JO : les stripteaseurs dans le viseur

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JO 2012 - Les députés ont décidé de durcir la loi envers ceux qui se dénuderaient à Londres.

Les Jeux olympiques sont l'occasion de mettre en valeur le patrimoine culturel d'une ville ou d'un pays. Pourtant, une particularité locale très marquée outre-Manche (et presque un sport national) sera sans doute absente des festivités l'été prochain, à Londres. En effet, les parlementaires ont été saisis jeudi soir, en première lecture, d'un amendement qui vise à proscrire toute publicité illicite lors des Jeux et ce, notamment sur le corps des "streakers", habitués à faire irruption sur les terrains, nus ou à moitié nus.

Un précédent fâcheux avait marqué les Jeux olympiques d'Athènes, en 2004, lorsqu'un stripteaseur avait surgi dans le plus simple appareil lors d'une compétition de natation avec un slogan publicitaire barrant sa poitrine. Depuis, les télévisions ont pour consigne de ne plus montrer ces "streakers" en pleine action.

23.000 euros d'amende et une peine de prison

Le texte se veut dissuasif contre les trublions de la Perfide Albion et prévoit jusqu'à 20.000 livres d'amende, soit près de 23.000 euros, en cas d'exhibitionnisme avéré. Un porte-parole du ministère de la Culture (oui, de la Culture), a expliqué que le nouveau dispositif vise à empêcher "le marketing furtif", et à protéger les intérêts des "annonceurs qui dépensent d'importantes sommes d'argent pour être sponsors officiels des Jeux". On comprend volontiers la crainte de Coca-Cola et consorts, qui verraient d'un mauvais œil le nom d'un de leurs concurrents repris sur une photo de nu dans le monde entier.