Joubert entre en piste

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Delphine Albert , modifié à
JO 2010 - La compétition débute dans la nuit de mardi à mercredi pour le Français.

JO 2010 - La compétition débute dans la nuit de mardi à mercredi pour le Français. "Je n'ai pas envie de parler de revanche. J'ai toujours dit que je voulais être champion olympique. Je ne veux pas avoir de regrets." Sixième lors des derniers Jeux Olympiques de Turin en 2006, Brian Joubert vise assurément mieux à Vancouver. "Moi, j'aimerais bien être sur le podium bien sûr. Je vois bien un Plushenko et après soit Lysacek soit Abbott", confie le Français à l'évocation de ses favoris à l'heure d'aborder le programme court du concours individuel de patinage artistique dans la nuit de mardi à mercredi. Plushenko. Le nom est lancé. Derrière la figure imposante du Russe, champion olympique en titre et triple champion du monde (2001, 2003, 2004), le patineur tricolore a souvent dû rendre les armes. Fuyant la guerre psychologique que son adversaire voudrait lui imposer, Joubert souhaite se concentrer avant tout sur son patinage. "Je ne veux pas m'adapter à mes adversaires, je veux faire mon boulot quoiqu'il arrive. Ce n'est pas un manque de respect vis-à-vis d'eux. C'est simplement que je veux me concentrer sur mon travail. Si je m'occupe de Pierre, Paul ou Jacques, ça va me déranger", rétorque le champion français. "La blessure, il n'y a plus de problème" Pourtant l'affrontement entre les deux patineurs est devenu un élément marquant de la carrière du Poitevin qui n'a réussi à battre Evgeni Plushenko que lors des championnats d'Europe en 2004 devenant toutefois au passage le seul patineur à dominer Plushy lors d'une grande compétition depuis la retraite d'Alexei Yagudin. "Techniquement, il est surprenant parce qu'il est stable et fiable", reconnaît Joubert mais artistiquement je trouve qu'il a perdu un peu en vitesse, il est un peu plus lent. Ce qui m'a fait du bien au championnat d'Europe, c'est que je me suis rendu compte que je peux le battre. En début d'année, Plushenko, de retour à la compétition après trois ans d'absence, a reconquis le titre continental un temps abandonné à Joubert... handicapé à cette occasion par une blessure au pied droit et seulement troisième au final. "La blessure, il n'y a plus de problème", balaie l'élève de Laurent Depouilly. Misant, tout comme le Russe, sur l'exécution d'un quadruple afin de briller aux yeux des juges, Joubert n'appréhende pas la réalisation de cette difficulté majeure sur laquelle plusieurs favoris au podium ont fait l'impasse, comme le champion du monde 2009, l'Américain Evan Lysacek. "Quand je la passe [combinaison quadruple-triple boucle piqué, ndlr] à l'entraînement, cela passe en compétition", assure le Français. Si Plushenko "fait un programme sans faute et moi aussi, je peux le battre." Premier élément de réponse dans la nuit de mardi à mercredi avant le verdict du programme libre, dans la nuit de jeudi à vendredi.