Kaymer au sommet de l'Europe

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L. D. , modifié à
S'il n'a pas gagné la grande finale de la saison à Dubaï, victoire qui est revenue dimanche au Suédois Robert Karlsson qui a battu en play-offs l'Anglais Ian Poulter, Martin Kaymer a terminé l'année à la première place européenne. A 25 ans, l'Allemand, héritier de Bernhard Langer, succède à l'Anglais Lee Westwood, lequel se console avec son statut de n°1 mondial.

S'il n'a pas gagné la grande finale de la saison à Dubaï, victoire qui est revenue dimanche au Suédois Robert Karlsson qui a battu en play-offs l'Anglais Ian Poulter, Martin Kaymer a terminé l'année à la première place européenne. A 25 ans, l'Allemand, héritier de Bernhard Langer, succède à l'Anglais Lee Westwood, lequel se console avec son statut de n°1 mondial. Le doute n'est plus permis. Martin Kaymer est bien l'héritier naturel de Bernhard Langer. Seize ans après le double vainqueur du Masters (1985, 1993), déjà sacré en 1981, le lauréat de l'USPGA 2010 a remporté le trophée Henri Vardon, récompensant le vainqueur de l'Ordre du mérite européen, aujourd'hui rebaptisé Race to Dubaï. Derrière l'Irlandais Ronan Rafferty, dont personne ne se souvient qu'il a obtenu ce titre en 1989, l'Allemand devient, à 25 ans, le plus jeune joueur à décrocher cette consécration européenne, mieux que l'Espagnol Severiano Ballesteros (1976, 77, 78, 1986, 88, 91), l'autre joueur du Vieux Continent, sans oublier le Suédois Robert Karlsson (2008), à avoir brisé l'hégémonie des Britanniques sur le circuit. Une première place qui vient saluer une saison exceptionnelle, sa quatrième seulement sur le circuit, de la part de Kaymer, qui n'aura raté que deux cuts en 2010. Vainqueur en début de saison à Abu Dhabi, l'Allemand a accumulé cinq Top 10 entre février et juillet avant de remporter trois tournois de rang, à commencer par l'USPGA, le premier tournoi du Grand Chelem de sa jeune carrière. Une série entrecoupée par le sacre de l'équipe européenne en Ryder Cup dont il a pris une part non négligeable. N'aura manqué à ce festin que la première mondiale à laquelle s'est accrochée Lee Westwood, déjà dépossédé de son titre à Dubaï et de son rang de n°1 européen, grâce à sa troisième place aux Emirats Arabes Unis. Havret gagne son pari Même en s'imposant à Dubaï, Kaymer serait resté court. Finalement, le grand espoir du golf européen, avec Rory McIlroy, s'est contenté de la 13e place après un dernier tour dans le par (72). Suffisant pour contenir Graeme McDowell, son dernier adversaire sur la route de la consécration qui n'a pu faire mieux, malgré une belle charge ce week-end (69 et 68). "Etre dans la course avec Martin ce week-end était plaisant mais ça n'a pas tourné comme je le voulais, ce parcours continue de me frustrer", a réagi le Nord-Irlandais. "J'ai joué incroyablement bien ce week-end mais je n'ai pratiquement pas rentré un putt." Pour être passé tout près sur le green du 18 dimanche, Ian Poulter, leader à la veille du quatrième et dernier tour, a finalement été poussé en play-offs par Robert Karlsson, revenu à sa hauteur dimanche grâce à une carte de 67 (-5), la deuxième en deux jours. Un barrage qui a souri au Suédois, vainqueur après deux trous disputés sur le 18 pour empocher les quelque 900 000 euros promis au vainqueur. Auteur d'une belle semaine à Dubaï, Raphaël Jacquelin a lui pris la 21e place (-5). Mais le plus heureux au sein de la délégation tricolore, qui comptait un troisième représentant en la personne de Grégory Bourdy (41e, +2), reste Grégory Havret qui, en terminant au 35e rang dans le par total, a conservé sa place dans le Top 30 européen, présence qui lui offre un ticket direct pour le British Open 2011, lui qui était déjà qualifié la saison prochaine pour le Masters et l'US Open grâce à son exceptionnelle deuxième place obtenue à Pebble Beach lors de l'US Open.