Krumbholz: "Moins négatif que prévu"

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Propos recueillis par Benoît CONTA , modifié à
Après sa victoire lors du match aller (28-19), l'équipe de France affronte la Slovénie, dimanche, en match retour des qualifications pour le Mondial 2011. Déçu de la performance de ses joueuses lors du premier match, Olivier Krumbholz revient finalement sur son jugement, conscient que les changements offensifs que les Bleues commencent à travailler ne seront pas digérés immédiatement.

Après sa victoire lors du match aller (28-19), l'équipe de France affronte la Slovénie, dimanche, en match retour des qualifications pour le Mondial 2011. Déçu de la performance de ses joueuses lors du premier match, Olivier Krumbholz revient finalement sur son jugement, conscient que les changements offensifs que les Bleues commencent à travailler ne seront pas digérés immédiatement. Olivier, quelles sont vos impressions à froid sur le match aller ? C'est peut-être moins négatif que ce que j'avais dit en sortie de match. J'étais un peu déçu, mais je pense qu'on a surtout été maladroits dans les situations favorables, notamment les situations de surnombre. Mais sinon, on a perdu 13 ballons, on a fait un écart, face à une équipe qui n'a pas mal joué, en tout cas mieux que lors du dernier Euro. On a bien défendu, donc je serais moins négatif sur la prestation. C'est vrai que l'on est en train de changer pas mal de choses en attaque, on ne peut pas du jour au lendemain être performants. Un gros point positif de ce match reste ces neuf buts d'avance avant le retour ? Oui, on a fait un écart conséquent donc ça devrait quand même nous permettre d'assurer la qualification. Et puis il y a le fait qu'on les ait dominées. Revenons-en au jeu offensif, qu'est-ce qu'il manque encore à ces Bleues ? Il manque encore du liant, de la maîtrise technique. Les filles sont pas mal concentrées sur les nouvelles courses, les nouvelles situations et il va falloir qu'elles automatisent pas mal les choses. Il faut pouvoir s'approprier les situations et être plus libérées et plus talentueuses sur le plan personnel et de la tactique individuelle. "En France, on fait une fixation sur le beau jeu" Est-ce un problème mental ? Non, ce n'est pas dans la tête. Ce qui est dans la tête c'est de se marcher sur les pieds lors de situations extrêmement favorables, de ne pas voir des situations énormes à six contre quatre. C'est là qu'on se prend la tête inutilement. Par contre dans le jeu en lui-même, je pense qu'on ne peut pas être totalement efficaces aujourd'hui alors que ça fait deux semaines que l'on travaille sur ces situations. Pour qu'une situation soit opérationnelle, il faut quasiment dix-huit mois de travail. Tout ne sera donc pas digéré pour le prochain Mondial ? Tout ne sera peut-être pas digéré effectivement. Mais de toute façon, même si nous ne sommes pas encore au top du top sur ces actions-là, comme je pense qu'on restera efficace sur les anciennes, je reste optimiste. La défense restera donc votre point fort... La défense c'est un point fort, mais c'est le point fort de toutes les grandes équipes. En France on fait une fixation sur le beau jeu, sur l'attaque mais le point fort des grandes équipes c'est prioritairement la défense et le jeu sur le tout terrain. Pour finir, vous venez d'être élu entraîneur de l'année 2010 par la Fédération internationale, est-ce quelque chose qui vous flatte ? On est toujours touché, mais je suis content au travers du travail qui est effectué avec les filles car c'est un titre qui revient au moins autant sinon plus aux filles qu'à l'entraîneur. Car de toute façon la compétence de l'entraîneur s'exprime par la compétence des joueuses sur le terrain. La plus grande partie de ce titre revient aux joueuses.