Jallet: "Le titre est très très loin"

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Propos recueillis par Morgan BESA , modifié à
Elimination en Ligue Europa, défaites à Auxerre et Marseille, nul à domicile face à Montpellier, le Paris SG a vécu un mois de mars compliqué, perdant notamment ses illusions de titre. Au moment de recevoir son ancien club, Lorient, samedi dans le cadre de la 29e journée de Ligue 1, Christophe Jallet tente d'expliquer les difficultés rencontrées par l'équipe parisienne.

Elimination en Ligue Europa, défaites à Auxerre et Marseille, nul à domicile face à Montpellier, le Paris SG a vécu un mois de mars compliqué, perdant notamment ses illusions de titre. Au moment de recevoir son ancien club, Lorient, samedi dans le cadre de la 29e journée de Ligue 1, Christophe Jallet tente d'expliquer les difficultés rencontrées par l'équipe parisienne. Ça vous fait plaisir de retrouver Lorient ? Oui, ça fait toujours plaisir. Je suis allé les voir il y a quinze jours, quand on a eu trois jours de repos. Je suis allé passer un petit coucou à mes anciens partenaires, et les espionner aussi un petit peu par la même occasion. Ça fait toujours plaisir de rencontrer son ancien club, surtout quand ça s'est bien passé, je garde d'excellents souvenirs et c'est toujours avec grand plaisir que je les retrouve. Si on pouvait éviter la même déconvenue que l'année passée (défaite 3-0 au Parc, ndlr), ça serait mieux. Au final, vous n'avez jamais battu votre ancien club avec le PSG... Oui, c'est vrai, on a fait deux matches nuls et une défaite, donc c'est clair que j'aurais bien aimé que cela se passe autrement. En tout cas, j'espère que ce week-end justement, on va pouvoir prendre les trois points pour à la fois se relancer et annoncer un petit peu le renouveau du PSG. On parle souvent de moments charnières, est-ce le moment pour le PSG de rebondir ou d'arrêter de rêver ? Quelque part, oui. C'est sûr que si on n'arrive pas à l'emporter ce week-end, ça sera fini de nos espoirs des trois premières places. Déjà qu'on est à cinq points, ça va forcément être compliqué si on n'arrive pas à enchaîner les victoires. Il ne faudra plus se faire d'illusions après. On a assez parlé de moments charnières cette saison, qu'on n'a pas réussi à faire basculer de notre côté, donc j'espère que pour une fois, on sera capables de le faire et que ce sera un nouveau départ pour ces dix derniers matches. "Tout le monde a balayé devant sa porte" On parlait de renouveau pour le PSG, en quoi, en cas de victoire, y aurait-il un renouveau pour le PSG ? Un renouveau de résultat, parce qu'avec la trêve et les trois derniers matches, cela fait un moment que l'on n'a pas gagné. C'est surtout ça qui est le plus important, retrouver une dynamique de victoire, parce que ces derniers temps, cela n'a pas trop été le cas. Je parle plus de renouveau là-dessus, parce que pour le reste, on est toujours les mêmes. Comment expliquer votre mauvaise passe: était-ce physique ou dans les têtes ? Je pense qu'il y avait un peu des deux. Un peu de fatigue physique et aussi de lassitude mentale, mais c'est vrai que quand on enchaîne les matches tous les trois jours pendant presque deux mois, et qu'il y a pas mal de joueurs qui ont pas eu forcément l'habitude de vivre ce genre de moments, c'est un peu plus compliqué à gérer. Peut-être que c'est ça qui a fait qu'on a un petit peu chuté au niveau de nos résultats. Il y a pleins de facteurs et de raisons possibles. C'est peut-être un facteur. Je pense qu'on a eu bien le temps de se régénérer et de remettre les choses à plat pour repartir du bon pied dès ce week-end. La coupure internationale est arrivée au bon moment ? Oui, peut-être. Je pense que ça a fait du bien, à part peut-être pour les internationaux, qui n'ont finalement pas eu trop de repos, mais cela a permis aux autres de souffler un petit peu et de recharger les batteries, parce qu'on en avait bien besoin, on avait beaucoup donné ces derniers temps. Pour repartir du bon pied, je pense que ça fait du bien. Vous parliez des tiraillements dans le groupe avant le match à Marseille, qu'en est-il aujourd'hui ? Comme je le disais, quand on est un peu plus fatigué physiquement et mentalement, on a plus tendance à s'énerver, à se prendre la tête pour des broutilles. Cela a été le cas ces derniers temps. Maintenant, avec cette période de repos, je pense que tout le monde a remis les choses à plat, a balayé devant sa porte, fait son mea culpa pour que tout le monde soit main dans la main pour aller chercher les résultats lors des dix derniers matches. Sachant aussi qu'on a la Coupe de France, on a à coeur de garder notre trophée, on arrive en demi-finale, donc il nous reste encore deux objectifs sur les quatre qu'on avait il n'y a pas longtemps. A nous de garder le pied à l'étrier pour faire la plus belle fin de saison possible. "Notre objectif, c'est la Ligue des champions" Vous êtes à nouveau soudés, comme en début de saison ? Oui, je pense qu'on ne s'est jamais dessoudés. A Lorient, je sais qu'il s'est passé des choses dans la saison et personne n'en a jamais eu mot. Ici, la différence, c'est que dès qu'il se passe le moindre petit accrochage, on en fait tout un plat. Cela fait partie de la vie d'un groupe d'avoir des petites histoires comme ça. Si ça avait pu rester entre nous, ça aurait été mieux. Maintenant, cela ne sert à rien d'en débattre plus puisque de toute façon, le sujet est clos et on essaie de se concentrer plus sur les matches qu'il nous reste à jouer. Le groupe peut-il encore aller chercher la Ligue des champions ? Bien sûr, oui. Il reste trente points à partager, on est qu'à cinq points. Cela peut aller très vite. Nous, on a eu un passage à vide, pourquoi pas les autres ? Ce n'est pas quelque chose d'impossible. Même si Lille et Marseille vont être un peu plus compliquées à aller chercher. Si on arrive à bien négocier ce tournant avec la réception de Lorient et le déplacement à Caen, Lyon à la maison sera un gros match qu'il faudra bien gérer pour rester dans la course à la Ligue des champions. Cela nous tient vraiment à coeur de le faire et j'espère qu'on le montrera sur le terrain, parce que c'est bien beau de le dire, encore faut-il joindre les actes aux paroles. A nous de le montrer. Et le titre ? Là, c'est un peu compliqué d'y penser. Si à une journée de la fin, on est quasiment à égalité, oui, on y pensera, mais là, on est loin d'y penser. En tout cas, on a rien montré à Marseille pour faire pencher la balance de notre côté. De ce point de vue-là, le titre est très très loin. Je pense qu'il y a quatre équipes qui sont mieux placées que nous. Nous, notre objectif, c'est la Ligue des champions, après, le reste, si tout le monde se casse la figure et que nous, on est en pleine bourre, pourquoi pas ? Mais ce n'est pas le cas, donc on n'en parle pas. Qui voyez-vous champion aujourd'hui ? Je pense que cela se jouera entre Lille et Marseille. Marseille, même sans développer un beau jeu, ils ont toujours les résultats, ils ont une très grosse expérience et ils arrivent toujours à s'en sortir. Lille, ça dépendra de s'ils gardent leur dynamique. Il n'y a pas de raison qu'ils s'écroulent. Lyon, je les vois un peu en-dessous, mais ils sont toujours là. Rennes, ce sera un peu plus compliqué pour eux. On verra bien. VIDEO Christophe Jallet: "PSG-Lorient, une charnière pour la Ligue des Champions".