Kombouaré: "On mérite cette victoire"

  • Copié
Propos recueillis par Grégory HANGARD , modifié à
Le Paris Saint-Germain a remporté un succès d'importance face à Lyon dimanche au Parc des Princes en clôture de la 9e journée de Ligue 1 (2-0). Ravi, Antoine Kombouaré avait le sourire aux lèvres lors de la conférence de presse d'après match. L'entraîneur parisien reste cependant pleinement conscient que son équipe a encore beaucoup de travail à accomplir. Pour ce faire, il compte bien tenir son rôle de « père fouettard ».

Le Paris Saint-Germain a remporté un succès d'importance face à Lyon dimanche au Parc des Princes en clôture de la 9e journée de Ligue 1 (2-0). Ravi, Antoine Kombouaré avait le sourire aux lèvres lors de la conférence de presse d'après match. L'entraîneur parisien reste cependant pleinement conscient que son équipe a encore beaucoup de travail à accomplir. Pour ce faire, il compte bien tenir son rôle de « père fouettard ». Est-ce la victoire de l'efficacité ? Il n'y a pas que ça mais, effectivement, efficacité défensive et offensive parce qu'on a marqué deux buts. On a joué. On mérite amplement cette victoire. On a été solide, costaud défensivement et on s'est créé beaucoup de situations. On a pris l'avantage tout à fait normalement. On aurait dû marquer ce deuxième but pour tuer le match, mais on n'a pas été capable de le faire. Et puis, il y a eu l'énorme occasion que Gomis rate, c'est le tournant du match. Ils auraient pu égaliser. C'est comme ça. On a de la réussite, mais on la provoque. C'est bien. Est-ce le match le plus abouti du PSG cette saison? C'est un gros match mais on a encore des périodes pendant lesquelles on se met en difficulté sur des fautes d'inattention, des pertes de balle. On sait qu'on a encore beaucoup de boulot, beaucoup de travail. Mais c'est la récompense du travail fourni par tous les joueurs. Que ce soit Ménez, Pastore, Gameiro ou Nenê. Le premier rideau défensif a bien fonctionné avec un gros pressing sur l'adversaire. L'OL n'a pas réussi à mettre en place son jeu. Quelles indications cette rencontre, qui a valeur de test, vous donne-t-elle sur la suite de la saison? Pour vous, ce sont des tests. Pour moi, ce ne sont que des matches avec trois points en jeu. C'est ce que j'ai dit aux joueurs. On n'en est qu'à la 9e journée, trois points en jeu... Je voulais surtout voir mes joueurs libérés, s'éclater, jouer. Je ne voulais pas qu'ils soient inhibés, qu'il y ait une pression négative sur ce match. Ils ont répondu présent et ont pris beaucoup de plaisir à jouer. Et moi, je vais reprendre mon rôle de père fouettard: « Il ne faut pas s'enflammer, ce ne sont que trois points. On a encore beaucoup de boulot et le chemin est long ». Le PSG est seul en tête ce dimanche soir... Quand on travaille, c'est pour gagner le plus de matches et on se retrouve forcément premier si les autres ne suivent pas. Aujourd'hui, on est premier mais, comme je l'ai dit, il y a 29 matches, 87 points en jeu. On sait bien qu'avec les blessures, les méformes... Il faudra voir comment on va traverser les périodes difficiles. Aujourd'hui, on n'a qu'une envie: savourer, apprécier pour ensuite vite repartir au travail. Il y a maintenant dix jours de trêve, comment allez-vous gérer cette période? C'est très compliqué. Il y a le discours que l'on tient avec tous les partants en sélection. De faire très attention, de ne pas prendre de risque non plus. Ils ne doivent pas hypothéquer leur physique, leur potentiel, surtout quand on a des pépins. C'est le cas de Gameiro, Matuidi et Ménez, que j'ai ménagé toute la semaine. Il avait aussi des soucis. Il faut qu'ils aient dans un coin de leur tête que c'est le club qui les fait vivre et le PSG qui les fait aller en sélection. "On est bien sûr toujours en construction" La sortie de Matuidi... En savez-vous plus sur la nature de sa blessure? C'est d'ordre médical. La sortie de Matuidi ne présage pas de bonnes choses, en ce qui le concerne et en ce qui concerne l'équipe de France. Kevin a des petits bobos. C'est le cas aussi de Ménez. Mais demain (ce lundi, ndlr), ils seront avec leur sélection, ils iront consulter le médecin de l'équipe de France. Arrivez-vous à déceler une marge de progression pour votre équipe? C'est vrai que voir mon équipe après 9 journées en tête, c'est une agréable surprise, surtout que vous connaissez tous les problèmes qu'on a rencontrés avec l'arrivée tardive des Qatariens, de Leonardo et de certains joueurs, deux semaines avant le début du championnat. Il y a beaucoup de joueurs qui ont fait une préparation dans la compétition. Lugano, Pastore et même Gameiro. Ceux qui ont des pépins aujourd'hui, ils n'ont fait aucune préparation avec leur club. Ce n'est pas évident à gérer mais tout le monde travaille, est très sérieux, est à l'écoute. On est plus ou moins épargné par les blessures mais il faut être vigilant. On a perdu Bisevac pour des soucis de préparation. Moi, je suis attentif, vigilant. On en est qu'à la 9e journée. On est bien sûr toujours en construction. Il faut du temps pour trouver les automatismes, pour trouver une cohésion. On a des petits problèmes de communication avec les étrangers, qui vivent encore à l'hôtel pour la plupart. Ce n'est pas la meilleure façon de travailler, mais c'est comme ça, on avance. Le mois d'octobre sera-t-il plus délicat à gérer avec des adversaires moins prestigieux à négocier qu'en septembre? Ce n'est pas aussi vrai que vous le dites, car on a joué des clubs comme Evian, Montpellier, Lyon. On n'a pas joué l'OM, ni Bordeaux. Il y a eu un panaché de petits clubs et de clubs plus importants. De toute façon, il y a une grosse pression sur toute l'équipe. C'est le discours que l'on tient aux joueurs. Avec nos grands joueurs et les millions d'euros dépensés, on a toujours la pression. Et la tâche en tant qu'entraîneur est très compliquée. Nous, on a une pression sur tous les matches. On s'est fait bousculer à Evian. Il n'y a pas de petites équipes, ni de grosses. Il n'y a que des matches difficiles à jouer. Mais vous avez toujours eu des difficultés face aux petites équipes... Je n'ai pas une réponse à vous donner sur le moment. Chaque match va délivrer sa propre vérité. On sera attendu et on fera le point après chaque rencontre. Vous êtes tout de même habitué à réaliser de mauvaises entames de match. Contre Bilbao, contre Evian... Si on démarre mal les matches et qu'on les gagne à chaque fois, ça me va. A chaque match, il y a peu d'équipes qui sont performantes sur 90 minutes sauf, peut-être, le Barça. Il faut se retrousser les manches et s'appuyer sur des valeurs comme la solidarité. C'est ce que j'attends de mon équipe et de mes joueurs.