leur équipe, vainqueur de la Ligue des champions en mai dernier, une double piqure de rappel leur a été administrée ces derniers jours. Depuis mercredi, à Abu Dhabi, les Nerazzuri disputent le Mondial des Clubs, privilège réservé aux champions continentaux (victoire 3-0 contre les Sud-Coréens de Seongnam en demi-finale). Puis vendredi, c'est de Nyon qu'est venu le petit clin d'oeil, ramenant, le temps d'un tirage au sort, les Interistes vers un passé pas si lointain. En février prochain, c'est à l'occasion un remake de la finale de l'édition 2010, face au Bayern Munich, qu'ils continueront la défense de leur titre européen, en huitièmes de finale de la Ligue des champions. Mais pour l'heure, Rafa Benitez refuse de se projeter si loin. "Le match le plus important est celui de samedi", a assuré le manager espagnol ce vendredi en conférence de presse. Peut-être parce que l'ancien entraîneur de Liverpool, qui a déjà disputé -et perdu !- une finale de Mondial des clubs en 2005 avec les Reds, n'est aucunement assuré d'être encore à la tête du club lombard dans deux mois. Chaque week-end, et particulièrement celui-ci, Benitez joue sa tête, ou presque, surtout depuis que le président Moratti l'a remis sous pression en début de semaine. Imaginez, l'Inter Milan, six mois après un triplé historique, s'incliner face aux modestes Congolais du Tout Puissant Mazembe, après une qualification pénible pour la 2e phase de la Ligue des champions, et une entame de championnat ratée. Car, samedi, si l'AC Milan l'emporte face à l'AS Roma, les quintuples champions d'Italie en titre pointeront à 16 longueurs de leur rival historique. Un gouffre, même avec deux matches en retard. Et surtout un tableau cauchemardesque, qui aurait de quoi sérieusement effriter la patience de Massimo Moratti, autrefois connu pour être un gros consommateur d'entraîneurs... Benitez: "Le Mazembe, une équipe différente" Alors, l'Inter la joue profil bas, Cambiasso et Zanetti refusant même, de concert, d'assumer le rôle de favori samedi. Parce que l'infirmerie milanaise, avec la blessure de Wesley Sneijder, ne désemplit pas, même si Eto'o devrait pouvoir jouer. Mais aussi parce que le TP Mazembe, première équipe africaine à aller en finale d'un Mondial des clubs, et aussi première équipe tous continents confondus à battre un club brésilien dans la compétition en six éditions, n'en est plus à un exploit près. "C'est une équipe différente, a expliqué Rafa Benitez au Corriere dello Sport. Nous avons regardé beaucoup de leurs matches et nous savons que c'est une équipe forte et que tous leurs joueurs travaillent jusqu'à la fin. C'est une formation difficile à battre. Ils ont fait l'histoire et créé une énorme surprise en éliminant une équipe sud-américaine. C'est la réussite d'un projet de 4-5 ans et le Mazembe mérite d'être ici." Et n'aura, contrairement à l'Inter, absolument rien à perdre.