Jusqu'où ira la Roma ?

© Reuters
  • Copié
A.S. , modifié à
SERIE A - Les coéquipiers de Totti se déplacent à la Fiorentina, dimanche.

SERIE A - Les coéquipiers de Totti se déplacent à la Fiorentina, dimanche. Il était agacé Claudio Ranieri. Pourtant, sa formation lui a donné plutôt satisfaction jeudi soir après la demi-finale aller de la Coupe d'Italie remportée à domicile par l'AS Roma, 2-0, contre Udinese. L'entraîneur des Giallorossi n'en voulait évidemment pas à ses joueurs mais au calendrier du foot italien pour le moins fantaisiste sur ce coup. Totti et ses camarades disputeront en effet le match retour le 14 avril puisqu'à la date initiale, 24 et 25 février, correspond aux huitièmes de finale aller des deux coupes d'Europe dans lesquelles sont engagés à cette époque deux des quatre demi-finalistes (Inter et Roma). La Fiorentina, elle, se déplacera le 17 février à Munich pour le compte de la Ligue des champions. Disputer en tout cas un match aller retour en l'espace de deux mois suffisait bien pour provoquer la petite colère de Ranieri qui, devant la presse, ne se gênait pas pour ironiser: "Celui qui a décidé de la date de la Coupe d'Italie est un mélange entre Marconi et Einstein". Bref, seul un esprit scientifique, génial et très complexe, a pu concocter un calendrier aussi incohérent. Au contraire des résultats des Romains qui épousent actuellement une courbe aussi régulière qu'efficace. L'équipe de Philippe Mexès, buteur jeudi contre Udine (2-0), ne traverse plus de zones de turbulence depuis le 28 octobre. Florence, le bon moment ? Cette défaite, concédée justement devant l'Udinese (1-2, 10e journée de Serie A) est la dernière de l'AS Roma toutes compétitions confondues. A cette époque, ce revers était le troisième consécutif en championnat et l'équipe pointait alors au 14e rang après 10 journées, avec deux petits points d'avance sur la zone de relégation, plombée par cinq défaites. En ce début février, Ranieri et ses joueurs vivent dans un autre monde. Ils n'ont plus perdu depuis et se retrouvent deuxièmes ex æquo avec l'AC Milan à l'aube de la 23e levée. Un redressement spectaculaire qui peut désormais nourrir d'autres ambitions que celles de conserver une place sur le podium, synonyme de qualification directe pour la prochaine Ligue des champions. Grâce à leur victoire obtenue devant Sienne le week-end dernier, grâce à des buts de Riise (29e) et Okaka (88e), conjuguée avec le report de Parme-Inter (reprogrammé au 10 février), les Romains aperçoivent les Nerazzurri, huit points devant eux. De quoi envisager de faire trembler la bande de Mourinho et la priver peut-être d'un cinquième titre d'affilée. Mais les probabilités ne plaident pas forcément en faveur des Giallorossi qui doivent continuer d'imprimer leur rythme de victoires et compter sur un sérieux trou noir de la part de l'Inter. En attendant, Totti et compagnie viseront dimanche soir à Florence, en clôture de la 23e journée, un succès devant une formation mal en point. Les joueurs de Cesare Prandelli, qui restent sur deux défaites et un nul, enregistré dimanche dernier à Cagliari (2-2), entendent bien briller face à la Roma, comme ce fut le cas la saison dernière: 4-1 Au Stade Artemio Franchi.